Bergevin cache ses cartes en vue de la date limite des transactions
Les Canadiens de Montréal ont joué leur 28e match à Winnipeg, dans une victoire de 4-2 sur les Jets. Ce match n’était pas seulement le 700e match de saison régulière en carrière de Carey Price, mais il représentait aussi la moitié de la saison condensée de 56 matchs du Canadien. Alors que son équipe occupe la quatrième place de la division Nord, à trois points seulement des Jets, Marc Bergevin a tenu aujourd’hui sa conférence de presse de mi-saison et a répondu aux questions des médias. À l’heure actuelle, le Tricolore présente une fiche de 13-8-7 pour un cumulatif de 33 points.
Il a abordé de nombreux sujets allant des blessures au plafond salarial en passant par les espoirs, mais il faut admettre qu’il a beaucoup parlé. Cependant, il n’a pas vraiment dit grand-chose. Ses réponses étaient vraies, mais plutôt courtes et vagues, en particulier lorsqu’il s’agit de ses intentions concernant la prochaine date limite des échanges. Affirmant qu’il n’a pas de « bois mort salarial » sur sa liste, il a mentionné à plusieurs reprises que cela pourrait l’empêcher de faire des transactions à la date limite. Il n’a pas manqué une occasion de dire aux médias et aux fans que ces derniers souhaitaient qu’il dépense et que c’était l’envers de la médaille.
La situation de Ben Chiarot
Interrogé sur ses intentions de remplacer Ben Chiarot, qui sera absent pour six à huit semaines, Bergevin a expliqué que son défenseur est probablement plus proche de six que de huit semaines, ce qui signifie qu’il devrait être de retour avant la fin de la saison. Cela signifie également que les Canadiens devront s’assurer d’avoir l’espace de cap pour le remettre sur l’alignement lorsqu’il sera en santé, ce qui empêchera l’équipe de trouver un remplaçant sur le marché des échanges sans déplacer de salaire.
Il faut comprendre que lorsqu’un joueur est sur le LTIR, son cap hit ne disparaît pas du plafond de l’équipe, mais l’équipe peut dépenser jusqu’à ce montant pour un joueur de remplacement en dépassant le plafond si nécessaire, mais seulement pour la période où le joueur blessé est absent. Les Canadiens pourraient donc dépenser l’équivalent des 3,5 millions de dollars de Chiarot pendant son absence, mais ils devraient se débarrasser de lui ou de son remplaçant à son retour.
Les meilleurs espoirs
Lorsqu’on lui a demandé si ses meilleurs choix ou espoirs pourraient être rendus disponibles à la date limite des échanges, la réponse de Bergevin a été directe. En date d’hier soir, l’équipe disposait d’un très mince espace sous le plafond, ce qui « ne vous permet pas d’acheter un repas », a-t-il dit en plaisantant. Il ne sera donc pas possible d’échanger des choix et/ou des espoirs contre des joueurs établis, à moins que le salaire entrant ne soit égal au salaire sortant.
Bergevin a convenu avec les journalistes que des « accords de hockey » plutôt que de simples « locations » seraient plus plausibles dans les circonstances. Et c’est un domaine dans lequel Bergevin excelle, mais il ne perdra pas de vue l’impact de cette pandémie sur la LNH.
“Gary Bettman nous a informé que le plafond salarial pourrait rester fixe jusqu’à quatre saisons encore. Nous devons faire attention et regarder le présent, mais nous avons un bon futur. Nous avons plusieurs bons joueurs qui s’en viennent”, a affirmé Bergevin.
Cole Caufield et Jordan Harris
Bergevin a divulgué qu’il y a eu des discussions à l’intérieur de l’organisation sur la possibilité que Cole Caufield et Jordan Harris fassent le saut chez les professionnels. Bien qu’il n’ait pas voulu donner de détails, il a dit que la différence entre le hockey de la NCAA et celui de la LNH est considérable, surtout lorsque les équipes se battent pour une place en séries éliminatoires plus tard dans la saison.
Peur d’être congédié ?
Luc Gélinas de RDS a bien fait de demander à Bergevin ce que Stéphane Waite a dit aux médias au sujet des craintes du DG de perdre son emploi si Carey Price ne revient pas en forme et si les Canadiens ne font pas les séries éliminatoires. La réponse de Bergevin semblait aussi authentique que possible. Il dit ne pas avoir peur d’être congédié. Il prend des décisions chaque jour pour le bien des Canadiens de Montréal et s’il finit par être congédié en conséquence, qu’il en soit ainsi. Cela ressemble à un homme assez confiant si vous me demandez mon avis, et alors que beaucoup sortent du système de suage de la ville en demandant qu’il soit congédié, il semble que l’organisation ne sera pas dirigée par des fans et des membres des médias mécontents… et c’est une bonne chose !
Mon avis
Voici ce que j’ai personnellement lu de cette courte conférence de presse. Bergevin travaille en coulisses, mais il ne veut pas remuer le couteau dans la plaie ni susciter des attentes quant à une éventuelle acquisition. Il n’a jamais révélé ses intentions lorsqu’il s’agit de transactions ou de négociations de contrats et il n’est pas prêt à commencer aujourd’hui. Bien que tout ce qu’il a dit soit vrai, gardez à l’esprit que l’homme ne nous dira jamais toute la vérité non plus.
Selon certaines rumeurs, il aurait parlé à David Poile à Nashville et je crois fermement qu’il l’a fait. Jusqu’où sont allées ces discussions, je n’en ai aucune idée. Peut-être quelque part, peut-être nulle part. Bergevin a déclaré qu’il communiquait avec les 30 autres directeurs généraux au moins une fois par semaine. Avec la date limite des échanges qui approche et des besoins criants sur son tableau, vous pouvez parier votre maison qu’il travaille sur quelque chose. Mais cela ne veut pas dire que cela va se concrétiser. Une fois de plus, les fans des Habs auront droit à des moments intéressants. Go Habs Go !
Par JD Lagrange
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