Hudon, pas une question de chance

Régulièrement laissé de côté, on peut souvent lire/entendre que Charles Hudon est une victime de Claude Julien. On raconte que le petit attaquant pourrait tous nous surprendre, si seulement il pouvait « avoir une vraie chance ». J’ai vu quelqu’un le comparer avantageusement à Guy Carbonneau…



Actuellement, je n’ai rien contre Charles Hudon. Il ne m’impressionne tout simplement pas. Souvent étendu sur la glace, il offre du jeu par trop inconstant. C’est vraiment très bien qu’il ait répondu à l’appel de son coach en délivrant pas moins de 13 coups d’épaule le 24 novembre dernier. Le problème c’est que, dès le match suivant, le 27 novembre, avec plus de 5 minutes supplémentaires de temps de glace, l’ailier est redevenu invisible.

Évidemment, il ne fallait pas s’attendre à le voir distribuer 10 mises en échec par match – d’autant plus que ce n’est pas vraiment son rôle -, mais il doit trouver le moyen d’équilibrer son jeu. Surtout qu’il n’est pas très efficace dans sa zone. Son différentiel de -8 est toujours le pire de l’équipe, et ce, même s’il a déjà raté 13 rencontres. Matthew Peca le suit toutefois de près, avec -7. Tout aussi inconstant, la différence c’est que ce dernier a déjà 10 points, contre seulement 4 pour Hudon.

Parlant de rôle, c’est ça le plus gros problème… Avec sa taille et son style de jeu, il est très difficile de lui trouver trouver la bonne chaise. Définitivement, il n’est pas vraiment à sa place sur le 4e trio. Il lui manque également encore un petit quelque chose pour évoluer sur le Top 6. Quant à la 3e ligne, il ne joue pas avec suffisamment de constance pour y obtenir une place…



Même Kenny Agostino, avec un temps de jeu très semblable à celui de Charles Hudon, fait mieux : 10 points, +1, en 19 matchs…

Julien a définitivement le dos large. Il n’a pas à faire de traitement de faveur à Hudon. C’est à celui-ci de saisir sa chance, lorsqu’on lui en offrira une autre. Demain ?

Shaw, Agostino et Chaput, malgré des matchs plus difficiles comme tout le monde, n’ont pas tardé à la saisir, eux. On s’est plaint de la trop courte audition qu’il a eu sur le 1er trio. Il est dans la LNH. Il ne s’agit certainement pas d’une ligue de développement… Il s’agit de la meilleure ligue de hockey au monde. Ce n’est pas vraiment normal, si Hudon a besoin de 5 à 10 matchs pour se faire justice.



Justement, puisqu’on s’apprête à affronter l’Avalanche… Je crois qu’on pourrait très bien comparer le cas de Charles Hudon à celui de Sven Andrighetto. Ce dernier, tandis qu’il évoluait à Montréal, s’est retrouvé dans la même situation que son ancien coéquipier. On a donc fini par l’échanger. Après d’excellents débuts avec ça nouvelle équipe, Ghetto ne fait plus rien.

Évidemment, on aurait tous aimé obtenir plus que Martinsen, en retour. Mais bon, il faut reconnaître que le Suisse ne devait pas avoir une très grande valeur. Même chose pour Hudon. On dit « Échangez-le »… Contre quoi ? 

De plus, sous la férule de Jared Bednar, Andrighetto est de retour au point de départ. Souvent laissé de côté, l’ailier revendique autant de points que Hudon (3 buts et 1 passe) en 3 matchs de moins (18 contre 21). Le tout, avec un temps de glace quasi-identique à celui de Charley… Pourtant, les Av’s n’ont pas la chance de miser sur beaucoup de profondeur à l’attaque. Après le terrifiant 1er trio de cette équipe, ce n’est effectivement pas la mer à boire. Au Colorado, toutes les conditions semblent donc bonnes pour qu’un ailier talentueux parvienne à y faire sa place. Et pourtant… 

Se pourrait-il que Claude Julien, entouré de plusieurs bonnes têtes de hockey, sache ce qu’il fait dans ce dossier ? Peut-être que c’est Charles Hudon, et lui seul, qui détient la réponse à ses problèmes… On le sait que le potentiel est là. C’est à lui de trouver un moyen de l’exploiter, de forcer la main à l’équipe. Ce n’est pas une question de chance, mais bien de choix. On aurait également pu parler de Nikita Scherbak, mais bon ! 


En Prolongation 
Le mot de Bergevin sur les offres hostiles :

Il (Marc) marque un très bon point ! Et c’est un point de plus que ce qu’a ramassé son équipe hier ! 

Crédit image entête, Getty Images via RDS.ca

Tom L.D. MacAingeal
 

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