Kotkaniemi et le jeu des comparaisons…

Depuis que le Canadien en a fait sa sélection de 1ere ronde avec le 3e choix au total en 2018, le partisan moyen n’a de cesse de comparer le jeune Jesperi Kotkaniemi aux autres choix de son encan. C’est normal, ça arrive tout le temps. Le jeu des comparaisons est amusant; Price/Halak, Galchenyuk/Domi, Tatar/Pacioretty, Chiarot/Benn, Scherbak/Pastrnak, etc. Avec le plus récent affrontement entre les deux équipes, la comparaison de l’heure est celle qui oppose Kotkaniemi à Brady Tkachuk des Sens. Surtout après la grosse performance que l’ailier a offert face au Tricolore (1 but, 1 passe, 8 tirs, 5 mises en échec)…

Mais il y a quelque chose qu’il ne faut pas oublier, outre le fait que Kotkaniemi semblait retrouver ses repères avant de se blesser; Tkachuk est un ailier qui évolue au sein d’un groupe en reconstruction. Par conséquent, il bénéficie de grosses minutes de jeu sur la 1ere ligne de son équipe. Cette saison, le frère le fils le frère et le fils de l’autre des deux autres, flirte avec une moyenne de 18 minutes (17:58) par match, dont de nombreuses apparitions sur le jeu de puissance. Pour Kotkaniemi, le joueur de centre, on parle de moins de 13 minutes par match.


De plus, ce qu’on néglige un peu trop souvent de préciser, c’est la différence d’âge entre les deux principaux intéressés. Kotkaniemi, au moment d’être repêché, était à deux petits jours de devoir patienter jusqu’à l’encan 2019 avant d’être éligible. Et Tkachuk ? À plus ou moins deux mois de pouvoir être repêché en 2017… Si vous pensez que ça n’a pas d’incidence sur l’exercice, vous vous trompez. Prenons Nick Suzuki, par exemple. En l’espace d’un an, il est passé d’un joueur retranché du camp et retourné à son équipe junior à un joueur de plus en plus important pour le gros club. Patience. De toute façon, à moyen terme, le potentiel de KK est plus élevé que celui de Tkachuk. Bon, le potentiel de Galchenyuk aussi était élevé… Mais ça, c’est une autre histoire. 

Néanmoins, il est vrai qu’à l’heure actuelle Brady Tkachuk serait peut-être plus utile au Tricolore que Jesperi Kotkaniemi, et ce, nonobstant la blessure de ce dernier. Il n’en demeure pas moins, qu’après deux décennies à chercher un vrai joueur de centre Top-6, Marc Bergevin a fait la seule chose à faire en jetant son dévolu sur un talentueux pivot pendant qu’il en avait un à portée de main. Surtout quand on sait à quel point c’est difficile d’en dénicher un sur le marché des échanges…

À ce moment-là, on ignorait encore qu’on allait parvenir à soutirer Max Domi aux Yotes. On ignorait d’autant plus que son expérience au centre serait si concluante. Phillip Danault n’était pas encore le joueur qu’il est devenu depuis. Nick Suzuki n’avait pas encore été arraché aux Knights en retour de Max Périphérie. Ryan Poehling, considéré comme un 3e centre de luxe, voire un bon centre de 2e trio, n’était pas la solution à ce problème persistant. Et même si j’aime bien Vejdemo, ce n’est pas lui non plus qui pourra remplir ce rôle, loin s’en faut !


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Certains disent qu’il ne faut jamais repêcher par position en 1ere ronde. Et je suis assez d’accord. Si une équipe se retrouve avec un surplus de joueurs à X position, elle peut toujours transiger plus tard l’un de ces éléments en trop pour obtenir le morceau manquant. D’un autre côté, après 20 ans d’échec dans l’entreprise d’ajouter un vrai centre de premier plan à l’organigramme, il est probablement sage d’avoir profité de l’occasion qui se présentait pour en repêcher un. De plus, je pense qu’on peut observer une tendance assez claire; on sous-estime Kotkaniemi. On ne l’a pas repêché uniquement parce qu’il est un centre. Mais parce qu’il est bon. Laissez-lui le temps, et il vous montrera à quel point. À moyen et long terme, cette décision devrait rapporter ses dividendes.

Au gré des saisons, Tkachuk et Kotkaniemi deviendront fort probablement deux très bons joueurs qui contribueront différemment aux succès de leur équipe respective. Je suis néanmoins convaincu que Kotkaniemi comblera un besoin plus criant et occupera un rôle plus important à Montréal…

Quant à Zadina, qui a connu une première saison professionnelle difficile dans la Ligue américaine, le jeu des comparaisons va inévitablement recommencer s’il poursuit dans la même veine, lui qui vient de produire 6 points à ses 5 derniers matchs avec les Wings.


Pour être parfaitement honnête, on apprécierait aussi sans doute l’apport de Quinn Hughes, en ce moment, à Montréal. Le défenseur gaucher connait une saison du tonnerre à ses débuts chez les pros avec les Canucks avec 24 points en 31 matchs. Néanmoins, j’étais et je suis toujours pleinement satisfait de la sélection de Kotkaniemi. Critiqué pour sa taille un peu frêle, le jeune s’est donné comme mission de remédier à ce problème durant l’été et s’est rapproché à un cheveux des 200lb. En ce qui me concerne, ça démontre qu’il prend son rôle au sérieux. De plus, avec un aussi gros gain de masse musculaire en aussi peu de temps, je considère qu’il est normal que son jeu ait quelque peu souffert. C’est ce que j’appelle une période d’adaptation. Patience !


En Prolongation
Évidemment, suite à l’annonce du renvoi de Ryan Poehling dans la Ligue américaine, la grogne populaire s’est de nouveau emparée du bassin des irréductibles chialeux pour qui rien n’est jamais correct. Pourtant, il n’y a vraiment pas de quoi en faire tout un plat :

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Crédit image entête, NHL.com




Tom L.D. MacAingeal
 

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