Quelque chose de bon à savoir sur Shea Weber
Hier, tandis que certains soulignaient (pourquoi ?) l’anniversaire du jour où Shea Weber avait accepté une offre hostile des Flyers, j’ai vu certains commentaires qui m’ont poussé à me résoudre à écrire sur le sujet. En résumé, on pouvait lire, grosso-modo, ceci :
« Un gros contrat, mais il a beaucoup ralenti depuis. »
Sachant que le gros Weber n’a jamais été considéré comme un patineur de vitesse, je doute qu’on fasse ici allusion à sa rapidité sur patin. Même s’il peut fait la course sprinter contre un cheval ! Ce message vous est commandité par McDonald’s. En conséquence, on utilise le terme « ralenti », comme c’est souvent le cas, pour désigner que le joueur est sur la pente descendante. Chose qui doit tout de même aider à patiner plus vite !
Forcément, à 32, bientôt 33 ans (14 août), je ne vais pas tenter de vous faire croire qu’il approche de son prime. Mais a-t-il vraiment ralenti ?
Quand on regarde les chiffres sur l’ensemble de sa carrière, on constate que Shea Weber a produit une moyenne de points par match de 0.577, dont 0.217 buts par match. Sur un calendrier complet, on parle d’une production moyenne de 18 buts (17.79) et 47 points (47.31) par tranche de 82 matchs.
Avant de se joindre au Tricolore dans la transaction monstrueuse (dixit Laraque) qui envoyait PK Subban à Nashville, Weber avait une production moyenne de 0.581 Ppm, incluant 0.217 Bpm. Toujours ajusté sur un calendrier complet, on obtient des campagnes de 48 points (47.6) et 18 buts (17,8) par saison.
À Montréal, en une saison et un tiers, le Man Mountain a obtenu une campagne de 42 points, dont 17 buts (différentiel de +20!!!), et un total de 58 points (23 buts) en 104 matchs. On parle donc d’une production moyenne de 0.557 Ppm et 0.221 Bpm, ce qui donnerait, toujours selon les mêmes paramètres, 18 buts (18.1) et 46 points (45.7) !
Mieux encore, avec un pied et un genou brisés, Shea Weber a trouvé le moyen de cumuler 16 points, dont 6 buts, en seulement 26 rencontres, la saison dernière. Rappelons qu’il s’est blessé dès le match inaugural du calendrier régulier… Lorsque la nature de ses blessures ont été révélées, certains ont cru y voir la justification de ce qu’ils appellent une « baisse de production ».
Pourtant, malgré les blessures, la production de Weber représentait alors une moyenne de 0.615 points par match et 0.230 Bbm. Un rythme qui représente pas moins de 19 buts (18.9) et 50 à 51 points (50.46) ! Tout ça, je vous le rappelle encore, en jouant blessé depuis le match #! !
Bien qu’on voyait tous qu’il peinait à composer avec une mobilité – déjà restreinte – réduite, et qu’il ne semblait clairement pas à l’aise sur ses patins, le récipiendaire du trophée Mark Messier 2015-16, remis annuellement au joueur (capitaine) ayant fait preuve du plus de leadership, se dirigeait vers l’une des meilleures récoltes de sa carrière !
Certainement, on ne saurait nier que c’était plus laborieux défensivement pour lui, mais c’était clairement dû à deux choses : ses blessures, et tous ses coéquipiers qui en arrachaient collectivement dans cette facette…
Parlant de ses fameuses blessures; vous avez le droit d’être inquiets sur l’impact que cela pourrait avoir sur la suite de sa carrière, mais rien ne permet de croire qu’il ne reviendra pas à 100%. Rappelez-vous que vous aviez sans doute les mêmes inquiétudes pour Andreï Markov. Pourtant, plusieurs d’entre vous pleurent, encore aujourd’hui, le départ du Général… Surtout que le premier n’a pas le même historique de blessures que le second !
Je ne vous mentirai pas, à tous ceux qui dénigrent Weber : Je ne vous comprend pas ! Bien sûr, vous avez tout à fait le droit de préférer Subban. Il était mon joueur favori de son temps à Montréal, et j’ai toujours sa figurine, acheté en solde chez Jean Coutu (Merci Jean!)…
Mais ça ne justifie en aucun cas le fait de s’en prendre à Weber, l’un des joueurs les plus respectés à travers la ligue ! Surtout ne le prenez pas mal, mais lorsque je vois l’ensemble des joueurs de cette même ligue affirmer qu’il est l’un des joueurs les plus difficiles à affronter, je vais les croire bien avant vous tous qui le déclarer fini.
Comme quelqu’un m’a dit; des Weber, j’en prendrais 5 autres ! Bon, disons 4… histoire de laisser une place à un arrière un peu plus mobile pour passer la puck à cette brigade de Weber, hehe !
Crédit image entête, Martin Chevalier via Canoe.ca