Le trophée à qui, le trophée pourquoi?

Le trophée à qui, le trophée pourquoi?


Depuis quelques semaines, soit depuis la fin de la saison régulière, des trophées sont remis aux équipes et aux joueurs méritants de la LNH.

Cependant, à mon sens, une question s’impose : à qui font référence ces prestigieuses récompenses? Hormis le trophée Vézina, car je connais la réponse, qui sont: Art Ross, Ted Lindsay, Jack Adams, Bill Masterton, King Clancy et Lady Byng?

Depuis que je suis tout petit, je suis témoin de ces remises de trophées et des photos protocolaires qui y sont rattachées et je me pose la question suivante : à qui doit-on le nom de ces trophées mythiques? Si je me souviens d’une notion de mon parcours scolaire est que les enseignants répétaient inlassablement : si, dans une classe, un élève pose une question c’est que dix élèves se posent la même question, mais n’osent pas lever la main. Si à l’intérieur d’une même classe coexistent une trentaine d’élèves, et que sur cette page nous sommes plus de 4000, d’après moi, nous sommes plusieurs à nous poser la même question.

Êtes-vous prêts? On va dépoussiérer la mythique histoire de la Ligue nationale de hockey à la recherche de ses plus fiers ambassadeurs.

Lord Frederick Arthur Stanley (Lord Stanley) :

À tout seigneur tout honneur, nous allons débuter par celui qui a donné son nom au trophée le plus important dans le monde du hockey, la coupe Stanley. Le nom a été affublé à l’impressionnante coupe étincelante en l’honneur de Frederick Arthur Stanley qui a vécu de 1841 jusqu’en 1908 et qui a été le sixième gouverneur général de l’histoire du Canada, soit de 1888 à 1893.

Stanley, de nationalité britannique, faisait partie de ceux qui croyaient en l’importance du sport afin de garder un esprit sain dans un corps sain, afin que les citoyens soient aptes, tant physiquement que mentalement, à assurer l’intégrité de l’empire britannique.

Lorsqu’il assista pour la première fois à une joute de hockey sur glace, lors du Carnaval d’hiver de Montréal, en 1889 il fut enchanté et aménagea même une patinoire, près de chez lui, à Rideau Hall.

C’est pour cette raison que, en 1892, il déboursa de sa poche les 48.67$ nécessaires à la confection d’une coupe en argent plaqué or qui serait remise à la meilleure équipe de hockey au pays.

Si, à l’origine, le précieux trophée portait le nom de Dominion Hockey Challenge Cup, la première coupe Stanley à proprement parler fut quant à elle offerte en 1927, après avoir connu quelques modifications tant au niveau de son nom qu’à la façon de l’obtenir.



Joseph Georges Gonzague Vézina (Georges Vézina) :

D’entrée de jeu, je tiens à mentionner qu’aucun système ne régit l’ordre dans lequel les personnages seront nommés, mais je tenais à commencer par le trophée Vézina, remis annuellement au meilleur cerbère du circuit, car il a longtemps été l’apanage de mes idoles, les gardiens québécois qui ont fait la pluie et le beau temps dans le monde du hockey.

Encore cette année, même si les portiers issus de la belle province ne sont plus légion, je suis heureux de vous annoncer, si vous ne le saviez pas déjà, que c’est Marc-André Fleury qui a reçu cette prestigieuse distinction cette année, lui qui était cité aux côtés de Philipp Grubauer et Andrei Vasilevskiy.

Le monde du hockey évolue et c’est parfait ainsi, mais le Québec peut néanmoins se targuer d’avoir entre autres vu naître l’illustre gardien de but aux trois bagues de champions.

Pour sa part, Georges Vézina, ou comme il se faisait appeler à l’époque « le concombre de Chicoutimi », en raison de sa ville d’origine et de son métier d’agriculteur, est né en 1887 et est décédé en 1926. Il évolua pour les Canadiens de Montréal entre 1910 et 1925, période à l’intérieur de laquelle il remporta la coupe Stanley à deux occasions.

Si la carrière du premier grand gardien québécois défie l’imaginaire, la façon avec laquelle il s’est fait connaître l’est tout autant. En effet, lui qui a chaussé des patins pour la première fois à l’âge de 16 ans et qui évoluait dans une équipe ne faisant partie d’aucune ligue officielle, il affronta néanmoins les Canadiens de Montréal, en 1910, eux qui étaient au cœur d’une tournée promotionnelle, et les Glorieux ont perdu le match les opposant à l’équipe de Chicoutimi sans arriver à marquer un seul but!

