C’est le temps d’ajouter du poids aux ailes…
Quand on cuisine un gâteau traditionnel, on a besoin de plusieurs ingrédients pour le réussir: le sucre, les oeufs, le lait, la farine, le beurre et la levure sont la base. On a besoin du sucre pour le goût. Le beurre et les oeufs sont mélangés avec la farine pour faire la pâte, alors que le lait sert à diluer le mélange. Et sans la levure, le gâteau serait plat et dense. Une fois qu’on a tous les ingrédients, on peut ajouter du cacao, ou des carottes, ou de la noix de coco. Ceci déterminera la sorte de gâteau. Mais sans les ingrédients de base, chacun d’entre eux, le gâteau ne sera tout simplement pas bon. Si on n’a pas de levure, ajouter deux fois plus de sucre ne fonctionnera pas. Mais ne vous inquiétez pas, ceci n’est pas un article de cuisine…
Ceci dit, tout comme les gâteaux, une équipe de hockey se doit de mélanger les bons genres de joueurs. La vitesse est le sucre, les marqueurs sont les oeufs, le beurre la défense, le lait les gardiens et la farine est le personnel d’entraîneurs. Le dernier ingrédient, mais non le moindre, la levure, est la taille, la hargne, la robustesse. Seules les équipes qui peuvent trouver le bon mélange pourront se rendre jusqu’à la coupe Stanley. Certains ajouterons plus de ceci et moins de cela, mais tous les ingrédients y seront.
Et comme les choses sont en ce moment, les Canadiens de Montréal ont une tonne de sucre. Dans les faits, ils forment l’une des équipes parmi les plus sucrées de la ligue. Il manque un peu d’oeuf et le beurre est un peu trop dur, et leur meilleur ingrédient est la farine. Bien qu’ils aient une certaine dose de levure, ce n’est pas assez bien mélangé pour faire lever le gâteau. La majorité de leur robustesse vient de l’arrière et ils ont besoin d’en ajouter une certaine quantité à l’avant. Mais c’est difficile à faire quand il n’y en a pas assez pour une bonne recette. C’est le temps pour Marc Bergevin de faire un tour à l’épicerie et d’obtenir un peu de levure pour son gâteau.
Besoin de gros ailiers
Je pense que nous pouvons tous nous entendre sur le fait que, pour Bergevin, la ligne de centre, qui a été le talon d’Achille pendant des années, est maintenant un dossier réglé. Sur les ailes cependant, il y a une tonne de vitesse, mais très peu de poids. Dans de longues, éreintantes séries, ces petits joueurs se fatiguent trop rapidement. Les joueurs aux gros gabarits seront en mesure d’encaisser plus « d’abus » avec le temps et ne s’useront pas aussi vite. De plus, ils causeront également plus de dommage à l’adversaire en jouant du bon gros hockey physique, ce qui est toujours répandu en séries.
Nous avons récemment exploré les options des Canadiens avec leur espace sous la masse (traduction à venir), alors regardons maintenant certains exemples d’ailiers dont ils ont besoin. Vous remarquerez que la plupart d’entre eux sont des joueurs de soutiens. Je suis vieille école à ce point. Ça n’a aucun sens d’avoir des attaquants plus rapides, mais moins talentueux sur la quatrième ligne.
Gardez la tête haute!
Ma quatrième ligne favorite est à Long Island. Matt Martin, Casey Cizikas et Cal Clutterbuck complètent, à mon humble avis, l’un des quatrième trio les plus efficaces de la LNH des dernières années. Les Canadiens s’ennuient de Andrew Shaw. Ils leur manquent une quatrième ligne, ou des joueurs ici et là dans l’alignement, qui vont générer de l’énergie, écraser et frapper, forcer les adversaires à garder la tête haute et à se débarrasser de la rondelle plus tôt qu’ils ne le voudraient.
Les Canadiens ont déjà Jake Evans pour pivoter ce genre de ligne, un joueur bien plus physique que ce que les gens semblent croire, que ce que nous avons vu jusqu’à présent. Alors, jetons un oeil sur certains ailiers, dont la plupart pourraient s’insérer un peu partout dans la formation si ou quand le besoin se fait sentir.
Changement de philosophie
Pour accomplir une telle chose, les Habs devront peut-être faire un changement d’entraîneur. Vous voyez, Claude Julien semble aimer Cousins et Weal au point de les faire jouer sur le jeu de puissance. Il ne faisait pas jouer Nicolas Deslauriers, un joueur local et robuste, quand ce dernier était à Montréal. L’équipe doit ajuster sa philosophie, et ça commence derrière le banc.
Donc ça suffit la quatrième ligne composée de gars qui n’apportent pas grand-chose au jeu, et amenons des joueurs qui généreront de l’énergie à la place. Obtenons des gars qui, quand l’équipe est flat, peuvent frapper tout ce qui bouge et changer le momentum avec un puissant échec avant. Faisons payer l’adversaire lorsqu’il est sur la glace. On a dit durant la coupe COVID que la défense des Habs n’était pas plaisante à affronter avec Weber, Jeff Petry et Ben Chiarot, trois défenseurs physiques. Faisons la même chose avec certains attaquants aussi.
Avec tout le talent qui commence à Montréal depuis 2017 jusqu’au plus récent encan, nous voyons en grande partie la même chose. Il y a beaucoup de sucre qui arrive, mais où est la levure? Si les Canadiens veulent réussir, ils doivent entourer leurs jeunes talents avec du papier sablé, car quiconque a déjà joué au hockey à un niveau compétitif vous dira qu’avoir des joueurs plus gros à vos côtés vous fait sentir plus grand aussi. Demandez à Brad Marchand. Go Habs Go!
Par JD Lagrange
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