BriseBois/Bergevin, ce que j’en pense
Un peu plus tôt aujourd’hui, j’ai ouvert un article de Mathias Brunet, un journaliste que j’aime bien lire. À l’intérieur de ce texte publié hier, Brunet revenait sur le départ surprise de Steve Yzerman… Départ qui a mené à la nomination de Julien BriseBois en tant que nouveau DG du Lightning, tandis que son prédécesseur devient conseiller spécial. Rôle de conseiller qu’il occupera du moins pour l’année à venir. Après ? On raconte que celui-ci aimerait bien retourner à Détroit.
Yzerman told #TBLightning players he was heading back to Detroit but it was unclear if that meant to live (he has a family and home there) or to eventually work.
— Joe Smith (@JoeSmithTB) September 11, 2018
Comme c’était à prévoir, on a pu observer de nombreux fans déplorer la perte de BriseBois. On aurait voulu le voir revenir à Montréal. En tant que maître d’orchestre, cette fois-ci. Après tout, les défunts Bulldogs – devenu brievement les IceCaps puis enfin le Rocket – ont remporté la Coupe Calder, sous sa férule, en 2007.
D’ailleurs, BriseBois a gagné partout où il est passé, atteignant la Finale de la Coupe Calder à 3 autres reprises, depuis qu’il s’est joint à l’organisation de Tampa Bay. Avec Norfolk en 2012, puis à Syracus en 2013 et 2017. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il sait ce qu’il faut pour gagner.
Ainsi, bien que je me sois maintes fois posé en tant que partisan de Marc Bergevin, je peux comprendre ce qui attire les autres fans, lorsque vient le temps de parler de Julien BriseBois. D’autant plus qu’on parle d’un homme qui sait visiblement comment dénicher un bon entraîneur. En effet, il est celui qui a embauché Guy Boucher en 2009-10, avant d’amener Jon Cooper à Tampa 2 ans plus tard. Tous deux ont remporté le trophée Louis A.R. Pieri, remis annuellement au meilleur entraîneur de la Ligue américaine. Là où j’ai plus de difficulté, c’est lorsqu’on insinue que Geoff Molson conserve les services de Bergevin pour une simple question de sous…
« Bergevin a peut-être été sauvé par un riche contrat dont le terme n’arrive pas avant 2022. Difficile de dégommer un DG qu’on a couvert d’or soi-même quelques saisons plus tôt (Darren Dreger, de TSN, avait évoqué à l’époque un salaire annuel variant entre 2 et 2,5 millions de dollars). » extrait de Le contexte n’était pas propice à l’arrivée de Julien BriseBois, La Presse
Honnêtement, je ne suis pas sûr de saisir comment on peut en arriver à un tel constat. On parle du Canadien de Montréal. Une des formations les plus prestigieuses de l’Amérique du Nord, et l’équipe de hockey la plus riche du circuit Bettman, avec les Maple Leafs et les Rangers.
On s’encombrerait d’un DG qu’on ne désire plus, uniquement pour sauver 2 à 2.5M de dollars par saison ? Laissez-moi vous dire une chose; si on était convaincu que Bergevin n’était plus l’homme de la situation, on l’aurait renvoyé depuis belle lurette. Parce que s’il était si mauvais, les pertes engrangées par les contre-performances continues de son équipe (baisse de la vente des billets, perte de revenus avec les produits dérivées, etc) surpasseraient de loin le 2M annuel que peut empocher Marc Bergevin. Le simple fait de rater les séries cause une perte plus subséquente que le salaire de l’actuel DG du Tricolore… c’est dire. Conclusion ? Il s’agit d’un non-sens. Aux dernières nouvelles, le fait d’avoir un gros contrat n’aura pas vraiment servi Michel Therrien… Ça n’a pas sauvé Gomez et Kaberle, non plus.
C’est possible d’envisager que Julien BriseBois aurait de toute façon décliné l’offre, si on lui avait proposé le poste. Mais on ne lui a pas offert, parce qu’on croit toujours en Bergevin. En tout cas, Molson et moi, ça en fait deux ! Tout de même, si c’était le cas, je serais heureux d’apprendre que BriseBois avait refusé… Parce que je ne veux pas d’un DG qui viendrait à reculons.