Vézina venait d’attirer l’attention de la Sainte-Flanelle. Même si l’athlète de Chicoutimi refusa la première offre des Canadiens, les deux partis en vinrent finalement à s’entendre, et c’est tout le monde du hockey qui les remercie.

À la suite de son trépas, la Ligue décida de décerner un prix à son nom au meilleur gardien de but de la saison. Vézina fit notamment son entrée au Temple de la renommée, dès sa création, en 1945.

William M. Jennings:

Né en 1920, aux États-Unis, Jennings est devenu le propriétaire des Rangers de New York en 1959 et le demeura jusqu’en 1981, période au cours de laquelle les Blue Shirts accédèrent à deux finales de la coupe Stanley, mais furent vaincus chaque fois, dont en 1979, par les Canadiens de Montréal.

En 1966, il créa le trophée Lester Patrick qui sera remis à un individu ou un groupe d’individus qui ont beaucoup apporté au domaine du hockey aux États-Unis. Il remporta lui-même ce prestigieux prix en 1971. En 1982, un trophée lui fut dédié par la Ligue, cet honneur est remis au gardien ayant participé à au moins 25 matchs et ayant encaissé le moins de buts au cours de la saison. En 1975, il sera admis au panthéon du hockey et, en 1981, il fit son entrée à celui dédié au hockey américain.

Francis Joseph Aloysius Selke (Frank J. Selke) :

Ce trophée remis à l’attaquant démontrant les meilleures qualités en défensive fut nommé en l’honneur de l’ancien directeur général des Canadiens et des Maple Leafs mieux connu sous le nom de Frank J. Selke.

Fait très intéressant à noter: C’est l’excellent travail de l’ancien joueur légendaire du Canadien, Bob Gainey, qui inspira la création de ce trophée grâce à ses aptitudes défensives malgré qu’il occupait le poste d’attaquant.

Je trouve important que cette facette soit saluée, car c’est une qualité pourtant cruciale qui passe malheureusement sous le radar. Au hockey, de quoi se souvient-on le plus souvent? Les buts et les arrêts. Je ne me souviens pas d’avoir vu un décompte des dix attaques qui n’ont jamais eu lieu grâce à la vigilance d’un attaquant conscient de ce qui se préparait.

J’en conviens que c’est moins spectaculaire, mais ces héros de l’ombre, comme Danault qui commence enfin à être reconnu à sa juste valeur, empêchent tellement plus de buts que ceux qui sont réellement marqués, mais c’est dur de tenir un compte de ce qui n’arrivera jamais, comme un but annihilé grâce à un revirement en zone centrale.

Constantine Falkland Cary Smythe (Conn Smythe) :

Pour sa part, le trophée Conn Smythe est remis annuellement au meilleur joueur des séries éliminatoires. À l’instar du trophée Selke, il est lui aussi décerné par l’association de presse du hockey professionnel.

Généralement, il est remis à un membre de l’équipe gagnante de la coupe Stanley, mais il arrive qu’il soit décerné à un membre de l’équipe vaincue, comme ce fut le cas avec Jean-Sébastien Giguère en 2003. Quand on vise un seul titre, soit le suprême, LA coupe, j’imagine qu’il s’agit d’une bien mince consolation, au moment de la défaite, mais ça reste néanmoins un exploit digne de mention.

L’honorable distinction doit son nom au bâtisseur de deux grandes équipes de la planète hockey, soit les Rangers de New York et les Maple Leafs de Toronto qui, avant son arrivée, portaient le nom de St-Pats de Toronto. Il est connu selon plusieurs comme un des personnages les plus compétitifs et les plus emblématiques de l’histoire du hockey. D’origine canadienne, il vécut de 1895 jusqu’en 1980.

Arthur Howey Ross (Art Ross):

Mieux connu sous le nom d’Art Ross, l’athlète devenu entraîneur puis dirigeant vécut de 1885 à 1964. On décerne aujourd’hui un prix à son nom au meilleur pointeur en saison régulière, mais pour l’homme ayant marqué le monde du hockey, il fut tout d’abord un joueur des Thistles de Kenora puis pour les Wanderers de Montréal. Puis à sa retraite en tant que joueur, il devint l’entraîneur des Bruins de Boston. Il est très intéressant de mentionner qu’il est devenu le premier entraîneur engagé officiellement par une équipe américaine. Ensuite, il occupa le poste de directeur général de l’équipe. En 1948, on nomma un trophée en son nom, puis il fit son entrée au Temple de la renommée l’année suivante.


