Laine/Connor, DeBrincat/Domi et… Schenn et les Blues
Puisque je me sens assez tranquille cet après-midi, j’ai décidé d’y aller avec un sujet plus léger. À savoir, un retour sur plusieurs commentaires que nous avons pu voir suite à quelques-unes des plus récentes signatures dans la LNH.
D’abord, je vais rapidement aborder le sujet des contrats de Patrik Laine et Kyle Connor. Dans les heures qui ont suivi l’annonce du contrat de Connor, j’ai pu voir plusieurs interventions où on s’esclaffait du fait que Connor avait obtenu une entente à long terme. Laine devait se sentir trompé, disait-on. Cela dit, selon l’agent de Laine en personne, son client était à la recherche d’un contrat similaire à celui de Mitch Marner (9 à 11M par saison pour 5 ou 6 ans). Un peu ce qu’a obtenu Mikko Rantanen, quoi. En ce sens, je suis assez certain de ne pas me tromper en avançant que le gros marqueur des Jets est probablement beaucoup plus heureux avec un contrat de 2×6.75M qu’un de 7×7.14 comme celui de Connor. Je m’explique… Laine profitera des 2 ans de son contrat pont pour tenter de remplir les filets adverses et finalement décrocher son précieux 10M par année. Bien qu’il s’agisse d’une sorte de petit pari après une saison plus difficile, on peut également qualifier le tout de win-win.
Parlant de contrat pont, le dernier en règle, signé par Alex DeBrincat, a fait beaucoup jaser. J’ai remarqué que plusieurs fans s’attendaient désormais à voir Max Domi signer un pacte du genre d’ici le 1er juillet prochain. À ce niveau, la réponse sera assez brève : Domi est déjà en train d’écouler la 2e année de son propre contrat de transition, lui qui est 3 ans plus vieux que DeBrincat. Bien que l’idée ne soit pas irréalisable advenant une saison décevante, il semble assez peu probable qu’il s’agisse de l’option 1 du clan Domi. Ni de l’option 2, ni de la 3… Enfin, pour terminer avec ce dossier, je voudrais rappeler que toutes ces ententes de transition ne sont pas faites à l’aveugle. Ces jeunes se sont arrangés pour que la grosse part du gâteau soit versée au cours de la dernière année de leur contrat respectif. DeBrincat, par exemple, malgré un cap-hit de 6.5M, recevra 9M lors de la dernière année de son pacte de 3 ans. De sorte que, le cas échéant, les Hawks seront forcés de sortir les gros bidous pour déposer une offre qualificative à leur petit attaquant. Pas fou, pas fou. Encore un win-win, finalement.
Pour terminer, je dois dire que j’ai été assez surpris ce midi lorsque j’ai constaté qu’un certain nombre de personnes critiquaient le nouveau contrat de Brayden Schenn (8×6.5M). D’entrée de jeu, je m’explique mal qu’on puisse trouver que c’est « beaucoup ». En tenant compte de l’inflation, le salaire que l’attaquant recevra à partir de l’année prochaine accaparera sensiblement le même pourcentage du plafond salarial que le contrat qu’il a signé en 2016 (4×5.125M) et qu’il écoule actuellement : 7.02% vs 7.89%. Considérant que le nouveau deal entrera en fonction seulement en 2020-21, cet écart sera même appelé à se rétrécir… De l’autre côté, plusieurs intervenants ont plutôt tenu à émettre des réserves pour la durée du contrat. C’est vrai, 8 ans, c’est beaucoup et il peut se passer beaucoup de choses d’ici l’échéance de cet accord, dans 9 ans. Bien sûr, à l’aube de ses 37 ans, Schenn ne sera sans doute plus le même joueur. Sauf que le faible salaire s’explique précisément par le nombre d’années. Tiens, voici une autre sorte de win-win. Les Blues, comme bien d’autres équipes avant eux, ont tout simplement choisi de miser sur le présent en balayant les éventuels problèmes vers l’avant. D’une façon où d’une autre, ils bénéficieront de plusieurs options pour rectifier le tir, si le besoin s’en fait ressentir au cours des prochaines années. En attendant, rien ne permet de croire que Schenn ne sera pas en mesure de fournir autour de 20-25 buts et plus ou moins 55 points.
Bon, c’est tout, j’ai terminé… byyyye !
…
Pour vous abonner au Herald, suivez ces liens : Facebook et Twitter
Crédit image entête, NHL.com