Bref, on parlait pour parler, ce n’est visiblement pas près d’arriver pour le moment. De toute façon, ce qui est fait est fait, et pleurer n’y changera rien. Enfin, plutôt que de dire ceci : « Le propriétaire a néanmoins imposé des conditions à son directeur général. Il fallait des changements, il y a eu des changements. », j’aurais peut-être tendance à avancer cela : « Le propriétaire a enfin donné carte blanche à son directeur général ». C’est ce qui manquait cruellement à Montréal, au cours des dernières années décennies… Avec le devoir de tout faire pour se qualifier pour les séries, on est passé à côté de bien des choses ! Cela dit, je crois quand même que Molson a bel et bien insisté pour qu’il y ait quelques changements… au niveau administratif (Carrière, Lefebvre, etc). Le reste, je suis absolument convaincu que ça vient d’un DG qui peut profiter de bien plus de latitude. (La pognes-tu ?)
Voici un résumé du «offseason» de Marc Bergevin et du #CH. C'est moi ou, en étant objectif, c'est difficile d'émettre un seul commentaire négatif? Moi, je n'ai qu'un mot: WOW! J'ai vraiment l'impression que l'équipe s'en va dans la bonne direction! #GoHabsGo #Habs #Canadiens pic.twitter.com/Qu1uSQfyc9
— Marc-Olivier Beaudoin (@MOBeaudoin1) September 11, 2018
À travers tout ça, n’oublions pas que BriseBois devrait commencer par faire ses preuves au niveau supérieur avant d’être acclamé comme le meilleur DG de tout les temps. Souhaitons-lui bonne chance, même s’il a déjà tout ce qu’il faut sous la main pour aspirer aux grands honneurs !
Je dis ça comme ça, mais depuis son arrivée à la tête du Canadien, Bergevin a vu son club se qualifier pour les séries à 4 reprises sur 6 occasions. Pendant ce temps, le club de Steve Yzerman ratait le bal printanier 3 fois sur 8. Il s’agit, grosso-modo, du même pourcentage de réussites (66.7 contre 62.5, à l’avantage du Tricolore). Il ne s’agit pas de les comparer… simplement de souligner que le taux de succès de Marc Bergevin est très respectable, lorsqu’on tient compte des présences en séries éliminatoires. Certes, les Bolts ont connu des plus longs printemps, mais ils ont d’abord eu le droit de perdre… Ce même droit que l’état-major du Canadien semble venir tout juste de recevoir.
Ailleurs dans la LNH
On peut dire qu’on a eu droit à un après-midi mouvementé, avec la signature de Tyler Seguin et la transaction du défenseur étoile Erik Karlsson !
— Dallas Stars (@DallasStars) September 13, 2018
C’est presque 10M par saison, ça (9.85M). Pourtant, les impôts sont favorables au Texas… Se pourrait-il que Pacioretty ait signé pour 7M parce qu’il vaut 7M ?
TRADE:
To San Jose #Sharks:
D Erik Karlsson
F Francis PerronTo Ottawa #Senators
F Chris Tierney
D Dylan DeMelo
F Rudolfs Balcers
F Josh Norris (rights)
2019 2nd RD pick *higher of two SJ own
2020 1st RD pick *conditional
2021 2nd RD pick *conditionalhttps://t.co/pOmLyOX15A— CapFriendly (@CapFriendly) September 13, 2018
#Sens can also receive another 1st RD pick from the Sharks (no later than 2022) if Karlsson is on an Eastern Conference roster (reserve list) during the 2018-19 season.#TheHoffmanClause
— CapFriendly (@CapFriendly) September 13, 2018
Maintenant, prenons 2 secondes pour imaginer Brent Burns et Eirk Karlsson dans le même uniforme… Sans oublier Vlasic : WOW ! Je vais probablement revenir sur le sujet, demain, après avoir eu le temps de dormir un peu là-dessus. En tout cas, depuis quelques jours, ça bouge !
Crédit image entête, NHL.com