Habstérix | Le rêve Caufield
Nous savons que nous n’aurons pas à planifier les séries éliminatoires ou une parade pour la coupe Stanley à Montréal, et non, ce n’est pas dû au coronavirus! Les fans sont les uns contre les autres comme des mouches au-dessus d’un tas de “vous savez quoi”. Twitter est toxique. Les journaux et certains shows de radio débordent de méchanceté, certains portant l’engouement vers une sorte de chasse aux sorcières dirigée contre l’organisation, le propriétaire, le DG, l’entraîneur, le gestionnaire de l’équipement, et même Youppi! La saison dans la NCAA est terminée pour certains. Les ligues européennes sont également sur le point de se terminer. Et pour certains espoirs, le temps des décisions est arrivé…
Il a déjà été rapporté que Marc Bergevin rencontrera Cole Caufield et ses parents cette semaine, afin de regarder ses options et établir les attentes du jeune pour la prochaine saison. Ultimement, il restera seulement deux choix:
- Retourner au Wisconsin et disputer une année de plus dans la NCAA
- Faire le saut chez les pros – tout de suite ou cet été
Je dois admettre que je ne suis pas les activités de la NCAA de très près. mais si je me fie à mes amis sur Twitter, il semblerait que les Badgers perdront plusieurs bons joueurs et ne seront pas très compétitifs la saison prochaine. Est-ce une situation idéale? Vraisemblablement pas. Est-ce qu’un retour avec cette équipe se ferait au détriment de son développement? Permettez-moi d’en douter.
La seconde option serait de signer avec les Canadiens immédiatement. Les Habs auraient alors l’option de l’essayer à Montréal ou de l’envoyer à Laval. S’ils devaient choisir la seconde option, ils seraient mieux de lui faire signer un ATO ou un PTO pour ne pas “brûler” une année à son contrat d’entrée (ECL).
Le problème avec cette dernière option? Sur le site Internet des Canadiens, Caufield est listé à 5’7 et 162lb. Sans être lent, il n’est pas reconnu pour sa rapidité et il deviendrait, au niveau pro, une cible de prédilection, particulièrement s’il fait bien. Mais ne serait-il pas super de le voir évoluer à Laval sous les ordres de Joel Bouchard pour quelques semaines?
The last #Habs player to sign an ELC after just one year of college is Max Pacioretty. He was drafted in 2007, played the 2007-08 season with University of Michigan, and then signed his ELC after the 2008 Habs development camp.
Will Cole Caufield be next? pic.twitter.com/nk41VoMUoi— Andrew Zadarnowski (@AZadarski) March 10, 2020
Idéalement
Puisqu’il semble évident que le Wisconsin ne sera pas une puissance la saison prochaine, je signerais Caufield pour un ATO et l’enverrait terminer la saison à Laval, à cause des nombreux blessés. Quand les joueurs prêtés aux Habs reviendront en bas, il aura sûrement moins de temps de glace et sera peut-être même sorti de la formation… et c’est bien correct. Il signera son ECL cet été.
La saison prochaine, il participera au camp des recrues. C’est là que la véritable évaluation débutera. S’il en fait assez, il sera invité au vrai camp. On lui offrira un match préparatoire et s’il se débrouille bien, une deuxième, et peut-être même une troisième audition. Mais aussitôt qu’il subira le couperet, au lieu de l’assigner au club-école, je considérerais sérieusement l’option de l’envoyer à Sault Ste-Marie, l’équipe qui détient ses droits dans la OHL. Comme Suzuki l’an dernier, on lui donnerait une liste de choses à améliorer. À partir de là, si le Soo ne se montrait pas assez compétitif, on pourrait demander une transaction, ce que font régulièrement certaines formations de la LNH avec leurs meilleurs espoirs.
Pourquoi le junior? Pour voir ce qu’il peut accomplir à ce niveau. Laissons-le dominer contre des jeunes de son âge. Ce n’est pas comme s’il avait été éblouissant au dernier Championnat du monde junior. Et surtout, il s’agirait d’une progression de le laisser s’habituer à un calendrier plus chargé que celui auquel il était habitué aux États-Unis. Laissons-le grandir. Laissons-le se développer. Qu’il prenne de la maturité. Attendons qu’il soit prêt. Cessons d’être impatients avec nos jeunes. Ne répétons pas les mêmes erreurs que les Oilers d’Edmonton ont faites avec leurs meilleurs espoirs au cours de la dernière décennie. Tirons une leçon de tout ceci. Il faut choisir l’option qui sera la meilleure pour le joueur… mais à quel point Bergevin a-t-il suffisamment confiance en son emploi si son plan ne commence à rapporter des dividendes prochainement? Go Habs Go!
