« Ton DG » n’a pas été nommé le directeur général de l’année? Ouain, p’is?
Cet honneur a été instauré en 2009-10, et si on regarde les résultats chez les récipiendaires c’est assez facile de voir que, pour plusieurs, le club allait nulle part les années d’avant. Par la suite, les résultats ont souvent été mitigés, sauf pour 1 ou 2 de ces directeurs en question.
Examinons le tout d’un peu plus près :
2010 = Don Maloney, Coyotes de Phoenix (de 2007 à 2016). Perd alors en première ronde. Le club avait raté les séries 7 années sur 8, auparavant. Dont les 6 années précédentes, avant de gagner ce trophée. Dans les 8 années suivantes le club a gagné au moins 1 ronde en séries une seule fois! A donc été congédié à la fin de 2016 en ayant dépassé la première ronde une seule fois.
2011 = Mike Gillis, Canucks de Vancouver (de 2008 à 2014). Perd en Finale. Les Canucks avaient raté les séries 2 années sur 5 auparavant. En 2011, le club perd en Finale contre Boston (note personnelle = une des séries les plus mal arbitrées que j’ai jamais vue!). Depuis le club n’a pas gagné une seule ronde en 7 ans, et a raté les séries 4 fois durant cette période! A été congédié 3 ans plus tard.
2012 = Doug Armstrong, Blues de St-Louis (DG depuis 2010) Perd en 2eme ronde. Les Blues avaient manqué les séries 5 fois lors des 6 années antérieures, et n’avait gagné aucune ronde dans les 8 années précédentes. Aucune ronde gagnée dans les 3 années suivantes.
2013 = Ray Shero, Penguins de Pittsburgh (de 2006 à 2014). Éliminé en 3eme ronde. Avait fait les séries les 8 années précédentes, amassant une Coupe et une défaite en Finale au passage… bravo !! A été congédié l’année suivante ! Sans lui enlever son mérite (2 Finales, dont une Coupe; ce n’est pas rien!), il est arrivé en 2006 lorsque les Penguins avaient déjà repêché les Crosby, Fleury, Malkin, Letang, Goligoski, Kennedy, Fleury et Talbot dans les 4 années avant son arrivée. Il a toutefois su donner au club ce qu’il lui manquait pour gagner.
2014 = Bob Murray, Ducks d’Anaheim (DG depuis 2008). A été éliminé en 2eme ronde. Aucune ronde gagnée durant les 4 années précédentes. Depuis 4 ans, 4 rondes victorieuses.
2015 = Steve Yzerman, Lightning de Tampa Bay (DG depuis 2010) S’incline en Finale. Le club ne s’était pas qualifié 5 fois sur 7 années, avant cette nomination. Depuis, a fait les séries 2 ans sur 3, parvenant à la 3eme ronde à 2 reprises, dont les dernières séries.
2016 = Jim Rutherford, Penguins de Pittsburgh (DG des Pens depuis 2014). Gagne la coupe Stanley, 4 participations en séries en autant d’occasions. Remporte 2 fois de suite la Coupe Stanley. Merci, bonsoir.
2017 = David Poile, Prédators de Nashville (en poste depuis 1997). Perd en Finale. Avant ça, le club avait atteint la 2eme ronde seulement 3 fois en 17 ans. Cette année, élimination en 2eme ronde…
Donc, en regardant le tout dans son ensemble, seuls 2 directeurs généraux ‘’de l’année’’ ont gagné la Coupe durant leur règne… Avec les puissants Penguins, dans les deux cas!
Pour les autres, le titre a souvent été précédé de non-participation en séries et de mauvais résultats par la suite.
Si important que ça, être le DG de l’année ?
Pas pour moi, en tout cas!
Pour vous donner une idée, en 2017, lorsque Poile a remporté le trophée, les deux autres nominés étaient Peter Chiarelli et Pierre Dorion… regardez où ils sont maintenant !
… Où sera McPhee (récipiendaire 2018) dans 2 ou 3 ans ?
– Martin Raymond
Crédit image entête, NHL.com