Jack Eichel, héros dans l’ombre
Des débuts difficiles
Dans l’ombre de Connor McDavid, Jack Eichel a dû répondre aux attentes des fans depuis maintenant 5 ans. Tout comme son rival, Eichel a reçu la confiance de son organisation pour porter fièrement la lettre « C » sur son chandail. Il s’agit d’un honneur qui n’est pas donné à tous. Le 2e choix au total de l’encan de 2015 a donc beaucoup de pression sur les épaules. Les Sabres de Buffalo, qui connaissent une période difficile depuis plusieurs années, voient en Eichel leur sauveur.
De son côté, Jack n’est pas fou. Il sait très bien que les attentes sont hautes. Après deux saisons dans la LNH, il ne se sentait pas à la hauteur, et ce, malgré de très bonnes saisons au niveau des statistiques. Concrètement, il a amassé 113 points en 142 matchs lors de ses deux premières campagnes. Sa récolte n’est peut-être pas exceptionnelle, mais elle est très acceptable pour une recrue.
Malgré cela, il a tenu plusieurs propos dans lesquels on pouvait sentir de la frustration. Il voulait se surpasser et amener les Sabres au tournoi printanier, exploit qu’il a été incapable de faire sans support. À l’aube de sa troisième année dans la ligue, il avait faim et il voulait mieux faire. Sa détermination à se surpasser et à vouloir se prouver dans la LNH laissait entrevoir de belles choses même si Eichel trouvait ses débuts plutôt difficiles.
Eichel: "I think I have a lot to prove, actually I've proven nothing."
— Paul Hamilton (@pham1717) September 14, 2017
Eichel: "If you look at what I've done, it hasn't been a whole lot, two mediocre seasons on a losing team."
— Paul Hamilton (@pham1717) September 14, 2017
Eichel: "It's the end all-be-all being in the playoffs and its starts now."
— Paul Hamilton (@pham1717) September 14, 2017
Une explosion offensive
Son flair offensif commençait à se faire sentir sur papier lors de sa seconde saison, mais il a littéralement explosé à sa troisième saison alors qu’il a inscrit 64 points en 67 joutes. Cela fait près d’un point par match. Il a confirmé que le tout n’était pas qu’un coup de chance en cumulant 82 points en 77 rencontres lors de la saison 2018-19 et 78 en 68 jusqu’à maintenant au cours de la présente campagne qui est maintenant sur pause depuis plus de deux mois.
Seul au monde à Buffalo ?
Il n’y a aucun doute, malgré toutes les bonnes intentions, Jack Eichel aura besoin de renfort pour amener les Sabres en séries éliminatoires. Cette saison, les 2 meilleurs ailiers de l’équipe sont Victor Olofsson avec 42 points en 54 matchs et Marcus Johansson qui a noirci la feuille de pointage 30 fois en 60 joutes.
Au niveau du différentiel, Jack Eichel se retrouve au 3e rang de l’équipe avec un différentiel de +5. Seul Jimmy Vesey (+12) et Brandon Montour (+13) ont fait mieux. De plus, sur les 23 joueurs dans la formation, 15 se retrouvent dans le négatif. Il est bien dur de remporter des matchs lorsque la plupart des joueurs ont un différentiel qui traîne sous le zéro.
Sous des projecteurs éteints
Bref, malgré les déboires des Sabres de Buffalo, l’attaquant Jack Eichel semble s’en sortir pas trop mal. Malheureusement, le fait d’évoluer dans un marché qui en arrache au niveau des performances semble l’assombrir. De plus, ayant été repêché derrière un certain Connor McDavid, il obtient déjà moins d’attention. Les Sabres ont intérêt à l’entourer au plus vite avant qu’il soit exaspéré de perdre et qu’il veuille se sauver de Buffalo. Ses performances sont à la hauteur de son talent, mais il ne peut pas tout faire non plus.
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En Prolongation
Même si d’une certaine façon, il est un héros dans l’ombre pour les Sabres de Buffalo, Jack Eichel n’est qu’un humain après tout… Il a besoin d’aide sur la glace pour participer aux séries éliminatoires.
Crédit image entête, Jeffrey T. Barnes / AP
Un texte de Félix Gosselin – Sport Talker