Panthers | Driedger, le gardien de Ligue américaine
La situation des gardiens à Sunrise n’a pas fini de faire jaser… Avant de se blesser mardi dernier, Sergei Bobrovksy connaissait une saison en dents de scie. On ne sait pas si les Panthers regrettent déjà de lui avoir allongé 70M de dollars sur 7 ans, mais on sait que ça ne se passe pas aussi bien qu’escompté.
Le jeune Sam Montembeault, 23 ans, fait ce qu’il peut, mais il manque d’expérience et de confiance. En 14 apparitions devant le filet, cette saison, il affiche à peu près les mêmes chiffres que l’année dernière : une moyenne de buts alloués de 3.34 et un pourcentage d’arrêts de .890. Heureusement, profitant la plupart du temps d’une bonne attaque, il a pu, à l’image de Bobrovsky, profiter de l’état des forces pour engraisser sa fiche de quelques victoires (5-5-1).
Mais que faire lorsque l’attaque ne fonctionne plus ? Avant le match d’hier, Huberdeau et sa bande ont été limités à huit maigres buts en cinq matchs… De retour devant le filet pour la première fois depuis le 16 janvier, c’est le gardien Chris Driedger qui s’est levé pour redonner confiance à ses coéquipiers. D’abord, en limitant les puissants Bruins à 2 maigres filets dans un revers de 2-1 en prolongation, puis en stoppant 33 des 34 lancers dirigés vers lui lors de la visite des un peu pas mal moins puissants Canadiens.
Après coup, bien sûr, plutôt que de féliciter l’ancien choix de 3e ronde des Sens en 2012, on a pu voir la plupart des gens se moquer du Tricolore pour s’être incliné face à un gardien de la Ligue américaine… Probablement parce que ces personnes regardent les gros titres sans lire/écouter ce qui est dit dans l’intervention.
Dans les commentaires, on constate que la plupart des lecteurs se sont fiés au titre pour déterminer que Driedger – un gardien qu’ils ne connaissaient pas – n’était rien de plus qu’un vulgaire gardien obscur…
Et pourtant, avant de vaincre le Canadien, avant de tenir tête aux Bruins, Driedger avait déjà vaincu cinq autres formations depuis le début de la saison, enregistrant même un blanchissage contre les Preds. Encore mieux, en 10 départs, le cerbère de 25 ans cumule des chiffres intéressants : 2.16 et .936. Certes, l’échantillon est mince (12% du calendrier régulier), mais les résultats sont là. Qu’il soit destiné à retourner dans l’ombre au retour de Bobrovsky ou pas, on ne devrait pas essayer de minimiser ses succès de la sorte. Il mérite qu’on lui accorde le crédit qui lui revient.
Après tout, les 3 précieux points qu’il vient de récolter face aux B’s et au Tricolore seront peut-être déterminants à la fin. Avec une fiche de 1-4-1 avant son retour, dont une cruelle défaite contre les Leafs, les Panthers chutaient dangereusement au classement et risquaient de se retrouver exclus des séries pour 4e année de suite.
Grâce à ces deux bonnes performances, l’équipe se retrouve aujourd’hui à 3 points des Maple Leafs et de leur seul espoir de participer aux éliminatoires. Peut-être plus près du Hamburglar que d’un Binnington, il n’en demeure pas moins que les 13 points qu’il a récoltés jusqu’à présent pèseront lourd dans la balance à la fin de la saison.
Par conséquent, je trouve réducteur de se borner à le qualifier de gardien de la Ligue américaine tout simplement pour dénigrer un peu plus les Canadiens et leur saison de misère.
En Prolongation
Il faudrait peut-être arrêter de faire comme s’il sortait de nulle part. Depuis 2 ans, Driedger connait pas mal de succès dans la Ligue américaine :
Jusqu’à preuve du contraire, le portier est tout simplement en train de transposer le tout au niveau supérieur…
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Crédit image entête, NHL.com