William J. Masterton (Bill Masterton) :

Masterton qui a vu le jour en 1938 et est décédé en 1968 est le seul joueur à être décédé des conséquences directes liées à des blessures survenues alors qu’il jouait au hockey, au sein de la Ligue nationale de hockey.

En effet, en 1968 lors d’un match opposant les Seals d’Oakland aux North Stars du Minnesota, l’attaquant ayant marqué le premier filet de l’histoire de la concession subit de graves blessures à la tête desquelles il décédera deux jours plus tard.

Son décès aura pour effet de démontrer les avantages du casque, à une époque où la majorité des joueurs n’en portent pas. Le port du casque sera finalement obligatoire pour tous les nouveaux joueurs….11 ans plus tard!

En 1968, la LNH créa le trophée Bill Masterton remis au joueur ayant fait preuve de persévérance et de dévouement au hockey.

Joseph Henri Maurice Richard (Maurice Richard) :

Pour sa part, ce nom de trophée empreint pour nous de nostalgie et de fierté est un don des Canadiens de Montréal à la Ligue nationale effectué en 1999. Il récompense annuellement le meilleur marqueur du circuit.

Pour ce qui est de l’homme derrière la distinction, il s’agit sans surprise de Maurice Richard, un des (le?) plus grands capitaines de l’histoire du Canadien de Montréal.

Né en 1921, le Rocket fut un des joueurs de hockey les plus connus tant au Canada que dans le reste du monde.

En plus de ses nombreux records et de ses statistiques défiant la raison, par le biais d’articles dans les journaux, il incita le reste du monde à faire preuve de moins de discrimination envers les joueurs francophones. C’est une des façons qu’il s’est élevé, en bon Canadien français dans un monde anglophone, et qu’il a soulevé tout un peuple en l’emmenant sur ses épaules.

Richard a ce quelque chose d’émotif et qui est partie intégrante de notre identité collective et culturelle. C’est pour cette raison que lorsqu’il fut suspendu pour le reste des séries éliminatoires de 1955, après avoir frappé un arbitre, le Québec connut des émeutes monstrueuses pour lesquelles Richard lui-même prit la parole pour y mettre fin.

En effet, le 17 mars 1955, lors du match opposant le Canadien aux Red Wings suivant l’annonce de la suspension de l’idole du peuple, malgré les conseils de la police, Clarence Campbell, le patron de la LNH, à l’époque, s’est présenté au match présenté au légendaire Forum de Montréal en compagnie de son épouse. Certains diront en guise de mea culpa « il a couru après… ». Oui… Mais ça n’excuse pas tout. Alors que l’équipe américaine mène quatre à un, des partisans montréalais s’en prennent physiquement au commissaire. Une bombe artisanale fut même lancée et cette dernière força l’évacuation du forum. L’émeute se propagea à l’extérieur de l’amphithéâtre et nécessita six heures aux policiers afin de la contrôler.

Cette émeute aussi connue sous le nom de l’émeute du forum causa 100 000$ de dommages, en 1955, et constitue selon plusieurs l’élément déclencheur de la Révolution tranquille. Quand je dis que Maurice Richard était tellement plus qu’un joueur de hockey…

Si vous désirez revivre quelque peu ce que devait être l’époque où le numéro neuf déchaînait les passions ou la faire vivre à vos enfants, je vous recommande entre autres le livre pour enfants intitulé « Le Rocket » où la vie de l’attaquant aux yeux de braise est racontée. Le livre est publié aux éditions Auzou. Je vous laisse le lien dans ma médiagraphie.

Sinon le film de 2005 intitulé « Maurice Richard » réalisé par Charles Binamé où on y voit l’excellent Roy Dupuis, dans la peau du mythique joueur m’a aussi charmé.

