Phillip Danault, les comparables
Les négociations contractuelles ne sont pas aussi simples qu’on pourrait le penser. Il y a une stratégie à cela. Vous demandez plus que vous ne voulez, l’autre côté offre moins que ce qu’ils sont prêts à payer. Ensuite, c’est un jeu de chat et de souris. Dans les sports professionnels, cela dépendra souvent de joueurs comparables dans des situations similaires. Bien que certains comparables soient probablement surpayés, ce que la direction ne tardera pas à souligner, d’autres sont sous contrat à prix d’ami, avec l’agent du joueur qui fera également valoir ce point. Dans l’ensemble, le joueur acceptera souvent un peu moins que ce qu’il voulait et l’équipe paiera souvent un peu plus que ce qu’elle voulait. Mais lorsque les deux parties veulent qu’un accord soit conclu, un accord sera généralement conclu.
Je ne suis pas impliqué dans les discussions contractuelles entre la direction des Canadiens de Montréal et le clan Phillip Danault, qui a encore une saison complète de contrat avant de devenir potentiellement un joueur autonome sans restriction. Donc, vraiment, il n’y a pas de précipitation pour faire quoi que ce soit à ce stade. Sauf que les nouveaux arrivants Joel Edmundson, Tyler Toffoli, Josh Anderson et Jake Allen ont tous signé des contrats en cette saison morte. De plus, le propre compagnon de ligne de Danault, Brendan Gallagher, a signé son nom au bas d’une prolongation de contrat, lui qui avait également encore un an pour son contrat.
Le directeur général des Canadiens, Marc Bergevin, a déclaré vouloir signer un autre contrat avec Danault, mais cela ne s’est pas encore produit. Nous avons entendu des rumeurs selon lesquelles les négociations contractuelles étaient bloquées entre les deux parties, mais à moins d’avoir la mémoire de Doris (de Finding Nemo), vous vous souviendrez que la même chose a été dite entre Gallagher et le Tricolore, peu avant sa signature.
Comparables
Quels sont les comparables sur lesquels l’agent de Danault pourrait baser ses négociations pour qu’ils ne puissent parvenir à un accord plus rapidement? Il y en a beaucoup, pour être honnête. Mais, aux fins de cet exercice, voici quelques-uns des centres les plus importants (d’après NHL.com) du repêchage de 2011, lorsque Danault a été choisi par les Blackhawks de Chicago.
Comme vous le voyez, j’ai choisi 17 centres de ce repêchage et je suis allé de haut en bas. Certains sont actuellement des UFA, d’autres ont déjà un contrat à plus long terme, tandis que la plupart des contrats seront dus en même temps que Danault ou l’année suivante.
Donc, sur la base des catégories sélectionnées mentionnées dans ce tableau, voici où Danault se classe parmi ses camarades de classe :
- 15th in GP
- 17th in G
- 9th in A
- 13th in PTS
- 4th in +/-
- 8th in PTS/GP
- 7th in TOI/GP
- 12th in PPTOI/GP
- 2nd in SHTOI/GP
- 2nd in FOW%
À mon avis, Danault est un pauvre Sean Couturier. Il remplit un rôle similaire à celui de Couturier et bien qu’il soit un très bon joueur, il n’est pas aussi bon que le joueur de centre des Flyers. C’est peut-être sur cela que le clan Danault fonde ses négociations? Il s’agit d’une pure spéculation de ma part.
Tout parti pris mis de côté, il faut comparer Danault à Ryan Strome, William Karlsson et Jean-Gabriel Pageau. Et quand vous commencez à regarder le rôle qu’ils occupent, leur rendement offensif, leurs capacités de mise au jeu et leur temps de glace dans toutes les situations, Pageau est probablement le plus proche et le plus juste comparable à Danault dans son ensemble.
Valeur du contrat
Lorsque Karlsson a signé son contrat avec les Golden Knights, il avait déjà une saison de 43 buts à son actif. Pageau a signé une prolongation de contrat de 6 ans avec les Islanders après leur avoir été échangé en février. Son contrat vient avec un cap hit de 5 millions de dollars. Il est important de noter que le centre des Islanders a signé sa prolongation avant l’arrivée du COVID en mars. Ils ne pouvaient pas prédire à l’époque que le plafond serait gelé pour les deux prochaines saisons. Depuis que Pageau a signé son extension, de nombreux joueurs ont signé un contrat au rabais en raison de la perte de revenus des équipes qui les emploient.
Je ne sais pas si c’est Bergevin qui est trop bas ou si c’est Danault qui en demande trop. Mais il semble que, sur la base des comparatifs et de la réalité de cette pandémie, avec un plafond fixe pour qui sait combien de temps, nous devons demeurer réalistes. N’importe où entre 5 et 6 millions de dollars pendant cinq ou six ans devrait le faire. Si Bergevin offre moins, ce n’est pas juste. Si Danault demande plus que cela, ce n’est pas mieux. Peut-être que c’est juste mieux pour Danault d’attendre l’année prochaine pour voir quelle sera la situation économique dans la ligue à ce moment-là. Mais là encore, c’est un pari et avec les pandémies, on ne sait jamais. Puisque le plafond est basé sur les revenus de la ligue, que se passe-t-il s’ils doivent le réduire? Et puis vous ajoutez le risque de blessures…
Les Canadiens veulent le garder. Danault veut rester. Que diriez-vous de vous entendre les gars! Go Habs Go!
Par JD Lagrange
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