2020: Le sport est devenu un sac de chips nature

Aujourd’hui, je sors des sentiers battus avec ce texte. On va parler de cette année qui, ma foi, est remplie de surprises (tel un sac de Party Mix), mais peu d’entre elles sont réjouissantes. Le monde du sport a été très durement atteint par la crise de la Covid-19.

Premièrement, comme fanatique de sports, le seul fait de pouvoir voir du hockey, du baseball, du soccer, name it, m’a réjouit au plus haut point. La série mondiale en cours est enlevante, les équipes se partagent les victoires et tous les ingrédients sont en place pour des séries mémorables. Mais derrière tous les calculs des risques associés à la Covid, du nombre de cas dans les équipes (vive les bulles), il manque l’aspect humain, lequel n’est plus du tout à la mode dernièrement.



Le Lightning a gagné une coupe Stanley difficile. Il la mérite amplement, et ce, sans astérisque à côté de leur nom dans les grands livres de la LNH. Cependant, de regarder ces séries de la LNH, c’était un peu comme manger des chips nature. C’est mieux que rien, ça fait la job, mais c’est tout. Nous avons été un court moment dans la vague des Canadiens, mais elle n’était pas l’ombre de ce qu’elle aurait dû être. Éliminer Pittsburgh, tout de suite en commençant, on aurait normalement eu la fièvre des séries partout au Québec, mais on aurait été mis en quarantaine en plein mois d’août, seuls les irréductibles partisans festoyaient.

Crédit: NHL.com

Qui ne se souvient pas de l’élimination des Capitals en 1re ronde en 2010, lors du printemps Halak. La province vibrait au rythme des buts de Cammalleri et des arrêts d’Halak. Comme quoi l’ampleur d’un événement est peut-être plus facile à déterminer par les souvenirs festifs qu’on y rattache que par l’événement lui-même. Ça ajoutait du piquant, comme du BBQ sur nos chips nature.

CRÉDIT: Lou Capozzola (Photo by Lou Capozzola /Sports Illustrated via Getty Images)

L’an dernier, les Sharks effectuaient la remontée de la décennie en marquant 4 fois de suite en avantage numérique du match 7 contre Vegas. L’exploit en tant que tel est extraordinaire, mais le frisson que nous avons à voir la réaction de la foule est encore plus incroyable. Il s’agit d’un facteur incalculable, mais indispensable afin d’avoir du hockey émotif et de haute qualité. Demandez à un joueur de hockey ses meilleurs souvenirs, il s’agira souvent de ceux où la foule a le plus réagi.

Quelle aurait été l’ampleur du but de Cameron Porter, en quart de finale de la Concacaf sans la foule qui explose en cris …

Quelle aurait été l’ampleur de la remontée de 5-0 à 6-5 des Canadiens en 2008 face aux Rangers si on n’avait pas eu la foule pour extérioriser toute cette énergie … Ou même, les Canadiens auraient-ils complété la remontée dans l’énergie que la foule leur donnait ?

Bref, ce qui me manque le plus en 2020, ce n’est pas les gyms, ni les restos, ni mon sport de ligue de garage, ni les party … Ce qui me manque le plus c’est l’émotion que nous faisait vivre le sport, dans les arénas, dans les stades, dans les rues et même au travers de notre téléviseur.

Une pensée pour le sport local

En parlant d’émotion, le sentiment d’appartenance et de fierté vient ajouter un impondérable au sport. Nos ligues au Québec sont des vecteurs importants de contagion plaisir, d’émotions et de souvenirs. De savoir que nous ne pourrons pas renouer avec nos ligues de hockey comme la LNAH, la LHSAAAQ et compagnie avant des mois m’attriste énormément. Espérons un dénouement positif pour ces ligues …

Sur ce, je retourne manger des chips nature.

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Tirage !
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Crédit image entête, NHL.com



 

Samuel Busque
 

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