Tous les signes pointent vers Drouin…
L’article de Mathias Brunet, suite à son entrevue exclusive avec Marc Bergevin, a fait beaucoup jaser depuis sa publication en début de semaine. Certains sites se sont même permis de scinder son intervention en 24 parties de 200 mots… Cool, cool ! Il faut dire qu’il y avait plusieurs points intéressants, tant dans l’article que dans les extras publiés sur Facebook. Mais ce qui a retenu le plus mon attention, c’est cette intervention :
Il ne prendrait pas les mêmes décisions. Il m’a avoué ses erreurs, mais il ne peut le faire publiquement par crainte de blesser des joueurs encore dans l’organisation ni baisser leur valeur encore davantage.
— Mathias Brunet (@mathiasbrunet) March 2, 2020
Ainsi, off the record, Bergevin s’est ouvert un peu plus à son interlocuteur. Ce qui m’amène à relier quelques points ensemble. Le DG du Tricolore a également souligné qu’il pourrait sacrifier un attaquant pour mettre la main sur un bon défenseur. Le Canadien et les Av’s se sont fait du charme pendant quelques jours avant la date limite. Ils ne sont pas passés près de s’entendre, mais Bergevin espère pouvoir y parvenir cet été…
Ajoutons à cela le fait que Marc Bergevin a reconnu ses erreurs, précisant qu’il ne pouvait pas les nommer pour ne pas les blesser ni faire baisser leur valeur « encore davantage ». Partant de ce fait, il est facile de se tourner vers Jonathan Drouin. Qui d’autre cadrerait aussi bien dans cette description ?
Karl Alzner n’est pas un attaquant, et sa valeur ne peut certainement pas baisser plus bas.
Tomas Tatar ne saurait être, ni de près ni de loin, considéré comme une erreur. Il s’agit d’une évidence. Il pourrait toujours être sacrifié si un DG accepte de payer le plein prix : un jeune joueur établi (préférablement un défenseur offensif), un bon espoir et un choix… Mais il ne cadre définitivement pas dans la catégorie qu’on recherche en ce moment.
Max Domi ? Malgré une saison un peu plus difficile, il s’est remis en marche récemment et on semble revoir le joueur inspirant de la saison dernière depuis quelques semaines. De plus, pour l’avoir obtenu, 1vs1, contre Alex Galchenyuk, il faudrait être d’une extrême mauvaise foi pour le qualifier d’erreur… Dans les faits, même en tenant compte de la seule saison en cours, il est impossible de dire que sa valeur est à la baisse. Au contraire, depuis son départ de l’Arizona, elle doit avoir grimpé un brin.
Il reste qui, Suzuki et Armia ? Pas moyen de les inclure dans cette discussion !
Ce qui nous ramène à Jonathan Drouin. Certes, il est encore relativement jeune et tout le tralala. Mais sauf pour le temps des 19 premiers matchs de la saison, avant qu’il soit blessé au poignet, il n’a jamais été en mesure de jouer à la hauteur de son talent à Montréal. Est-ce trop de pression ? Je l’ignore. Par contre, on a vu Claude Julien le cibler ouvertement dans les médias dans ce qui semblait être une tentative de précipiter son retour au jeu. De nouveau blessé (entorse) peu de temps après, on pourrait croire qu’il s’est senti forcé de revenir au jeu pour suivre l’exemple de son capitaine. Est-ce que quelque chose pourrait s’être brisé entre les deux clans ? Peut-être, peut-être pas.
Si, une fois pleinement rétabli, Drouin se montrait en mesure de retrouver le niveau de jeu qu’il a offert en début de saison, il serait indéniablement un atout pour l’équipe. Mais il faut donner pour recevoir. Et qui d’autres que les Av’s pour lui témoigner autant d’intérêt, eux qui pourraient certainement saliver à l’idée de réunir l’ailier à Nathan MacKinnon ?
Je tiens à préciser que je suis tout à fait à l’aise avec l’idée d’entamer la prochaine saison avec Drouin dans la formation. Les choses ne sont peut-être pas déroulées comme on l’espérait, mais il est loin d’être vilain. On parle pour parler.
En Prolongation
Avec 4 buts et 8 points à ses huit derniers matchs, Domi semble bel et bien se remettre en marche. Il en train d’écouler la dernière année de son contrat de deux ans qui lui rapporte 3.15M par saison. Il semble improbable, après une campagne de 72 points et alors qu’il se dirige vers une récolte de 55-60 points, qu’il accepte autre chose qu’une belle augmentation. S’il se montre raisonnable, il pourrait possiblement décrocher un pacte semblable à celui de Jonathan Drouin, quelque chose qui tournerait autour de 5-5.5M pour 3 à 6 ans. Mais s’il devait, poussé par son agent, se montrer plus gourmand, Domi pourrait bel et bien rejoindre le camp des agneaux à sacrifier. C’est encore plus vrai avec l’émergence de Nick Suzuki. À moins qu’on lui fasse accepter de retourner à l’aile, il faudra bien prendre des décisions. Peu importe ce qu’en disent ses détracteurs, Jesperi Kotkaniemi est en train de retrouver la bonne voie. Tôt ou tard, il faudra lui refaire une place au centre… Hâte de voir si les Canes oseront lui déposer une offre hostile, advenant que les négociations stagnent à Montréal !
Pour ce qui est du salaire, avec le plafond qui pourrait grimper jusqu’à 84 ou 88M (!), il ne devrait pas être difficile de trouver les sous pour retenir Domi. Surtout que l’argent ne manque déjà pas…
With reports that the projected Salary Cap for next season could be between $84M and $88M, here's a look at the projected cap hits of all 31 teams in 2020-21 based on current rosters and the players under contract for next season broken down by position.https://t.co/nXfmDT1fO4 pic.twitter.com/s9BK1gI2yy
— CapFriendly (@CapFriendly) March 4, 2020
Un plafond à 88M viendrait drôlement changer la donne. D’une part, plusieurs équipes prises avec des problèmes de masse salariale n’auraient pas à se tourner vers une dommageable transaction de type salary dump pour régler leurs problèmes monétaires. De l’autre, certains joueurs autonomes pourront en profiter pour exiger le gros lot, puisque le salaire maximal augmentera considérablement lui aussi. À suivre…
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Crédit image entête, NHL.com