Robert Blake Théodore Lindsay (Ted Lindsay) :

Ted Lindsay est né en 1925 et est décédé en 2019 et a réussi l’exploit d’être un des dix membres du Temple de la renommée qui a été admis sans attendre les trois ans de délai habituel. C’est le genre d’exploit qui laisse présager une carrière et un héritage hors de l’ordinaire. En plus de la magie qu’il a créée sur la glace, en évoluant pour les Red Wings de Détroit avec un certain Sid Abel et un jeune Gordie Howe, il est l’un des membres initiateurs de l’association des joueurs de la Ligue nationale de hockey.

Depuis 2010, un trophée en son honneur est remis au meilleur joueur de la ligue. Avant 2010, ce même trophée portait le nom de Lester B. Pearson.



Mary Evelyn Moreton (Lady Byng) :

Ce trophée remis au joueur ayant démontré le meilleur esprit sportif en plus de maintenir des statistiques considérables a été nommé en l’honneur de Marie Evelyn Moreton, l’épouse du vicomte Byng de Vimy, un héros de la bataille de la crête de Vimy qui a été gouverneur général de 1921 jusqu’à 1926.

La bataille de la crête de Vimy s’est tenue du neuf avril au douze avril 1917, dans le cadre de la Première Guerre mondiale. Le site, dominant la plaine de Lens et fortifié par l’armée allemande avait souvent été le théâtre d’échecs militaires de la part des Français et des Britanniques, mais grâce à la participation canadienne, au prix de milliers de vies, les Alliés ont pris le contrôle de la forteresse, le 12 avril 1917. Selon plusieurs, la victoire de Vimy fut l’un des événements fondateurs du Canada.

En 1925, l’épouse du héros de guerre écrivit une lettre à Frank Calder, le commissaire de la Ligue, à l’époque (je vous parlerai de lui, un peu plus tard dans l’article) car elle estimait qu’il militait pour un jeu plus propre. À l’intérieur de sa missive, elle demande au commissaire si elle peut décerner un prix au joueur qui se démarque tant par ses statistiques que son jeu propre.

Ce fut, encore à mon sens, le début d’une belle tradition, car comme le jeu défensif, le jeu propre se doit d’être salué.

Frank Sellick Calder (Frank Calder) :

Celui de qui le nom a été attribué au trophée de recrue de l’année à travers le Circuit peut se vanter d’avoir été le premier à avoir occupé le poste de commissaire de la Ligue, de 1917 à 1943.

C’est donc à lui que Lady Byng écrivit sa lettre qui donna naissance au trophée en son nom.

Le dirigeant qui passa à la postérité naquit en 1877 et mourut en 1943. Lui qui a quitté le Royaume-Uni pour venir s’établir à Montréal dans le but d’y enseigner est par la suite devenu journaliste et par la suite secrétaire pour la ligue de football du district de Montréal. C’est à ce moment qu’il attira l’attention du propriétaire des Canadiens, Georges Kendall, qui l’aida à obtenir le poste de secrétaire à l’association nationale de hockey.

Lorsque l’ANH est dissoute, en 1917, pour faire place à la Ligue nationale de hockey, Calder fut choisi pour en devenir le tout premier président. En habile gestionnaire, il a permis à la Ligue de survivre aux catastrophes et aux tragédies, dont les guerres mondiales et la crise économique.

David/Cecil Hart (trophée Hart):

Ce trophée est décerné, lui aussi, par l’association professionnelle de la presse écrite et récompense le joueur le plus utile à son équipe en saison régulière ou, comme on dit en anglais, le M.V.P.

Le trophée date de 1923 quand le Docteur David Hart, père de Cecil Hart, entraîneur et directeur général du Canadien de Montréal, en fit don. Le trophée original fut retiré et exposé au Temple de la renommée en 1960, quand il fut remplacé par un autre trophée… En l’honneur du fils du donateur, Cecil Hart.

Cecil Hart vécut de 1883 jusqu’en 1940 et il fut entraîneur et directeur du CH, de 1926 à 1933 et de 1936 à 1939, un règne entrecoupé à l’intérieur duquel il remporta deux Coupes, en 1930 et 1931.



James Norris Senior (trophée Norris) :

Norris s’est porté acquéreur des Falcons de Détroit, avant de les rebaptiser les Red Wings en 1933, afin de rivaliser avec les Blackhawks de Chicago du Colonel Frederic Mclaughlin.

Cette distinction est remise depuis 1953 au meilleur défenseur de la Ligue nationale.

James Norris est né en 1879 et est décédé en 1952. Sa fille, Marguerite, est devenue la première femme à devenir présidente d’une équipe de la LNH.

