Des jeunes joueurs exaspérés, un développement affecté
La Covid-19 a fait des dommages. Beaucoup de dommage. Que ce soit le virus lui-même, les différentes mesures, la guerre entre les différents clans. Le monde a changé en 22 mois. Qu’on soit en accord ou non avec les mesures, plusieurs personnes ont été affecté qu’on le veuille ou non. Restaurateurs, propriétaires de bar, artistes et athlètes pour ne nommer que ceux-ci. Et oui, avec les mesures, nos jeunes sportifs ont dû composer avec la mise sur pause de leur saison. Si, dans la LNH, ils ont l’argent et les moyens de poursuivre leurs activités, ce n’est pas le cas pour les plus petites organisations.
Si on se concentre sur le hockey, la LHJMQ, la ligue MAAA, la LHPS et le hockey mineur dans son ensemble ont subit les conséquences de ces mesures sanitaires. Cet hiver, tout comme l’hiver dernier, ce sont des milliers de jeunes et moins jeunes qui n’ont pas pu pratiquer leur sport favori à cause du contexte que nous connaissons tous.
Au-delà de ces pauses forcées, quel est le réel impact sur les jeunes et sur le développement de ceux-ci sur la glace… Mais aussi en tant qu’individu et bâtisseur du monde de demain. C’est la question que nous nous sommes posée.
Évidemment, ça ne prend pas la tête à Papineau pour comprendre que le fait de ne pas jouer une saison normale depuis 2 ans aura un impact à court et moyen terme sur le développement des joueurs. Cependant, à quel point cet impact se fait ressentir sur la glace ?
Du côté universitaire, on peut dire que les gars ne l’ont pas eu facile. En effet, chez les Patriotes de l’UQTR, ce sont trois joueurs qui ont décidé d’abandonner devant l’impossibilité de jouer. Ils ont donc passé à autre chose, ce qui est une fin assez triste et un choix qui n’a certainement pas dû être facile.
Évidemment, chez nos plus jeunes, l’absence de régularité empêche les entraîneurs de mettre en action leur plan pour développer nos jeunes talents. Dans la ligue Midget AAA, certaines équipes n’ont pas caché leur frustration. Récemment, on a même droit à un hashtag sur les réseaux sociaux : le fameux #onveutjouer. Et non sans raison. Près de 24 mois depuis le début de la pandémie, nos jeunes athlètes ont été parmi les plus touchés même s’ils ne sont pas les seuls. Pour plusieurs, le sport est leur échappatoire du quotidien, leur façon d’exploiter leur plein potentiel. Le sport a plusieurs bienfaits, mais visiblement pas assez pour que les jeunes aient droit de jouer pour de vrai.
Il est maintenant temps d’agir. Nos joueurs méritent mieux, il faut jouer! 🔵🟡#OnVeutJouer pic.twitter.com/9dporyx0el
— Estacades Hockey (@EstacadesHockey) February 2, 2022
Dans une entrevue accordée au journal régional Le Citoyen, François Lévesque, un des responsables du programme du Filon de l’Or et des Bois en Abitibi-Témiscamingue, a confirmé que l’hiver dernier a eu un impact flagrant sur plusieurs joueurs.
«Ç’a eu un impact majeur sur la préparation mentale et physique des joueurs. Pendant une récente rencontre, j’ai un entraîneur qui me disait que ses joueurs n’ont joué aucun match la saison dernière. Quand ils ont commencé leur saison dans le M18 Élite, ç’a été l’enfer. Ils ont joué une dizaine de parties avant de retrouver une chimie. Le rythme qu’un joueur prend chaque année, il y a un trou à cause de l’année COVID-19. Ce trou est présent d’un bout à l’autre du réseau, jusque dans la LHJMQ», rapporte François Lévesque.
Comme il le mentionne, toute cette histoire ne laisse personne indifférent. Si certains joueurs ont du rattrapage à faire, les entraîneurs doivent également s’adapter. C’est de la pure logique. Le jeune joueur n’a pas eu accès au même temps de glace que dans les années antérieures, dans la plupart des cas, les apprentissages sont donc retardés également.
Il est grand temps que le gouvernement et M. Legault permettent aux jeunes athlètes de renouer avec la magie et l’excitation de la compétition. Oui, pratiquer, c’est cool… Mais ce n’est pas comparable à l’adrénaline des matchs. Pour le bien de tous, laissons nos jeunes joueurs jouer.
Pour vous abonner au Herald, suivez ces liens : Facebook , Instagram et Twitter. Si vous avez aimé cet article, n’hésitez pas à le partager !
Crédit image entête, Serge Tremblay via RDS.ca