Il ne faudrait surtout pas négliger les Panthers…

Un an seulement après le fiasco-Rowe, les Panthers sont passés bien près de causer la surprise en ratant les plus récentes séries éliminatoires par un seul petit point. Disons qu’ils étaient à un Gerard Gallant près de participer aux séries. Farces à part, Bob Boughner, le nouvel entraîneur-chef, a fait du bon boulot, en parvenant à soutirer le meilleur de ses meilleurs joueurs. En effet, on n’en a pas parlé beaucoup, mais sous l’égide de leur nouveau coach, plusieurs membres des Panthers ont connu leur meilleure campagne en carrière. Ça en fait du meilleur, tout ça !



À commencer par le jeune Aleksander Barkov qui, à 22 ans (il a eu 23 ans le 2 septembre dernier), est parvenu à maintenir un rythme de production frôlant le point par match (0.99 PpM), terminant l’année avec 78 points, dont 27 filets, en 79 rencontres ! Il faut toutefois dire qu’il s’agit également de la première campagne où le gros centre finlando-russe, 2e choix – derrière un certain Nathan McKinnon, et devant Jonathan Drouin – au total de l’encan 2013, parvient à se tenir loin de l’infirmerie… Auparavant, il a raté entre 11 et 28 matchs par saison.

Au tableau des pointeurs, Vincent Trocheck suivait Barkov de très près, avec un total de 75 points, dont 31 buts (!), en 82 matchs. Dans le cas de Trocheck, qui a eu 25 ans le 11 juillet, on peut dire qu’il est carrément passé au niveau supérieur, lui qui nous avait habitué à des campagnes de 50 points au cours des deux dernières années. Le fait à noter, dans le cas de cet américain, c’est qu’il est un choix de 3e (!) ronde en 2011. Comme quoi, le repêchage est bel et bien une science inexacte ! 

Pour compléter ce trio de gros canons, Jonathan Huberdeau en est un autre qui vient d’atteindre d’importants plateaux. Ses 27 buts et 69 points (en 82 matchs) sont, en effet, deux sommets en carrière, pour ce 3e choix au total de l’encan 2011. Fraîchement âgé de 25 ans (4 juin), le meilleur est assurément devant lui. Contrairement à la croyance populaire, il n’est pas si souvent blessé que ça… Outre une absence de 51 matchs (des malheurs, ça arrive) en 2016-17, le Québécois n’a raté que 6 rencontres en 2015-16 et 3 en 2014-15.

Bien que ce fut moins fracassant, Nick Bjugstad, 26 ans depuis le 17 juillet dernier, en est un autre qui a obtenu ses meilleurs résultats en carrières. Si ses 19 buts et 49 points en 82 matchs ne vous impressionnent pas plus qu’il faut, il faut tout de même préciser qu’il a passé à peine un peu plus de 15min (15:07) par match sur la glace… Pour le gros Américain, il s’agissait d’une première saison complète, depuis ses 76 matchs en 2013-14 (72, l’année suivante). Il a raté 15 matchs en 2015-16, puis 28 en 2016-17. En santé, ce groupe sera dangereux…

Ils sont d’ailleurs parvenus à inscrire un impressionnant total de 248 buts la saison dernière, pour une moyenne légèrement supérieure à 3 buts par match (3.02). D’ailleurs, meilleur coup de l’été 2017 de Dale Tallon, Evgeny Dadonov en a surpris plus d’un en terminant la dernière campagne avec une jolie récolte de 65 points, dont 28 filets, en 74 rencontres ! Disons qu’il s’agit d’un retour réussi, après un exil de 5 saisons en Russie ! Il a eu plus de succès que son ancien coéquipier, Vadim Shipachyov, en tout cas ! Pouvant évoluer aux deux latéralités, Dadonov a encore deux autres années à son contrat. Au terme de celui-ci, il aura 31 ans et il devrait être en mesure de se décrocher une belle augmentation de salaire. D’ici-là, il empochera « seulement » 4M par saison ! Wow !

Cette ajout, jumelé à l’acquisition plus récente de Mike Hoffman, aident à faire oublier les pertes de Jonathan Marchessault et Reilly Smith ! Disons simplement que, peu importe les problèmes, heu, familiaux de Hoffman, obtenir les services de ce dernier en retour d’un simple package de choix (2e ronde 2019, 4e et 5e 2018) demeure un excellent coup. À Ottawa, Hoffman marquait régulièrement 20 à 30 buts (27 et 29 en 2014-15 et 2015-16, respectivement), tout en inscrivant toujours 50 à 60 points (48 à 61), depuis ses débuts en 2014-15 (sa première saison complète). Alors qu’il devrait débuter l’année sur le flanc d’un pivot du calibre de Trocheck, il n’y a pas de raison de croire que le controversé nouveau-venu ne sera pas en mesure de répéter ce genre de résultats… Quand même encore très drôle de voir Hoffman de retour dans la Division Atlantique, alors que les O’s ont pourtant pris la peine de l’expédier loin dans l’Ouest…



À la ligne bleue, bien que ce ne soit pas aussi resplendissant, on ne peut pas trop se plaindre… Pas quand on peut miser sur un jeune de la trempe d’Aaron Ekblad ! Un autre joueur qui traîne la réputation – à tort – d’être tout le temps blessé. D’autre part, ceux qui le critiquent oublient souvent qu’il a seulement 22 ans (depuis le 7 février) ! Si ce premier choix au total de l’encan 2014 a effectivement connu une campagne un peu plus décevante en 2016-17, avec une récolte de 21 points en 68 matchs (0.31 PpM), il est rapidement revenu à niveau, terminant la dernière saison avec 38 points en 82 matchs (0.46 PpM). Surtout, après la débandade de 2016-17, il a ramené son différentiel dans les plus, en passant de -23 à +9. Dans son cas, en regard de son âge et de son talent, je pense qu’il ne faudrait pas se surprendre de le voir prendre son envol cette saison. Une première campagne de 50 points n’est pas à exclure.

