Pourquoi les Blues seraient les underdogs ?

À quelques jours de la Finale de la Coupe Stanley, un constat revient régulièrement sur la Toile; les Blues feraient figure d’underdogs face aux Bruins. Certes, on voit également plusieurs personnes prédirent la victoire aux Blues, mais on ne se cachera pas que beaucoup d’entre eux émettent seulement un souhait en vertu de leur haine viscérale envers les B’s…

Mais pourquoi St-Louis ferait figure de négligé dans ce duel ? Parce qu’ils ont terminé le calendrier régulier avec 8 points de moins que Boston ? Pourtant, on ne parle pas d’une équipe qui a causé la surprise en jouant au-dessus de sa tête comme les Hurricanes, mais bien d’un gros club qui s’est mis en marche aussitôt qu’on a réglé son problème numéro 1; à savoir, dénicher un gardien de premier plan.

Si les Blues ont effectivement traîné dans les bas-fonds, jusqu’à occuper le 31e et dernier rang de la LNH pendant un certain temps, ils se sont mis en marche depuis déjà trop longtemps pour qu’on qualifie l’action de passagère. En ce qui me concerne, cette équipe a tout simplement commencé à jouer à son plein potentiel. À mes yeux, le fait d’avoir vu cette équipe croupir au dernier rang du classement général constitue une bien plus grande surprise que celui de les voir en Finale.

Les Blues, ou comment être un maître d’orchestre

La grande année des Blues ?

Certes, les Bruins, une équipe que j’affectionne particulièrement, forment une machine bien huilée, mais les Blues ne sont certainement pas en reste. En ajoutant Ryan O’Reilly et Tyler Bozak à Brayden Schenn, Doug Armstrong s’est offert une ligne de centre de premier plan. Pendant que nous sommes sur le sujet, disons que Bozak a l’air moins fou que d’autres… #Alzner#Tavares :

On l’a imprimé, on l’a imprimé !

Avec Oskar Sundqvist pour patrouiller la 4e ligne, et Robert Thomas pour éventuellement prendre la relève d’un des trois premiers centres, le DG de St-Louis a fait un travail colossal en ce sens. En attendant, le jeune Thomas ajoute de la profondeur à un groupe déjà très fort d’ailiers de qualité – Tarasenko et Schwartz en tête de liste -.

Parlant de profondeur et de qualité, les Bruins ont fait un bon coup en s’assurant les services de Charlie Coyle et Marcus Johansson à la dernière date limite, mais les Blues disposaient déjà d’éléments satisfaisants pour s’occuper des rôles moins prestigieux. De ce fait, miser sur un trio composé de Barbashev, Sundqvist et Steen pour faire office de 4e ligne est un luxe de grande valeur. Cette ligne a trouvé le moyen de s’inscrire à la marque dans chacune de leurs 5 dernières joutes…

Pour ce qui est de la ligne bleue, la qualité des éléments qui la composent n’a jamais été mise en doute. Maintenant qu’ils peuvent compter sur un gardien décent pour faire office de dernier rempart, les arrières des Blues peuvent jouer avec beaucoup moins de pression et laisser libre cours à leur créativité. Colton Parayko, pour ne nommer que celui-là, est carrément dominant ce printemps.

Concernant les fameux gardiens; on le sait, Tuukka Rask est en mission. Ses statistiques depuis le lancement des séries 2019 sont carrément phénoménales (1.84 et .942) Le fait d’avoir pu prendre une pause pour lui-même durant la saison, jumelé au support offert par les prestations de Jaroslav Halak, semblent avoir été salutaires pour le Finlandais. Cela dit, bien que nettement moins expérimenté, Jordan Binnington fait le travail pour les Blues. Certes, ses chiffres éliminatoires sont moins impressionnants (2.37 et .914), mais le plus important c’est que la révélation de la dernière saison se lève lorsque ça compte le plus.

Du reste, lorsqu’on consulte les deux tableaux suivants, on peut constater que l’équilibre des forces en présence est somme toute plus serré qu’on pourrait le croire :

Bref, pour cette finale, je crois que nous auront droit à un affrontement de haut niveau. En ce qui me concerne, ces deux clubs ont largement prouvé qu’ils méritaient de prendre part à celle-ci. Je m’attends à une série serrée, et je considère qu’il n’y a pas de réel underdog dans cette série.

Je vous laisse sur ce tableau qui démontre comment chaque équipe a été construite :

Intéressant !

En Prolongation
Nous aurons donc droit à un clash entre deux des trois meilleurs pointeurs des séries, les deux seuls toujours en action :

Team Marchand ou Team Schwartz ? Après avoir profité de la plus longue pause (11 jours !) de l’histoire des finales de la Coupe Stanley, est-ce que le Ratface sera rouillé ou rechargé ?

… heureusement qu’il y a eut plus de peur que de mal durant le match intra-équipe prévu afin de briser cette interminable pause sans action !

 

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Crédit image entête, STLSportsCentral.com

Tom L.D. MacAingeal
 

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