Le Tsar est arrivé: tempérer les attentes des fans
Les Canadiens de Montréal en ont surpris plus d’un quand, avec leur sélection de deuxième ronde, 38e choix au total, ils ont appelé le nom d’ Alexander Romanov lors du repêchage 2018 de la LNH. Beaucoup ont haussé un sourcil, certains ont ri à l’idée de le choisir aussi haut. C’est parce que la plupart des experts en mock drafts et des amateurs l’avaient beaucoup, beaucoup plus loin dans leur liste. Lorsque Trevor Timmins a été interrogé sur la sélection de ce choix, il a été surpris par la question parce que c’est là qu’il était sur leur liste. Au Championnat du monde junior 2019, Romanov a fait taire tous les sceptiques lors d’un été nommé meilleur défenseur du tournoi par les organisateurs et les médias. Après cela, tout le monde a vu ce que Timmins et son personnel ont vu en lui.
Il est prêt. Il est excité. Ce sera sa première chance de faire une équipe de la LNH, un de ses rêves. Le Tsar est arrivé à Montréal et a terminé sa quarantaine. Le défenseur de 20 ans est en train de s’impatienter à l’idée de jouer son premier match dans la LNH, mais il doit d’abord faire partie du grand club.
Pourquoi tout ce battage médiatique autour de ce jeune homme? Ceux qui regardent les statistiques pour se prononcer seront les premiers à souligner qu’il n’a réussi que sept passes, aucun but, en 43 matchs dans la KHL la saison dernière. Cependant, ceux qui connaissent le fonctionnement des équipes russes savent trop bien que cela ne veut rien dire sur le joueur, mais que ça a plutôt à voir avec la politique de KHL. Si un joueur fait savoir qu’il veut partir pour la LNH, les équipes russes tireront sur chaque corde pour mettre des bâtons dans ses roues. Ils le font dans l’espoir de le convaincre de rester, mais aussi pour le punir de vouloir partir. Pour la plupart des observateurs, Romanov méritait de jouer davantage.
Expérience de la bulle
Le directeur général des Canadiens, Marc Bergevin, en a surpris beaucoup en brûlant volontairement une année du contrat d’entrée de Romanov en le signant à temps pour les séries éliminatoires de la Coupe COVID. Ce faisant, cela a permis à l’équipe de l’amener dans la bulle pour s’entraîner avec les Canadiens même si le jeune Russe n’était pas éligible pour y jouer.
Non seulement cette expérience a contribué à faire en sorte que Romanov se sente plus familier avec l’équipe, mais elle a également permis au personnel d’entraîneurs d’avoir un aperçu de la position du jeune homme dans son développement. Et il semble que Claude Julien en ait assez vu pour aller avec une prédiction. En effet, il y a quelques semaines, lors d’une conférence de presse, le patron du banc des Canadiens a déclaré aux journalistes qu’il s’attendait à ce que Romanov soit avec le grand club pour la saison à venir.
Les attentes des fans
Ensuite, il y a les fans. Il semble que certains sautent des étapes et ont déjà choisi Romanov comme partenaire de défense de Shea Weber. Mais ce n’est pas nouveau. Combien pensaient que Ryan Poehling ferait partie de l’alignement des Canadiens après avoir été nommé meilleur attaquant au Mondial junior il y a quelques années? Nous avons tous lu les commentaires récents de fans plaçant Cole Caufield sur le Top-6 du grand club, n’est-ce pas? Pas si vite…
Ben Chiarot sera le partenaire de Weber cette saison à venir et affrontera les premières lignes de l’opposition. Le nouveau venu Joel Edmundson sera jumelé à Jeff Petry, offrant à l’équipe une solide deuxième paire. Julien fera avec Romanov ce qu’il a fait avec Jesperi Kotkaniemi. Il protégera son jeune défenseur, sélectionnant les affrontements afin de renforcer la confiance de la recrue. C’est ainsi que vous développez de jeunes joueurs, en ne les précipitant pas trop tôt dans des rôles trop importants.
La compétition sera féroce pour les deux dernières places à la ligne bleue des Canadiens. Romanov sera en compétition avec Victor Mete, Brett Kulak, Noah Juulsen, Cale Fleury, Josh Brook , Otto Leskinen et Gustav Olofsson pour les trois dernières places (incluant le rôle de 7e défenseur). L’avenir est radieux pour le Tsar et il sera certainement un régal à regarder pendant des années dans l’uniforme des Canadiens, mais il a d’abord du pain sur la planche. Go Habs Go!
Par JD Lagrange
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Crédit image entête, JDLagrange.com