Heureusement, il n’est pas seul ! Le vétéran Keith Yandle, qui aura 32 ans dimanche prochain (le 9 septembre), a été en mesure d’offrir d’excellents services à son équipe, terminant le dernier calendrier régulier avec 56 points, incluant 8 buts, en 82 parties ! Le tout, accompagné d’un différentiel de +7. Il s’agissait d’une première campagne de 50+ points pour Yandle, depuis la saison 2014-15, alors qu’il en avait accumulé 52 en 84 matchs avec les Coyotes puis les Rangers. Incluant la saison à venir, il lui reste encore 5 années de contrat, au salaire moyen de 6.35M par saison. Il ne maintiendra peut-être pas ce rythme jusqu’à ses 36 ans, mais ce n’est rien de contraignant pour la masse salariale de l’équipe. Surtout en regard des services qu’il est en mesure de fournir actuellement…

Ce beau duo peut également compter sur le support de Michael Matheson. Sous contrat pour les 8 prochaines campagnes, incluant celle à venir, le jeune arrière de 24 ans a déjà eu le temps de démontrer une bonne partie de son savoir-faire à ses 2 premières saisons dans la meilleure ligue de hockey au monde. Son salaire de 4.875M par année pourrait rapidement devenir une aubaine ! Le nom de celui-ci, accompagné de celui du jeune Borgstrom, a souvent circulé dans les rumeurs entourant le départ de Pacioretty. Même ici, chez HH, nous avions reçu une information voulant que c’était pratiquement un done deal… vous connaissez la suite, je suppose… Aujourd’hui, avec Hoffman, je ne vois pas pourquoi Tallon serait toujours intéressé à faire l’acquisition de Max Pacioretty. Surtout au prix que semble exiger Marc Bergevin. Pour en revenir à Matheson, ses 27 points (10 buts) de la saison dernière forment seulement un avant-goût de l’étendu de son potentiel.

Jason Demers aurait peut-être pu aider, mais il semble que Tallon désirait VRAIMENT effacer toute trace du passage chaotique de Tom Rowe. Disons qu’on n’est pas près de l’oublier celui-là… quelle farce ! De toute façon, s’il se tient loin de l’infirmerie, Alex Petrovic est tout à fait capable de faire le travail… pour bien moins cher, de surcroît ! Bien que limité dans ses moyens, Mark Pysyk, 26 ans, pourrait aussi contribuer un peu plus, en levant son jeu d’un cran… 

Cela dit, si ce beau groupe de talentueux avants et d’excellents arrières efficaces en relances n’a pas eu trop de difficultés à inscrire des buts, les autres équipes n’ont malheureusement pas non plus eu de misère à marquer contre eux, tel qu’en fait foi le total de 246 buts contre (3.00). Grosso-modo, les Panthers ont accordé autant de buts qu’ils en ont marqué… En ce sens, encore une fois, beaucoup des succès de l’équipe reposeront sur les épaules du bon vieux Bobby Lu ! Pressenti pour prendre graduellement la relève de Luongo, James Reimer ne parvient pas à faire le travail, jusqu’à maintenant… Si Roberto Luongo est en mesure de demeurer en santé, et advenant qu’il réussisse à offrir le même genre de performances que l’année dernière (2.47 et .929), je crois qu’il faudra compter sur la présence du club de hockey de Sunrise en séries ! En tout cas, je crois qu’ils ont tous les ingrédients qu’il faut pour rivaliser encore une fois avec les Flyers, les Blue Jackets et les Devils, les trois clubs qui ont passé devant les Panthers la saison dernière… Trois équipes qui évoluent dans l’autre division de l’Est… Côté de l’Atlantique, la Floride aura fort à faire pour espérer déloger les Bolts, les Bruins, ou encore les Leafs Tavares de Toronto !

Pour terminer, chez les jeunes qui pourraient aider l’équipe à se qualifier pour le bal printanier, deux noms me viennent en tête en premier : le centre Henrik Borgstrom et l’arrière MacKenzie Weegar. Chez les gardiens, Samuel Montembeault devrait poursuivre ses classes avec les Thunderbirds, dans la Ligue américaine. Denis Malgin, choix de 4e ronde en 2015, pourrait aussi offrir un coup de main à l’attaque, dans un rôle de soutien. Âgé de 21 ans (depuis le 18 janvier 2018), il est parvenu à inscrire 22 points, dont 11 filets, en seulement 51 matchs, la saison dernière… Avec le club-école, Malgin a ajouté 14 points en 13 parties. Enfin, sur la 4e ligne, Maxim Mamin, 23 ans, est un autre choix éloigné qui pourrait aider l’équipe.

HockeyDb.com

Encore jeune, et pas complètement dénué de talent, Mamin pourrait (un peu) surprendre. Je n’y mettrais toutefois pas ma main au feu… B’en oui, je viens de parler de lui à peu près uniquement pour pouvoir plugger cette finale 🙂 




Crédit image entête, Sun-Sentinel.com

Tom L.D. MacAingeal
 

%d blogueurs aiment cette page :