Les Maple Leafs trébuchent sur la ligne d’arrivée

Tandis qu’ils accusaient des déficits de 2-0, puis de 3-1, on ne donnait pas cher de la peau des Maple Leafs dans ce face-à-face contre les puissants Bruins… Toutefois, loin d’avoir dit leur dernier mot, ils ont tout de même trouvé le moyen de remporter les joutes #5 et 6 pour égaliser la série et forcer la tenue d’un 7e match. Il s’agissait d’ailleurs de la seule série de la première ronde à nécessiter un match ultime pour départager les vainqueurs. Les poulains de Babcock, clairement débarqué chez l’ennemi avec l’intention de faire mal, ont débuté la joute en force, brisant la glace alors qu’il n’y avait qu’un peu plus de 2min d’écoulées au cadran… avant de rapidement voir les Oursons riposter (4:47). Marleau a ensuite démontré pourquoi on avait fait appel à ses services, en lui déroulant un pont d’or durant l’été,  en redonnant l’avance aux siens, avec son 2e but du match, inscrit à 6:12. Il voulait vraiment gagner lui… il s’agissait de sa 2e soirée de 2 buts de la série, après celle du 16 avril. Toutefois, le premier engagement s’est en fait terminé alors que les Bruins, via Heinen et Bergeron, effaçait à nouveau le déficit, puis s’emparait de l’avance avec moins d’une minute à jouer (19:23).

Rask et Andersen, deux gardiens qui ont éprouvé beaucoup d’ennuis cette année, ont respectivement flanché 2 fois sur 10 tirs et 3 fois sur 12… la soirée s’annonçait déjà très longue pour ces deux-là… On ignorait seulement lequel des deux dormirait le mieux. 

Tout de même, il en fallait plus pour abattre les hommes de Babcock; lorsque le 2e tiers s’est amorcé, l’enthousiasme s’est donc rapidement emparé des fans de Toronto, alors que ces derniers s’emparaient une fois de plus de l’avance, via des buts de Dermott et Kapanen. À ce moment-là, j’ai commencé à avoir un peu peur pour les Bruins, je l’avoue… en accordant 2 autres buts sur seulement 6 tirs supplémentaires, Rask commençait à m’effrayer. Bien malheureux toutefois fut celui qui a choisi de miser contre les Ours… Si Babcock sait comment utiliser ses joueurs, Cassidy n’est certainement pas en reste : il y avait seulement 1:10 d’écouler à la 3e période, que les B’s égalisaient – encore – la marque… cette fois-ci, cependant, pour ne plus jamais regarder derrière.

C’était au tour de Frederik Andersen de s’écrouler (sans trop de surprises)… En cédant 4 nouvelles fois sur 11 tirs, le Danois a terminé la rencontre avec 29 arrêts sur 35 tentatives (.829) contre 20 arrêts sur 24 lancers (.833) pour son vis-à-vis… pas exactement un duel de gardiens qui passera à l’histoire… Andersen a d’ailleurs connu une série en deux temps; cumulant une moyenne de buts 2.03 et un pourcentage d’arrêts  de .938 à domicile contre 5.36 et .864 à l’extérieur, alors qu’il recevait sensiblement le même nombre de tirs (32 vs 31.3)… ! Le cerbère a terminé cette ronde avec une moyenne de 3.76 et un pourcentage de .896… Ouch. Le filet égalisateur, accordé à Torey Krug, d’un tir de la ligne bleue, a d’ailleurs semblé casser les reins des Bleus…

Quant à Rask, il n’a guère fait mieux : 2.94 et .899… le Finlandais devra rapidement se ressaisir, s’il désire aider son équipe à passer les puissants Bolts !

Enfin, on ne peut pas rejeter la faute uniquement sur les épaules d’Andersen; il a offert certaines bonnes sorties qui ont aidé son équipe à prolonger leur saison jusqu’au 7e match. Par exemple, malgré qu’il n’ait obtenu que 2 aides en 4 joutes, disons que la suspension qu’a reçu Nazem Kadri n’a sûrement pas beaucoup aidé son équipe… Chez les jeunes, si Mitch Marner a brillé avec une belle récolte de 9 points, dont 2 filets et un différentiel de +2, et que William Nylander s’est bien débrouillé avec 4 points (1 but, -3), il faut admettre que ce fut beaucoup plus difficile pour Auston Matthews ; encore blanchi, la jeune sensation a terminé cette série avec une maigre récolte d’un but et une passe, ainsi qu’un différentiel de -4… Si la grogne est assez palpable envers ce dernier à Toronto… :

… comme plusieurs d’entre vous, je soupçonne qu’il jouait blessé, ou bien qu’il n’était pas encore tout à fait remis de sa dernière blessure.