De 1974 à 1993, une division de la Ligue nationale a porté son nom. Selon plusieurs, c’est grâce à Norris et sa famille si les Red Wings existent encore, car la famille Norris a dirigé la formation du Michigan, pendant plus de 50 ans, jusqu’en 1982.

Francis Michael Clancy (King Clancy) :

Remis par la Ligue elle-même, cet honneur vise à récompenser le joueur de hockey ayant démontré le plus de leadership et ayant le plus contribué au monde du hockey.

Le joueur qui se vit surnommé King Clancy a vécu de 1903 jusqu’en 1986. À la fin de sa carrière de joueur pendant laquelle il a évolué pour les Maple Leafs et les Sénateurs de, en 1937, il occupa tour à tour les postes de : entraîneur, arbitre et dirigeant.

Ce n’est pas un hasard si son nom est irrémédiablement associé au leadership, car lors du match se tenant le 31 mars 1923, il a dû occuper six postes différents au cours d’une même partie. Il a même gardé les buts, à la fin de la rencontre, plutôt que de laisser la cage de son équipe vide. On ne faisait pas appel aux conducteurs de Zamboni, à l’époque…

Il fut admis au Temple de la renommée, en 1958.

John James Adams (Jack Adams) :

Je ne vous en voudrai pas, si dans une liste des éléments les plus importants d’une équipe de hockey, vous omettez de mentionner l’entraîneur. C’est vrai, au fond… Il ne marque pas de buts, il n’arrête aucune rondelle…

Ceci était mon moment d’ironie de la journée.

Farce à part, bien qu’il passe souvent inaperçu, l’entraîneur a plus d’importance que beaucoup veulent bien lui en conférer. C’est vrai, j’en parle souvent, mais en 2019, lorsque les Blues ont remporté la Coupe Stanley, toute cette fulgurante remontée s’est dessinée, quand Craig Berube s’est vu remettre les rennes de l’équipe. Ce sont avant tout ses décisions et son leadership, comme lorsqu’il a fait de Bennington son gardien de confiance, que « la recette a pris ».

Le trophée fut remis pour la première fois en 1974, et je suis content qu’il soit encore remis, car j’ai été entraîneur et c’est loin d’être toujours facile. Lorsque l’équipe va mal, on pointe le coach. Quand l’équipe va bien, on félicite les joueurs…

On cherche l’erreur et on vote!

Le trophée fut remis en l’honneur de John James Adams qui vécut de 1894 jusqu’en 1968. Plus connu sous le nom de Jack Adams, il a lui aussi joué entre autres pour Toronto et Ottawa, comme Clancy, mais il s’est davantage fait connaître comme entraîneur et directeur général des Red Wings pour lequel il a œuvré pendant plus de 36 ans… De concert avec un certain James Norris. Il fut admis au Temple de la renommée, en 1959.

Mark John Douglas Messier (Mark Messier) :

Créé en 2006, le trophée est remis au joueur de hockey ayant fait preuve du plus grand leadership.

Si, à sa création, ce prix était de type mensuel, il est depuis la saison 2007-2008, remis annuellement au même titre que les autres honneurs remis par la LNH.

Si les nominés sont décidés par la Ligue…  probablement par peur de revivre un autre incident du type John Scott où la Ligue s’est dit qu’elle aurait dû soumettre des noms plutôt que de voir un pugiliste totalisant cinq buts en carrière se rendre au match des étoiles parce que les joueurs étaient entièrement nommés par les partisans, c’est l’ancienne gloire: des Oilers, des Canucks des Rangers et des croustilles Lays qui décidera du vainqueur.



Clarence Sutherland Campbell :

Jusqu’à cette année où le CH s’est vu remettre cette distinction, ce trophée a toujours été remis à l’équipe championne de l’association de l’ouest. Ce titre digne de mention est décerné, depuis la saison 1967-1968, saison au cours de laquelle la Ligue connut une telle croissance qu’elle pût se subdiviser en deux associations, soit la Campbell et la Prince de Galles.

J’ai fait allusion un peu plus tôt à l’homme qu’était Clarence S. Campbell, lorsque je parlais de Maurice Richard, mais Campbell a été le commissaire de la Ligue de 1946 jusqu’en 1977.

En 1993, Bettman, le dirigeant actuel du Circuit, renomma l’association Campbell en association de l’ouest.

