Au tour de Jeff Petry !
Qu’on l’aime ou pas, force est d’admettre que Jeff Petry connait toute une saison sur le plan offensif… De sorte que, après Max Domi qui s’est glissé parmi les meilleurs centres des 30 dernières saisons du Tricolore, c’est au tour de Petry de faire de même chez ses pairs :
Eh oui, avec sa performance 2 buts hier soir, l’arrière a rejoint un certain PK Subban pour le plus haut total de points après les 32 premiers matchs d’une saison !
Ajouter son nom à une telle liste, qui contient des joueurs reconnus comme étant des arrières offensifs de premier plan, est un exploit remarquable. D’autant plus que Petry n’avait jamais atteint le plateau des 30 points à Edmonton. En réalité, il y a franchi la barre des 20 points à une seule reprise. C’était en 2011-12, à sa première saison complète dans la LNH, avec une récolte de 25 points. Là-dessus, il avait marqué seulement deux buts.
Pour la campagne en cours, le vétéran en totalise déjà 7 ! Il faut toutefois préciser que 5 de ces buts ont été inscrits au cours de ses 6 dernières rencontres…
Quoi qu’il en soit, le défenseur de 31 ans est en voie de connaître la meilleure saison de sa carrière ! Ses 24 points en 32 matchs représentent une production de 0.75 point par match. Sur un calendrier de 82 matchs, on parle d’une projection d’environ 62 points.
Certes, encore une fois, il faut préciser que les projections constituent un exercice qui n’a rien de scientifique. C’est, tout au plus, un outil utile pour mesurer la teneur de la production actuelle du joueur ciblé.
Tout de même, Petry semble avoir d’excellentes chances de surpasser ses sommets en carrière… des sommets atteints pas plus tard que la saison dernière : 12 buts et 42 points en points en 82 matchs.
Cela dit, cette saison-là, il a également atteint un autre plateau… Peu enviable, cette fois-ci, alors qu’il a terminé le calendrier régulier avec un affreux différentiel de -30 !
Jusqu’à présent, il semble s’en sortir mieux… Depuis le lancement de la nouvelle campagne, il cumule un différentiel correct de -3. Il s’agit d’une nette amélioration, il n’y a pas à dire !
Bien au fait de ses carences défensives, je crois tout de même que Jeff Petry justifie amplement son salaire depuis 3 ans (5.5M par saison). Encore deux points, et on pourra dire qu’il vient de connaître ses trois meilleures saisons, une après l’autre !
Avant ça, en 2015-16, tandis qu’il entamait la première année de son nouveau contrat, ce fut plus difficile. C’est vrai. Mais, il faut préciser qu’il a raté 31 matchs, cette année-là, étant affecté par plusieurs blessures. Dont une hernie sportive à l’abdomen qui a nécessité une opération…
Loin de vouloir le comparer avec des lauréats du trophée Norris, tels que Subban et Karlsson, je crois qu’il faut savoir reconnaître que plusieurs défenseurs portés vers l’offensive ont tendance à commettre plus d’erreurs dans leur zone…
Bref, Jeff Petry a ses défauts, comme tout le monde… mais il faut également savoir apprécier ce qu’il est capable de nous offrir. Surtout quand on sait qu’il est l’un des joueurs parmi les plus critiqués à Montréal. Sans parler du fait qu’il est encore tout à fait capable de gober des grosses minutes. Il nous l’a bien prouvé, durant la longue absence du Man Mountain ! … Maintenant que Petry est de retour dans la bonne chaise, j’ose croire que nous saurons mieux apprécier tout ce qu’il peut apporter.
En Prolongation
Il n’y a pas que Petry qui connaît la saison de sa vie :
Disons qu’on peut ajouter ces deux noms à la longue liste des joueurs permettant d’établir que l’affirmation voulant que les joueurs produisent toujours mieux ailleurs qu’à Montréal relève du pur mythe :
Crédit image entête, NHL.com