Chez les vieux, Patrick Marleau a laissé parler son expérience, en inscrivant 2 buts importants au moment où ça comptait le plus. Le vétéran a terminé sa saison en ajoutant 4 buts et 1 aide en 7 joutes éliminatoires. Quant à Plekanec, après une fin de saison et un début d’hostilité assez moyen, il a connu quelques bons flashs qui ont aidé son équipe à se rendre un peu plus loin. Malheureusement, en plus de Kadri, les Leafs n’ont pas reçu beaucoup de supports d’un certain nombre de leurs autres vétérans : JVR (3-1-4/-4), Bozak (2-2-4/-1), entre autres… Pendant ce temps-là, Dominic Moore n’était pas très content d’être laissé de côté. Chez les arrières, en plus d’avoir fait preuve de caractère en revenant au jeu après avoir reçu un missile signé Chara en pleine poire, Morgan Rielly a terminé les séries avec 5 passes et un différentiel de -2.

Il aurait certainement aimé pouvoir bénéficier de plus de supports à la ligne bleue : Zaitsev (0-2-2/-3), Gardiner (0-2-2/-6) et Hainsey (0-1-1/0) n’en donnant définitivement pas assez. À 21 ans, Dermott est encore très jeune, et je ne pense pas qu’on faisait jouer Roman Polak pour sa propension à enfiler les points…

De retour chez les Bruins, le moins qu’on puisse dire c’est que Bergeron et Krejci ont su répondre présent, les deux vétérans récoltants 3 points chacun. Du même coup, Bergeron est devenu le meilleur pointeur de l’histoire des Bruins dans un match ultime, avec son 9e points. Il dépasse ainsi Rick Middleton (8 points, de 1979 à 1988) ainsi que ses actuels coéquipiers David Krejci (8 points, depuis 2008) et Brad Marchand (7 points, depuis 2011). Ce même Marchand (filet désert), de même Pasrtnak, silencieux durant les 4 joutes précédentes, ont sorti de leur torpeur en trouvant le moyen d’enfiler l’aiguille à nouveau… ce faisant, Pasta a rejoint Stan Mikita, Sydney Crosby et Leon Draisaitl au tout premier rang de l’histoire pour le plus de points récoltés en une seule série par un joueur de 21 ans ou moins, avec 13 points chacun. . WOW ! S’il s’agit de tout un exploit, il s’en trouve un autre pour m’avoir beaucoup impressionné; il s’agit de Jake DeBrusk. À sa toute première expérience en séries, l’attaquant a trouvé le moyen d’inscrire 7 points, dont un impressionnant total de 5 buts ! Cette sélection de 1er tour, 14e au total, 1 rang derrière l’arrière Jakub Zboril et 1 échelon devant l’ailier droit Zachary Senyshyn, a d’ailleurs inscrit un doublé hier…

 

À la toute fin, les Leafs auront été à une seule période de passer en 2e ronde, avant de trébucher face à des Bruins qui n’avaient aucune intention de retourner hiverner… N’empêche que Kasperi Kapanen aura tout de même eu le temps de se payer la traite :

Son seul but – et point – de la série, certes… mais quel but ! Si on peut dire que les Leafs ont échappé la série, on peut aussi dire que le Ratface a échappé la puck ! 

Maintenant, vous tous qui désireriez que le Canadien suive le modèle des Leafs, dites-moi : Êtes-vous vraiment prêt à voir votre club rater les séries 10 fois en 13 ans, ne passant aucune ronde lors de ses 3 occasions ? Parce que, malgré la force de frappe des Matthews, Nylander, et autres Marner, c’est ce qu’est le modèle des Leafs… J’en profite pour vous rappeler que le moment de sortir le chéquier à Toronto s’en vient déjà très rapidement… Tic tac, tic tac. Certainement, avec un Auston Matthews, on part avec un coup d’avance… encore faut-il avoir la chance de remporter le boulier d’une grosse année de repêchage offrant un centre de premier plan sur plateau… Remarque, en ratant 10 fois les éliminatoires, ça augmenterait les chances ! Juste curieux de voir le nombre de DG qu’il faudrait virer entre-temps… 

…Merci à nos amis de HSL de nous avoir à nouveau transmis plusieurs statistiques intéressantes… ce qui réduit considérablement la charge de travail à faire pour effectuer les recherches, en plus de pimenter l’article de quelques faits très intéressants. N’hésitez pas à vous abonner en suivant le lien ci-haut.

Comme on dit : C’est ça qui est ça, là… Bye !

Crédit image entête, Maddie Meyer/Getty Images via Vavel.com

Tom L.D. MacAingeal
 

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