Sinon, l’ancien gestionnaire et ennemi numéro un des Canadiens français au cours de « l’émeute du forum » vécut de 1905 jusqu’en 1984.

Édouard VIII (Prince de Galles) :

Le trophée remis depuis la saison 1925-1926 récompense actuellement le champion de l’association de l’est, par opposition à l’association de l’ouest à laquelle j’ai fait référence un peu plus tôt. Fait amusant à noter, ce trophée mérite le trophée du titre qui a changé de définition le plus souvent dans l’histoire de la Ligue, avec huit définitions différentes.

Si le trophée en question récompensa plusieurs équipes pour moult raisons au cours de son histoire, Édouard VIII, Prince de Galles, pour sa part, vécut de 1894 à 1972 et fut le Roi : du Royaume-Uni, des dominions du Commonwealth britannique et des Indes, du 20 janvier 1936 jusqu’au 11 décembre de la même année. Sans entrer dans un débat monarchique, disons que c’est loin d’être aussi long que le règne de la Reine Élisabeth II, sur le trône depuis juin 1953.

En somme, je sais que ce texte était long et riche en informations de toute sorte, mais j’espère qu’il a su régaler les amateurs, que dis-je les amoureux d’histoire et de hockey comme moi.

Si toutefois c’est un mariage qui vous plaît, soit celui qui unit le hockey et l’histoire, je vous suggère vivement la baladodiffusion « L’histoire nous le dira » animée par Laurent Turcot, un historien que je qualifierais de touche-à-tout tant ses sujets d’expertise sont variés et le hockey en fait partie, car il parle notamment de l’histoire de la superstition de la fameuse barbe des séries avec la comédienne Émilie Bibeau, à l’intérieur d’un de ses balados.

J’ai eu le plaisir de le connaître à l’intérieur de l’émission Kebec diffusée sur les ondes de Télé-Québec et animée par Noémi Mercier, émission qui relate de façon très imagée et divertissante l’histoire de notre belle province de qui c’était la fête, il n’y a pas longtemps.

Pour clore un texte dans lequel j’y ai mis tant: d’efforts, de temps et d’amour, je vous décernerais bien un prix, mais le bonheur que vous me faites de me permettre de vivre ma passion, celle de partager mon amour pour le hockey…

Ça n’a pas de prix.

Pour tout le reste, il y a…




Tirage !
Pour avoir une chance de remporter un superbe chandail autographié de Ryan Poehling, consultez le lien ci-dessous :


Crédit image entête, NHL.com




Sources:

https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Frederick_Stanley
https://www.thecanadianencyclopedia.ca/fr/article/coupe-stanley
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Coupe_Stanley
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Georges_V%C3%A9zina
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Frank_J._Selke
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Troph%C3%A9e_Frank_J._Selke
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Troph%C3%A9e_Conn_Smythe
https://www.hhof.com/LegendsOfHockey/jsp/SilverwareTrophyWinner.jsp?tro=CST&year=2002-03
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Arthur_Ross_(hockey_sur_glace)
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Bill_Masterton
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Troph%C3%A9e_Maurice_Richard
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/%C3%89meute_Maurice_Richard
https://www.auzou.ca/livre/la-legende-de-maurice-richard-le-petit-garcon-qui-devint-le-rocket
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Maurice_Richard_(film)
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Robert_Lindsay_(hockey_sur_glace)
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Troph%C3%A9e_Lady_Byng

Crête de Vimy


https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Bataille_de_la_cr%C3%AAte_de_Vimy
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/John_Adams_(hockey_sur_glace,_1894)https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Frank_Calder
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/William_Jennings
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Cat%C3%A9gorie:Troph%C3%A9e_de_la_Ligue_nationale_de_hockey
https://ici.radio-canada.ca/amp/1191343/histoire-trophees-lnh-ligue-nationale-hockey
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Troph%C3%A9e_Hart
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Cecil_Hart
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Troph%C3%A9e_King_Clancy
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/John_Adams_(hockey_sur_glace,_1894)
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Troph%C3%A9e_Mark_Messier
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Troph%C3%A9e_Clarence_S._Campbell
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Troph%C3%A9e_Prince_de_Galles
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/%C3%89lisabeth_II
https://www.facebook.com/histoirenousledira/
https://kebec.telequebec.tv/

David Leboeuf
 

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