Shea Weber : trop long, trop vieux, trop cher ! Vraiment ?!
Certains des « chers » partisans du CH semblent prendre un malin plaisir à critiquer, encore et encore, Marc Bergevin pour avoir transigé durant l’été 2016 pour aller chercher un défenseur « trop vieux », dont le contrat se terminera – toujours selon ces mêmes partisans – à un âge beaucoup trop avancé.
Ok, ok… Mais, si on prenait d’abord le temps de comparer le Man Mountain, en 2 points, avec les défenseurs qui auront au moins 35 ans à leur dernière année de contrat et qui ont un impact minimal de 6 750 000$ sur la masse salariale, avant de critiquer ?
Premier point; le montant sur le cap salarial et l’âge que le-dit joueur aura lorsqu’il deviendra UFA (joueur autonome). Enfin, j’ajouterai, s’il y a lieu, la ou les clauses rattachées au contrat de tous et chacun.
Drew Doughty, 11 000 000$, 37 ans – NMC (2019-20 à 2022-23) puis NTC modifiée pour le reste du contrat
Oliver Ekman-Larsson, 8 250 000$, 36 ans – NMC, valide pour toute la durée du contrat
Brent Burns, 8 000 000$, 40 ans – NTC modifiée, valide pour toute la durée du contrat
John Carlson, 8 000 000$, 36 ans – NTC modifiée, valide pour toute la durée du contrat
Shea Weber, 7 857 000$, 40 ans – Aucune clause
Dustin Byfuglien, 7 600 000$, 36 ans – NMC pour les 2 premières années, puis NTC modifiée pour le reste du contrat
Ryan Suter, 7 536 000$, 40 ans – NMC, valide pour toute la durée du contrat
Marc-Edouard Vlasic, 7 000 000$, 39 ans – NMC (2018-19 à 2022-23) puis NTC modifiée pour le reste du contrat
Dion (3 fois 3, ça…) Phaneuf, 7 000 000$, 36 ans – NMC, NTC modifiée, valide pour toute la durée du contrat
Brent Seabrook, 6 875 000$, 39 ans – NMC (2016-17 à 2021-22) puis NTC modifiée pour le reste du contrat
Mark Giordano, 6 750 000$ , 38 ans – NTC (2016-17 à 2019-20) puis NTC modifiée pour le reste du contrat
Ryan McDonagh, 6 750 000$, 37 ans – NTC (2019-20 à 2014-25) puis NTC modifiée pour la dernière année
Moyenne de 37.8 ans… Sans Weber ? 37.6 ans… Weber est l’unique joueur du lot à ne pas avoir de clause NMC ou NTC à son contrat.
Donc, Weber n’est pas le seul à voir son contrat se terminer l’année où il aura 39 ans (en date du 1er juillet). C’est la même chose pour Burns et Suter, tandis que Seabrook et Vlasic auront 38 ans.
Deuxièmement, comparons leurs productions et leurs rendements dans les + et les – (par contre, oui, les + et les – devraient être utilisés seulement à l’intérieur d’une équipe… Je l’utilise, ici, uniquement à titre informatif). Compte tenu de la situation particulière (blessure) de Weber l’an passé, j’ai choisi d’utiliser ses chiffres de l’année précédente, dans son cas. Avec une projection pour la dernière saison.
John Carlson : 68 points, +/-0
Brent Burns : 67 points, -16
Drew Doughty : 60 points, +23
Ryan Suter : 51 points, -1
Dustin Byfuglien : 45 points, +15
Shea Weber : 42, +20 (en extrapolant sa production 2017-18 : projection de 51 points, -25)
OEL : 42 points, -28
Mark Giordano : 38 points, +/-0
Marc-Edouard Vlasic : 32 points, +9
Ryan McDonagh : 29 points, +8
Brent Seabrook : 26 points, -3
Dion Phaneuf : 26 points, -15
Moyenne de 43.8 points et différentiel moyen de +1. Sans Weber ? 44 points et à peu près -1.
En regardant tout ça, je suis convaincu que ce contrat n’est pas un boulet pour l’équipe. Au contraire de ce que quelques-uns semblent vouloir prétendre. Bien entendu, la force de Weber n’a jamais été sa vitesse, on le sait tous. Plutôt son positionnement, son efficacité et sa « présence » sur la glace. Ce qui est peut-être préférable puisque de toute façon, la vitesse est souvent la première chose qu’un joueur perd en vieillissant.
Et, autre point important; seuls 2 défenseurs de cette liste, c’est-à-dire Suter et lui, sont admissibles au « cap recapture » (pénalité imposée au club qui a signé des contrats trop longs dans le but de déjouer le plafond salarial) en vertu de certains contrats signés lors de l’ancienne convention collective. Et, de ces deux-là, seul Weber n’est plus avec le club qui serait pénalisé (pénalité pouvant aller jusqu’à un total de 24 millions dans son cas !).
Ainsi, si Weber prenait une retraite hâtive, ou si son contrat était terminé d’une façon ou d’une autre avant la fin, les Preds se retrouverait dans une position peu enviable… Considérant que Weber aura un salaire réel de « seulement » 6 millions (3, 1, 1 et 1 million) lors des 4 dernières années de contrat. Voudra-t-il vraiment continuer à jouer pour ces sommes-là, lui qui aura déjà empoché plus de 120 millions dans sa carrière ? Dans tous les cas, il y aura alors plusieurs possibilités…
1) Il joue encore à la hauteur des attentes, on le garde
2) Il a ralenti, on l’échange à un club pauvre pour leur permettre d’être en règle avec le plancher salarial (on paie un seul million, qui compte pour 7.8 sur la masse !)
3) On l’offre au Preds contre… je ne sais pas encore quoi, puisque les comparables sont inexistants
4) Molson le convainc de prendre sa retraite pour lui offrir un poste plus payant à l’interne, et on se libère ainsi de presque 8 millions sur la masse salariale, pendant que Nashville se retrouve dans l’obligation d’encaisser…
Intéressant, n’est-ce pas ? Maintenant, comment pourrait-on continuer d’insinuer qu’il s’agit d’un mauvais contrat ?
– Martin Raymond
En Prolongation
Attention au titre clickbait, LOL ! Quand on ne sait pas de quoi nous accuser…
Crédit image entête, Bernard Brault, LA PRESSE