Cacophonie chez les Blues 𝄞
Salut, c’est moi ! Est-ce que je peux m’asseoir ?
Après un deux trois quatre cinq? ans (qui compte?) sans vous donner de nouvelles, j’ai décidé de venir vous faire un petit « coucou ». Voilà, c’est fait. Au revoir. OK, non, Félix, ze big boss du Herald, ne serait sans doute pas très content que je vous quitte si vite…
Alors, voilà, allons droit au but : Il y a environ un an (encore une fois, qui compte? Mais pour ceux que ça intéresse; plus précisément, le 19 novembre), les Bruins ont, de manière tout à fait inconsidérée, montré la porte à Jim Montgomery. James, de son prénom, encore que je préfère l’appeler Jimbo en l’honneur de mon juif favori dans American Pie, disposait d’une réputation qui le précédait – avec raison – et on m’a demandé si j’étais partant pour l’embaucher à Montréal, en lieu et place d’un Martin St-Louis qui ne rencontrait pas encore les succès auxquels il nous a depuis habitués.
Ma réponse fut sans appel : Non. Attendez, ça ressemblait plutôt à ceci : NON !
J’ai, je crois bien, surpris mon interlocuteur. Cependant, bien que les résultats ne fussent alors pas au rendez-vous, je croyais avoir eu le temps de déceler plusieurs signes encourageants. J’avais, en fait, le sentiment qu’on n’était pas très loin de l’étape suivante dans ce tant attendu processus de reconstruction. Est-ce que je me doutais que nous étions, grosso modo, à un Alex Carrier près de celle-ci (à peu près) ? Non, mais je vais quand même m’en servir pour dire que j’avais (encore) raison.
De ce fait, considérant St-Louis comme l’homme de la situation – j’avais, entre autres, beaucoup de respect pour la manière donc il développait nos joueurs, jeunes et moins jeunes – je ne voyais pas l’intérêt de le remplacer par un autre; aussi bon fût-il. Pour tout vous dire, je trouvais cette idée futile.
En ce qui me concerne, je crois que le meilleur entraîneur au monde ne pourra pas faire de miracle, du moins pas à long terme, sans avoir un minimum de bons ingrédients à la bonne place. Et encore, je suis d’avis que ses résultats seront limités s’il doit composer avec des ingrédients de marques cheaps ou en trop faibles quantités (on a longtemps pu le voir avec Barry Trotz à Nashville, avant qu’il ne passe à l’étape supérieure l’épicerie supérieure avec les Capitals)… Encore merci pour Carrier, mon Trotz !
Donc, malgré le quasi inévitable électrochoc qui s’est ensuivi à l’arrivée du fameux Montgomery à St-Louis, je ne nourrissais pas forcément de siiiiiiiii grandes attentes envers ce club cette saison.
Comme de fait, tel que plusieurs observateurs l’ont déjà mentionné (je pense, entre autres, à mes potes de chez Cheapshot Podcast); on pouvait légitimement s’attendre à une baisse de régime chez certains joueurs. À commencer par Dylan Holloway (26 buts, 63 points et un différentiel de +21 la saison dernière) et Philip Broberg (8 buts, 29 points et un différentiel de +21 également, en seulement 68 matchs). À ceci, on pouvait raisonnablement présumer que le temps allait poursuivre son œuvre chez certains autres joueurs, comme Brayden Schenn, pour ne nommer que celui-ci. Pour ma part, je n’étais pas certain non plus que Cam Fowler serait en mesure de reproduire le genre de production qu’il a su donner à son nouveau club lors de la dernière saison (9 buts, 36 points et un différentiel de +19 en seulement 51 matchs). Comme de fait, à l’image d’à peu près tous ses coéquipiers, c’est plus difficile pour lui en ce début de saison : aucun filet, seulement deux aides et un différentiel frisquet de -7 en 9 matchs.
Malheureusement, même si la saison est encore (très) jeune, et que Montgomery effectuera fort probablement des ajustements en cours de route, le prestigieux entraîneur devra d’abord trouver une solution pour remplacer celui qui était jusqu’alors son meilleur buteur ET pointeur (6 buts, 7 points) :

En effet, comme vous pouvez le voir, pour autant que vous maîtrisiez un minimum l’anglais, Jake Neigbours devra s’absenter pour une période d’au moins cinq semaines, à la suite d’une blessure à la jambe droite… Opinion : ce ne sera pas Alex Texier qui viendra combler ce vide. De manière plus réaliste, certains joueurs, tel que Buchnevich (2 buts, 4 aides en 9 matchs) devront élever leur jeu d’un cran et en donner (beaucoup) plus pour espérer avoir une chance de reproduire leurs succès de la dernière saison).
Alors, bien qu’il n’y ait pas lieu de paniquer – quoique le rendement des gardiens est tout aussi – sinon, plus – préoccupant -, il ne reste plus qu’à espérer que Montgomery trouve le moyen de bien brasser sa soupe. De plus, tandis que sa troupe croupit dans les bas-fonds de la division Centrale, embourbée dans une gênante séquence de quatre revers consécutifs, et qu’une mauvaise nouvelle n’attend pas l’autre, il doit également espérer que la blessure de Robert Thomas (haut du corps) ne soit pas trop grave. Scusez pour les analogies de bouffe : j’ai faim. Pour revenir au thème de la musique, je voulais dire : qu’il trouve le moyen de mettre ses joueurs au diapason.
Sinon, on risque de voir bien plus de mines déconfites à l’image du charmant barbu qu’on peut apercevoir sur l’image d’en-tête de cet article.
Enfin, pour ceux qui se questionnent à savoir à quoi ressemble la tenue des gardiens des Blues; voici pour vous :
Jusqu’à présent, hormis l’argent des Blues, force est d’admettre que Binnington ne semble pas voler grand-chose. En même temps, quand tu échanges Bolduc contre Mailloux, on peut dire que tu cours un petiiiiit peu après le trouble.
En Prolongation
Bonne nouvelle pour la plupart des fans du Canadien : À l’approche du match de ce soir, Martin St-Louis a décidé de revenir avec Dobes devant son filet. On ne fera pas comme s’il s’agissait d’une décision particulièrement difficile – sans vouloir dénigrer Montembeault, qui a toujours fait de son mieux -, mais il fallait néanmoins la prendre :

Crédit image entête, Dailyfaceoff.com