Retour sur la nomination de Lehner
Il y a deux jours de cela, la ligue a procédé à l’annonce des trois nominés pour le trophée Vézina :
Les finalistes au trophée Vézina?
👉 Ben Bishop
👉 Robin Lehner
👉 Andrei VasilevskiyQui serait votre choix? 🤔https://t.co/rLsKeyofjc
— LNH (@LNH_FR) April 20, 2019
Vailesvskiy : 39-10-4/2.40/.925
Bishop : 27-15-2/1.98/.934
Lehner : 25-13-5/2.13/.930
Du lot, seul le jeune Andrei Vasilevskiy a atteint la barre des 50 matchs (53). S’il était demeuré en santé, nul doute qu’il aurait passé le cap des 60 parties jouées. Du côté des Stars, Ben Bishop a également dû composer avec les blessures. En conséquence, il est tout à fait raisonnable de croire qu’il aurait également pu se rendre à un plateau plus prestigieux, n’eut été de ce facteur. Les blessures faisant toutefois partie intégrante du jeu, le gardien format géant a terminé l’année avec 46 matchs.
Du côté de Robin Lehner, avec 46 matchs également, il aura fallut attendre à la toute fin de la saison avant de le voir confirmé dans le poste de gardien numéro 1. Ça, c’est si on ne se dit pas tout simplement qu’il a eu la première chance en séries. Qui sait ce qui se serait produit si c’est Thomas Greiss qui avait obtenu la première chance ?
En effet, depuis la date limite des transactions, le 25 février dernier, les deux cerbères des Isles sont apparus dans exactement le même nombre de matchs, soit 12 chacun… En plus de ceci, les deux cerbères ont terminé la saison avec des statistiques pratiquement identiques, alors que Greiss a terminé l’année avec une fiche de 23-14-2, une moyenne de buts alloués de 2.28 et un pourcentage d’arrêts de .927. Mais bon, avec trois jeux blancs à ses 7 derniers matchs, Lehner a mis toutes les chances de son côté. Il n’a rien volé à personne. Dans son cas, on ne peut pas vraiment invoquer les blessures. Sur ses 6 matchs manqués en mars, il en aurait vraisemblablement obtenu autour de 3. Entre 46 et 49 matchs amorcés, la différence est trop minime pour en tenir compte. Il a également souffert de spasmes au dos en début de saison.
Disons que l’écart est bien moindre que celui qui séparait Bishop de Khudobin… L’ancien des Bruins a tout de même cumulé des chiffres intéressants : 2.57 et .923, malgré une fiche de 16-17-5 en 41 apparitions devant le filet des siens. Par contre, on parle d’environ un demi-but par match de plus (0.59). Anton Khudobin a fait de l’excellent boulot en tant que numéro 2. Il s’agit d’une excellent prise de la part de Jim Nill. Cela dit, Bishop est incontestablement le numéro 1 des Stars. D’autre part, il a jusqu’à présent trouvé le moyen de conserver des statistiques pratiquement identiques en éliminatoires : 2.18 et .935 en 5 joutes ! Et pas contre n’importe qui; la plupart d’entre nous ne donnait en effet pas cher de la peau des Stars face aux Predators… Avec une avance de 3-2 dans la série, Dallas aura pourtant la chance d’en finir dès ce soir. D’une façon ou d’une autre, on pourra dire qu’ils se sont bien défendus.
C’est pratiquement aussi bien que le travail de Lehner contre la bande à Crosby : 1.47 et .956 en 4 petits matchs ! Avec de pareilles stats, il ne s’agit évidemment pas de prétendre que Greiss aurait dû amorcer cette série. Les faits sont là; Barry Trotz a pris la bonne décision en misant sur Lehner. Mais, justement, Trotz a le luxe de miser sur deux cerbères qui ont offert des performances semblables tout du long du calendrier régulier. En ce sens, jumelé avec le fait que Lehner a été limité à seulement 46 apparitions devant le filet, dont 43 amorcés, je ressens un petit malaise à le voir parmi les finalistes au titre de meilleur gardien de la LNH.
Loin de moi l’idée de vouloir le discréditer, mais je trouve que l’échantillon est assez mince. Surtout lorsqu’on ajoute les facteurs mentionnés plus haut. Par contre, j’endosse à 100% sa nomination au trophée Masterton. Cette saison, Lehner a définitivement été un modèle de persévérance et dévouement pour tous. Il a su surmonter ses problèmes personnels et devenir le gardien que plusieurs ont vu en lui, et ce, tandis qu’il devait composer avec un status incertain avec sa nouvelle équipe. Je lui souhaite vraiment de recevoir ce prix. Une chose est sûre, il devrait encaisser plus qu’un million et demi la saison prochaine !
Pour ce qui est du Vézina, parmi les 3 candidats retenus, mon choix serait Ben Bishop. À mon avis, il a été – et continue d’être – tout simplement magistral cette saison.
En Prolongation
Du côté du trophée Norris, dont les candidats ont été annoncés plus tôt aujourd’hui, je m’explique mal comment on peut avoir ignoré Morgan Rielly ET John Carlson… Le premier a terminé le calendrier régulier avec 20 buts, 72 points et un différentiel de +24 en 82 matchs. Le second a, quant à lui, produit 13 buts et 70 points, en plus d’avoir cumulé un différentiel de +21, en 80 matchs.
Who gets your Norris Trophy vote? #SJSharks #Flames #GoBolts
— NHL Prospects Watcher (@Prospects_Watch) April 22, 2019
Toujours est-il que, à 35 ans, je m’attends à voir Mark Giordano (17 buts, 74 points, +39) mettre la main sur son premier Norris. En ce qui concerne le 4e attaquant du lot, Brent Burns, tant qu’il y aura un seul trophée pour les arrières, il méritera d’être considéré. Cette saison, avec un sommet en carrière de 83 points (16 buts, +13), il était tout simplement impossible de l’ignorer.
Ailleurs dans la LNH
Ce printemps, Joël Teasdale, un espoir du Canadien, connait vraiment des séries exceptionnelles :
#Habs Joël Teasdale showing off his tenacity and puck protection on his 2 assists last night. He also makes a nice heads up pass to Harvey-Pinard which leads to the GWG. Teasdale has 21 PTS (10 G, 11 A) in 12 GP, he's tied for 2nd in #QPlayoffs scoring. pic.twitter.com/xkp4NKy0IK
— Canadiens Prospects (@mtl_prospects) April 21, 2019
On n’est pas très loin du 2 points par match (1.75) ! De plus, l’ailier a terminé la dernière campagne avec une production de 43 buts et 80 points en 66 rencontres avec l’Armada et les Huskies.
Cela dit, à 20 ans, on était en droit de s’attendre à le voir passer au niveau supérieur. En ce sens, un peu comme ce fût le cas cette année avec Alexandre Alain, il ne faut pas nécessairement s’attendre à voir Teasdale dominer avec le Rocket la saison prochaine… Il y aura une période d’adaptation et ensuite nous verrons bien.