Développement des jeunes | Tourigny remet les pendules à l’heure
Ah, le sujet du développement des joueurs. C’est un sujet sensible depuis trop d’années à Montréal, du moins c’est ce qu’il semble. Trevor Timmins a la réputation exagérée d’être incapable de repêcher et on dit de Marc Bergevin qu’il est incapable de développer ces jeunes joueurs. Les fans et les médias sont comme une girouette, désignant l’un ou l’autre en fonction de leur humeur du jour.
Mais maintenant que l’ancienne direction est partie, Jeff Gorton apporte un sentiment d’espoir, annonçant même des changements dans le recrutement et le développement des joueurs. Ça vous dit quelque chose ? Ils disent tous ça. Bergevin l’a aussi dit quand, en 2018, il a annoncé sa réinitialisation. Pour être juste envers la direction précédente, le repêchage et le développement semblent avoir été bien meilleurs depuis, car on commence à voir certains de ces jeunes joueurs rejoindre le grand club, petit à petit. Les espoirs du Canadien au niveau junior, collégial et européen semblent avoir plus de succès également.
Tourigny fait la lumière
« Faites jouer les jeunes ! » Combien de fois avons-nous entendu cela ? Cela semble être la phrase de référence des fans et des journalistes autour de l’équipe, mais dans une interview sur TVA Sport, l’entraîneur-chef des Coyotes de l’Arizona, André Tourigny, a abordé le sujet. Et il a utilisé une analogie très intéressante, en espérant que tout le monde comprendra.
« Les gens pensent que le développement, c’est de faire jouer les jeunes, mais ce n’est pas ça le développement. Laissez-moi vous donner un exemple : si vous avez un enfant de 12 ans qui veut être médecin. Envoyez-le directement à l’université, il apprendra, il fera des erreurs et finira par devenir médecin. Mais ce n’est pas comme ça que ça marche. Il faut d’abord aller au lycée, à l’université pendant quelques années, faire son stage et ensuite, on devient médecin. Chaque chose en son temps. Si vous essayez de prendre des raccourcis, vous n’aidez pas le développement. C’est la même chose dans le hockey », a affirmé André Tourigny.
Voyez-vous, Tourigny est bien placé pour parler du développement des jeunes. Il a été entraîneur de hockey junior et, comme Dominique Ducharme, il a également été l’entraîneur-chef d’Équipe Canada junior. Il est maintenant l’entraîneur d’une équipe qui connaît une nouvelle reconstruction avec de jeunes joueurs en Arizona.
Jeter un jeune joueur aux loups trop tôt, pour le mettre dans des rôles trop importants, est un piège à éviter à tout prix selon Tourigny.
« Les gens disent : ‘faites jouer les jeunes’. D’accord, faites-le échouer tous les jours. C’est bon pour sa confiance ! Cela développe un joueur », dit-il avec sarcasme. « Allez, ce n’est pas comme ça que ça marche ! »
Tourigny estime qu’il faut suivre les étapes, malgré la pression extérieure, même si le jeune joueur lui-même peut penser que c’est inutile.
« Pour être performant et réussir, le jeune joueur doit être à un niveau où il peut s’exécuter. Cela peut être dans la Ligue américaine de hockey (AHL) ou dans le hockey junior. Il n’y a rien de plus faux que de croire que jouer à un niveau supérieur permettra un meilleur développement. Il faut que ce soit à un niveau où il peut bien réussir. Sinon, il échouera et il sera démotivé. »
Patience !
Alors, le message est-il clair ? Bien sûr, vous aurez ceux qui croiront qu’ils en savent plus que Tourigny ou d’autres entraîneurs expérimentés qui partagent ses convictions sur le développement des joueurs. Mais rappelez-vous les amis… ces personnes pensent également qu’elles sont meilleures que les directeurs généraux de la LNH, meilleures que le président de l’équipe et meilleures que le personnel d’entraîneurs. Et pourtant, ils sont là, dans leur sous-sol, en train de taper ou de travailler pour des médias… avec tout le respect que je leur dois.
Espérons que Gorton et sa nouvelle équipe feront preuve de patience avec les jeunes en devenir. Les Canadiens ont repêché quelque chose comme 45 joueurs depuis le début de 2018. Et en l’état actuel des choses, ils ont 11 choix de plus pour le prochain repêchage à Montréal l’été prochain, avec probablement plus à venir lorsqu’ils échangeront certains vétérans. L’avenir est brillant, tant que nous en tant que fans, faisons preuve d’un peu plus de patience. Oui, encore ce mot. Comprenez que vous ne pouvez pas construire par la jeunesse et être impatient. Les deux ne font pas bon ménage.
– Par Cheering the logo
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