L’incroyable histoire de John Scott !
Le neuf février dernier, c’était la journée mondiale pour un Internet plus sûr.
De nos jours, où (presque) tout le monde a besoin d’Internet pour: le travail, socialiser, l’école des enfants, ses divertissements ou pour être joignable, il est important que ce même Internet ne devienne pas une source: d’intimidation, de propagation d’animosité… bref, une source de danger, surtout dans une période où la santé mentale est plus que jamais mise à mal.
Non, non, ne vous inquiétez pas: je ne retombe pas dans mes textes alarmistes et dépressifs. Bien qu’il ne faille pas non plus se mettre la tête dans le sable… Juste au cas où il s’agirait en réalité d’une très grande litière…
Bref.
Moi, quand je pense à l’Internet et au hockey, je ne peux m’empêcher à l’incroyable histoire vécue par le géant au coeur tendre, John Scott, qui, avec ses cinq buts… En carrière… N’est pas juste allé au match des étoiles de la LNH, mais il était le capitaine de sa formation… Et est reparti avec le titre de joueur par excellence de cette édition.
John Scott n’est jamais repêché, mais il signe son premier contrat professionnel avec les Aeros de Houston, en 2006…
Le club des Aeros de Houston est une franchise de la Ligue américaine de hockey qui a existé peu de temps, de 1994 à 2013, mais qui a toutefois réussi à gagner deux titres, soit en 1999 et en 2003.
Voilà qui n’est pas tout à fait le début de carrière typique d’un joueur par excellence du match des étoiles…
… Et c’est justement ce qui en fait une si belle histoire!
Toujours est-il que, le 31 décembre 2006, il signe avec le Wild du Minnesota. Ça y est, John Scott a atteint son but: il pourra jouer dans la meilleure ligue de hockey au monde!
Toutefois, il ne faut pas se leurrer, il passera le plus clair de son temps dans la Ligue américaine, hormis au cours de la saison 2009-2010, où il disputa 51 matchs, toujours à St-Paul, au Minnesota.
Par la suite, il fera quatre équipes en deux ans, soit : Minnesota, Chicago, New York, avec les Rangers, et Buffalo. En 2014, il quittera Buffalo pour San Jose, puis, en 2015, il posa ses valises en Arizona.
Comme le dit la chanson : « et c’est pas fini; c’est rien qu’un début!
Le 15 janvier 2016, il est échangé, avec Victor Bartley, au Canadien de Montréal.
Halte-là, halte-là, halte-là, les Canadiens, les Canadiens sont là!
Toutefois, au-delà de son histoire de Canadien errant banni de ses foyers, là où il marqua l’imaginaire, c’est quand le vote du public l’envoya au match des étoiles, qui, cette année-là, avait lieu à Nashville. Eh oui, une grande quantité d’amateurs de hockey se sont ligués et ont voté massivement pour envoyer ce joueur d’énergie au même rendez-vous que les meilleurs joueurs du Circuit.
… Et il allait entrer par la porte d’en avant!
Même s’il fut échangé, des Coyotes aux Canadiens, soit d’une conférence à une autre, quelques jours avant le match, il put toutefois prendre part à l’événement, mais en arborant un chandail aux couleurs de la LNH.
Le tout se passa non sans un brin de controverse, mais ce front commun des amateurs de hockey permit au monde entier de vivre un moment duquel on se souviendra éternellement…
… Tout comme l’extraordinaire épopée d’un conducteur de Zamboni qui, un bon soir, a battu les Maple Leafs de Toronto, mais ça, c’est une autre histoire…
L’année d’après, étrangement, la Ligue soumettait une liste de joueurs parmi lesquels les mêmes amateurs avec un brin d’humour allaient pouvoir voter pour les envoyer au match des étoiles, mais, ça, ça ne dérange pas, car l’histoire venait d’être écrite!
À la suite de cette fin de semaine inespérée, Scott résuma: » Je ne mentirai pas: il s’agit d’une des plus belles fins de semaine de ma vie. Je ne peux pas trouver les bons mots… Tu ne peux pas écrire une histoire de la sorte. En un million d’années, je n’aurais jamais cru participer à un match des étoiles… Encore moins marquer deux buts. »
Même le grand Jaromir Jagr a uni sa voix, à celle de Scott, lorsqu’il a dit : » Les gens croyaient que ce serait une mauvaise chose, pour le hockey, mais il s’agit en fait de l’une des plus belles histoires des dernières années. Il méritait pleinement ce titre (de joueur par excellence de l’événement). Ce n’est pas un cadeau des partisans: John a joué un très bon match. »
Ça, juste ici, c’est la magie du hockey: Jaromir Jagr, fort de ses 1921 points en carrière, prend position pour défendre un certain John Scott, fort de ses 10 points en carrière et évoluant pour une équipe adverse. Pas de place pour le chauvinisme, pour le légendaire Tchèque.
… Et c’est ce qui fait de Jagr une source intarissable de souvenirs, de magie et de rêves.
La Ligue a, encore une fois, essayé de sauver son image, lorsqu’elle a donné, comme finalistes au titre de joueur par excellence : Roberto Luongo, Johnny Gaudreau ou Taylor Hall.
Mais, encore une fois, les amateurs veillaient au grain et se sont insurgés, contre cette injustice, car Scott, peu importe les raisons de sa présence, méritait ce titre, et, à l’annonce du nom des finalistes, les réseaux sociaux se sont enflammés, et, dans l’amphithéâtre, les spectateurs ont manifesté leur mécontentement.
Heureusement, comme dans un bon film américain, le « bon » a gagné: Scott a été élu joueur du match et il fut porté en héros par ses coéquipiers, dont Brent Burns et Joe Pavelski.
Voilà, pourquoi j’aime autant le hockey: parce que même dans une ligue où l’image est sacrée et où le profit est roi, le rêve est toujours possible… Même pour un joueur qui cumule cinq buts… En carrière.
Encore une fois, merci, cher hockey, pour la magie… Et, un peu aussi, pour John Scott.
Tirage !
Pour avoir une chance de remporter un superbe chandail autographié de Ryan Poehling, consultez le lien ci-dessous :
Crédit image entête, NHL.com
Sources:
