Le hockey scolaire : le futur du hockey québécois ?
Les années passent et les temps changent, c’est bien vrai. Il n’y a pas si longtemps, le hockey civil et leurs structures avaient le monopole au Québec. Il n’y avait aucune autre alternative, à l’exception du RSEQ, un réseau qui n’est pas pris au sérieux par la majorité. Alors, la seule option était le niveau civil. Vous comprendrez donc que, comme dans tout bon monopole, l’acteur en question ne se sent pas en obligation de constamment améliorer son service. Il n’a pas à le faire puisque, d’une manière ou d’une autre, le jeune n’a pas d’autre choix que de jouer au hockey civil.
Cependant, au début de la décennie, un homme du nom de François Marcoux s’apprêta à révolutionner le hockey en province avec la création de la Ligue de Hockey Préparatoire Scolaire (LHPS), une ligue qui deviendra LA référence en matière de hockey scolaire sur le territoire québécois. Si, à ses débuts, peu de gens s’y intéressaient, la signature d’une entente avec Hockey Québec a permise à la LHPS de franchir un énorme pas. Cette association a ouvert la porte à une meilleure formation des entraîneurs et arbitres du réseau scolaire.
Depuis, ce n’est plus un secret, le hockey scolaire est en plein essor au Québec. À l’aube de la nouvelle saison qui s’amorcera sous peu, le nombre d’écoles affiliées à la LHPS est de 25. Au total, c’est une centaines équipes réparties dans diverses catégories qui composeront la ligue cette année. Cela représente des milliers d’étudiants athlètes qui auront la chance de s’épanouir sous la bannière de la LHPS en 2019-20.
Bien que sa popularité augmente d’année en année, elle n’est pas encore adoptée de tous. Ses principaux détracteurs : les structures de la Ligue d’Excellence de HQ. Alors que la LHPS soutient que son calibre est suffisamment élevé pour concurrencer les programmes d’excellences, les clans adverses, eux, affirment le contraire. Ce n’est rien de bien surprenant. Aucune des organisations n’est gagnante en disant haut et fort que son calibre est plus faible. Certes, il faut opposer les bonnes catégories, mais je crois effectivement que la Ligue de Hockey Préparatoire Scolaire n’a rien à envier à ses concurrentes. La seule façon de départager le tout serait d’opposer 2 équipes pour quelques matchs, une situation qui n’est pas près de se produire, à l’exception de matchs hors-concours organisés entre les différents programmes.
Malgré tout, nous avons pu apprécier la présence de la formation M17 Majeure du Filon de l’Or et Des Bois au tournoi national midget d’Amos en Abitibi-Témiscamingue. Lors de cette fin de semaine, la troupe de François Lévesque a su démontrer son savoir-faire en se frayant un chemin jusqu’à la finale, un match dans lequel elle s’est malheureusement inclinée par la marque de 5-2 face aux Comètes d’Amos, une formation midget BB. Cette joute avait une saveur de vengeance pour la formation Amossoise qui s’était inclinée 4-2 lors du premier match du tournois.
Le hockey scolaire et associatif réunis au Tournoi National Midget d’Amos 💪
« C’est très beau de voir cohabiter les deux types d’offres de services (scolaire et associatif) lors du même événement. » Paul Ménard, directeur général de la fédération.
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— Hockey Québec (@HockeyQuebec) February 15, 2019
Toutefois, à défaut de pouvoir prouver leur qualité de jeu, les organisations membres de la LHPS s’assurent d’une excellente crédibilité en collaborant avec plusieurs noms connus. C’est notamment le cas des Diabolos de Lucille-Teasdale qui peuvent compter sur l’appui de deux anciens de la LNH, Pascal Dupuis et Jean-Sébastien Giguère. Du côté du Collège Jean-de-la-Menais, on compte sur Mathieu Darche. À la liste s’ajoute la quadruple médaillée d’or olympique Charline Labontée. Cette dernière se joint au programme hockey du Collège Notre-Dame. Elle assurera les entraînements spécifiques des gardiens de but des 5 formations du collège.
Avoir des gens reconnus qui gravitent autour de l’organisation peut sembler anodin, mais elle est d’une importance capitale lorsque vient le temps de recruter des joueurs extrêmement talentueux. Personnellement, si j’ai le choix entre un entraîneur peu connu ou une championne olympique, je choisis la championne olympique, sans hésiter.
Puis, en tant que parent, l’encadrement offert au niveau de l’éducation par la LHPS est très attirant. Contrairement à la Ligue d’Excellence du Québec, regroupant les structures de HQ, la ligue scolaire fait passer l’école bien avant le hockey. Du fait, un élève qui ne met pas le sérieux nécessaire dans ses études verra son temps de jeu diminuer. Tout cela dans le but d’assurer la réussite scolaire de l’élève athlète.
De plus en plus de jeunes hockeyeurs font le saut dans les programmes de la Ligue de Hockey Préparatoire Scolaire pour plusieurs raisons. Certes, il reste encore beaucoup de travail et de chemin à faire pour changer la mentalité, mais tout indique que le hockey scolaire devrait continuer de faire sa place d’année en année.
La planète hockey de la province devrait-elle miser dès maintenant sur la LHPS et ses programmes ? Assurément, et ce, sans l’ombre d’un doute. Le succès de la LHPS réside dans ce que Hockey Québec n’a pas su faire, soit s’adapter aux besoins et au style de vie de la nouvelle génération.
Même si le réseau midget AAA demeure encore la ligue de prédilection pour la LHJMQ, la LHPS se rapproche rapidement. Bref, dans mon livre à moi, le futur du hockey québécois se trouve dans le hockey scolaire.
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En Prolongation
Crédit image entête, Filon de l’Or et des Bois