Qu’est-ce qu’un vrai partisan ?
Alors que les camps d’entraînement des différentes équipes de la Ligue nationale tirent déjà (ou enfin ?) à leur fin, je voulais apporter quelques précisions sur ce que devrait être un vrai bon partisan. En me risquant sur le sujet, je m’attends à me faire lancer des roches… ce qui viendra me confirmer la légitimé de ce texte.
Avec un camp ponctué d’éléments positifs et négatifs dans l’entourage du Canadien, on a pu remarquer toutes sortes de partisans sur les médias sociaux. Mais quels sont les éléments qui permettent de définir un bon partisan ?
Un vrai bon partisan devrait :
- Encourager son équipe/les joueurs qui la composent, pour le meilleur comme pour le pire. C’est comme un mariage, quoi…
- Être le premier à scander le nom d’un joueur qui connait des difficultés
- Peut très bien exiger des résultats au niveau de la direction si le produit n’est pas à son goût
- Peut très bien critiquer, dans le respect, certaines facettes du jeu de certains joueurs si ces derniers n’arrivent pas à jouer à leur plein potentiel
- Et surtout, apprécier les bonnes choses et savoir mettre de côté les choses un peu moins bonnes.
Un vrai bon partisan ne devrait en aucun cas :
- Huer les joueurs de l’équipe pour laquelle il prend
- Manquer de respect envers un joueur/individu qui évolue/travail au sein de l’équipe pour laquelle il prend
- Utiliser l’excuse du : Je paie, donc j’exige. Parce que rien n’oblige le-dit partisan à payer. Si ça ne te plait pas, ne paies pas.
Maintenant, je vais expliquer mes points avec un peu plus de précision.
On a pu voir que Jonathan Drouin n’est pas à son meilleur, présentement, en pré-saison; je suis le premier à le remarquer et à le dire. Il peut en faire plus. Ceci-dit, le mot-clé de cette affirmation est : pré-saison.
Vous me direz : Oui, mais pourquoi Gallagher a la pédale dans le tapis même si c’est la pré-saison, lui ? À ceci, je répondrai que parmi les vétérans chez le CH, à part Gallagher et Weber, si vous utilisez cette excuse pour exprimer votre désarroi, vous devrez l’utiliser sur l’équipe au complet. Pour ajouter à cela, pour plusieurs vétérans, non seulement jouent de façon à ne pas se blesser et manquer le quart de la saison, mais c’est certain que ça joue dans la tête de savoir que le match n’a aucun enjeu.
Mon point, ici, n’est pas de défendre Jonathan Drouin plus qu’un autre joueur. Mon point, c’est de démontrer qu’il se passe du chialage pour rien, récemment, et ça me met en rogne parce que je sais que la plupart des partisans en sont des vrais. Des partisans qui comprennent qu’un joueur ne peut pas être toujours au sommet de sa « game », surtout… SURTOUT en pré-saison.
Critiquer le jeu d’un joueur n’a rien de mal, sachant qu’on veut tous que notre équipe réussisse; mais c’est possible de le faire dans le respect ! Et surtout, ce doit être fait dans la mesure où le joueur peut faire ce que vous lui demandez. Soit de par son talent ou simplement de par sa nature. Un gars comme Drouin – je reviens à lui -, est un joueur de talent brut. Il est travaillant à sa façon (tu ne te rends pas dans la LNH avec pour seul atout, le talent), mais cette façon n’est clairement pas la même qu’un Gallagher… et elle ne le sera jamais.
Vous vous rappelez lors de la saison plus que difficile de Carey Price, où tout allait de mal en pis ? J’étais l’un des premiers inquiets de ses performances évidemment, parce que les succès de l’équipe passent par Price. Mais je n’ai jamais tenté de le détruire. Ce sont tous des êtres humains qui, parfois, ont tout simplement besoin d’une bonne tape dans le dos pour rebondir. À partir du moment où nous, partisans, l’avons ovationné malgré ses déboires, le 31 est redevenu le 31. Il était détruit, et ce simple geste a suffit à le ramener sur les rails. Ne devrions-nous pas essayer d’en soutirer une leçon ? Nous, qui nous plaignons régulièrement des nombreux joueurs étoiles qui boudent Montréal ?
Ceci fait en sorte que j’aimerais voir les partisans encourager Drouin à devenir le joueur que nous souhaitons tous au lieu de s’acharner à tenter de le détruire.
Alors, je vous le demande : êtes-vous de vrais partisans ?
En Prolongation
Le Canadien n’a pas trouvé preneur pour Charles Hudon et Charlie Lindgren. Devant malgré tout faire de la place dans l’alignement, la Direction n’a eu d’autre choix que de les soumettre au ballottage :
Lindgren et Hudon soumis au ballottage. Il reste un joueur à retrancher.
— Jonathan Bernier (@JBernierJDM) September 29, 2019
Qui sera le prochain ? On se doute que Marc Bergevin tente activement d’échanger Mike Reilly.
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Crédit image entête, JOEL LEMAY/AGENCE QMI via TVASports.ca
