Patrick Roy comme DG des Canadiens? Non merci!

Le décor est l’année 1985. Les Canadiens de Montréal ont leur club-école dans ma ville natale, Sherbrooke, Québec. Ils ont plusieurs bons jeunes joueurs, un mélange de vitesse, de compétences et de caractère. Entraîné par Pierre Creamer, le bébé canadien s’est faufilé dans les séries éliminatoires par la porte arrière avec une fiche de 37-38-5… jusqu’à ce que l’équipe convoque deux joueurs d’âge junior une fois leur équipe éliminée, pour se joindre à un cours de la Coupe Calder. Dans ces rangs, il y avait un jeune gardien espoir qui venait de terminer sa carrière junior avec une moyenne de 5,55 buts alloués pour les Bisons de Granby dans la LHJMQ.



Ce jeune gardien était Patrick Roy, au cas où de tels détails vous échapperaient. Avec l’aide d’un autre joueur d’âge junior, Stéphane Richer, Roy a joué un rôle déterminant dans les séries éliminatoires, volant le poste du jeune vétéran Greg Moffett (qui?). En menant l’équipe à la suprématie de la LAH, amenant la Coupe Calder à Sherbrooke. Je le sais, j’étais un jeune homme dans les gradins, je l’encourageais.

La saison suivante, Roy a surpris tout le monde et fait partie de l’équipe des Canadiens, avec d’autres anciens vainqueurs de la Coupe Calder de Sherbrooke comme Brian Skrudland , Mike Lalor et oui, Richer. On connaît la suite du conte de fées, alors que les Canadiens ont surpris le monde du hockey, dirigé par nul autre qu’un jeune Saint-Patrick, en remportant quatre victoires consécutives après avoir perdu le premier match de la finale, contre les Flames de Calgary. Mon admiration pour Roy ne faisait que commencer…

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Michel Therrien était membre des champions de la coupe Calder 1985 des Canadiens de Sherbrooke.

Puis, le 2 décembre 1995, mon monde s’est arrêté après avoir vu mon idole marcher derrière le banc des Canadiens après avoir été retiré, pour revenir sur ses pas et dire au président de l’équipe Ronald Corey qu’il avait disputé son dernier match  dans l’uniforme de mon équipe préférée. Mon cœur était écrasé. Comment le grand Roy, visage de la franchise de cette époque, mon successeur du grand Ken Dryden, peut-il laisser le feu de l’action prendre le dessus et lui faire prendre la décision d’abandonner ses coéquipiers, son équipe, ses fans et du même coup, moi-même… à cause d’un combat de coqs entre lui et son entraîneur-chef? Comment est-ce devenu MA faute, car c’est finalement moi qui en ai payé le prix?


Certains affirment que Roy est retourné parler à Corey le lendemain pour dire qu’il regrettait d’avoir fait ce qu’il avait fait, après avoir dit ce qu’il avait dit. Mais pour l’organisation des Canadiens, le mal était fait et ils ne devaient pas revenir en arrière. Roy a eu une crise de colère à la télévision nationale, devant des millions de téléspectateurs, et il n’y avait aucun retour en arrière. Il était le meilleur joueur de l’équipe, mais il n’était PAS plus grand que les Canadiens de Montréal.

Avalanche aussi

Engagé comme entraîneur-chef de l’équipe et adjoint du directeur général Joe Sakic, Roy avait trouvé une autre carrière dans le hockey, dans la LNH, avec la deuxième équipe qu’il connaissait. Les fans d’avalanche l’aimaient autant que moi à l’époque où il était à Montréal. Puis, s’est retrouvé en désaccord avec son ancien coéquipier et patron, il a attendu jusqu’en août, moins d’un mois avant le camp d’entraînement, pour informer Sakic et l’Avalanche qu’il quittait son poste au sein de l’équipe.

Cela a laissé Sakic et l’Avalanche dans une impasse, et soyez assuré que Roy le savait. Pourtant, le désaccord s’est produit bien avant, lors du repêchage de la LNH cet été-là. Alors, pourquoi attendre si longtemps? Parce que Patrick fait ce que Patrick veut et quand les choses ne se passent pas comme il faut, Patrick fait la moue et cherche à se venger. Et je ne vais pas non plus parler de ses problèmes de violence domestique bien documentés ni de son agression contre le propriétaire des Saguenéens de Chicoutimi, Pierre Cardinal …

Roy est une tête brûlée. J’en ai fini avec lui, et ça fait longtemps. Si vous pensez un instant qu’il est l’homme qui succédera un jour à Marc Bergevin, vous ne voyez certainement pas clairement. Le gars est un cinglé et quand les choses ne se passent pas comme il faut, il ramasse ses jouets et part, en se moquant de vous et de ce que vous pensez. Il a démontré maintes et maintes fois qu’il a une attitude « moi, moi et moi » et il y a une raison pour laquelle il n’a pas trouvé de travail dans le cercle restreint de la LNH. Pour moi, le gars qui était autrefois mon idole est mort. Il a été remplacé par cet horrible individu que je ne voudrais pas que mes enfants admirent… car il est aussi loin d’être un bon modèle que possible.

Patrick, le Saint a été retiré de votre nom il y a longtemps. Go Habs Go!

Par JD Lagrange


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Crédit image entête, JDLagrange.com



 

 

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