L’avenir se joue présentement: comment maximiser ses atouts
Nous sommes à quelques jours d’enfin connaître le choix du nouveau directeur général de l’organisation montréalaise. Celui-ci aura un travail colossal à exécuter. Comme premier mandat, il devra bien s’entourer, ce qui est la qualité première de tout bon gestionnaire d’entreprise. Il devra donc faire une recherche accrue pour trouver ses futurs partenaires de travail en collaboration avec Jeff Gorton. Les postes d’assistant au directeur général ainsi que celui de directeur du recrutement seront deux postes primordiaux à combler d’ici la fin de la saison.
Le plan
Le nouveau DG et monsieur Gorton devront établir un plan pour la relance de la plus prestigieuse équipe de la LNH et 2 options s’offrent à ceux-ci : la reconstruction complète ou le fameux « reset ». Une reconstruction complète prendra plus de temps bien sûr. Est-ce que les partisans montréalais sont prêts pour ce scénario ? Je crois que oui et plus que jamais auparavant. Est-ce vraiment ce dont ils ont besoin ? Pas nécessairement. Comparativement à l’héritage que Marc Bergevin a reçu de l’ère Gainey-Gauthier, le nouveau directeur général aura des atouts intéressants à transiger, beaucoup de choix au repêchage dans les prochaines années, une banque d’espoirs à des années-lumière en termes de profondeur à celle qui était effective en 2012 et des vétérans avec une certaine valeur qui pourraient quitter le club. Pour ma part, en analysant la situation en profondeur, je ne crois pas que la reconstruction soit nécessaire même si ça reste une idée viable.
Situation imparfaite dans un « timing » parfait
Tout d’abord, comme tout bon « reset » qui se respecte, il faut déterminer la durée de ce plan et, pour ma part, je ne vois pas en quoi on ne pourrait pas revenir en force d’ici 3 ans avec les éléments en place. Ce qui est fantastique, c’est que le temps est parfait, car les 2 prochains repêchages sont très bons et même élite pour ce qui est de 2023 où il y a 2 possibles joueurs générationnels à sélectionner (Bédard et Michkov même si ce dernier est signé en KHL jusqu’à 2026). Donc, du côté du repêchage, nous sommes en excellente posture pour sélectionner des espoirs de qualité et du temps pour les développer de la bonne façon.
Le quatuor sur son départ
La deuxième étape d’un tel plan est de se plonger dans l’avenir et de déterminer quels vétérans ne seront plus utiles rendu à la fin de l’échéancier de 3 ans. De plus, il faut aussi penser à garder quelques vétérans forts pour bien encadrer et donner un certain exemple aux jeunes en place et ceux à venir pour ne pas ressembler aux Oilers, aux Sabres ou encore aux Coyotes de ce monde qui ont certaines difficultés à faire évoluer leurs jeunes dans la bonne direction. Pour ma part, j’ai identifié 4 joueurs qui pourraient quitter l’équipe pour différentes raisons dans les 2 prochaines années.
1- Ben Chiarot (UFA) : Ben avait déjà une réputation respectable dans la ligue avant même de grossir les rangs des Canadiens, mais depuis ce temps, celle-ci est passée à un autre niveau surtout depuis le dernier tournoi printanier. Son jeu s’est élevé d’un cran en série. Il était tout simplement une bête en défensive, très physique et intimidant pour l’adversaire en plus de jouer 25 minutes soir après soir contre les gros trios adverses. Cette année, il est probablement le seul défenseur constant depuis le début de la saison. Pourquoi l’échanger alors ? Parce qu’il a une grande valeur et que, du côté gauche, on pourra le remplacer à court et moyen terme avec les Ghule, Romanov, Harris et compagnie qui poussent déjà vers un poste l’an prochain. Qu’est-ce qu’il pourrait nous rapporter ? Assurément un choix de 1re ronde, mais possiblement un prospect B en plus.
J’ai ciblé 4 équipes pouvant avoir un intérêt pour Chiarot :
– Panthers : 1er choix+ Aleksi Heponiemi
– Rangers : 1er choix+ Vitali Kravtsov
– Ducks : 1er choix+Sam Colangelo
– Kings : 1er choix + Gabriel Vilardi ou Helge Grans
2- Mike Hoffman (contrat de 4.5M fini en 2024) : Mike a une réputation qui le précède : parfois nonchalant, peu impliqué défensivement, mais il a un lancer élite et, en avantage numérique, il fait partie des meilleurs du circuit en plus d’avoir un contrat raisonnable. Le CH n’a aucun intérêt à le garder sans viser les grands honneurs. Ce n’est pas un exemple pour nos jeunes et son jeu laisse parfois à désirer s’il ne marque pas. Des équipes cherchant un ailier capable de marquer des buts de plusieurs façons vont s’intéresser assurément au numéro 68, mais quelle est la vraie valeur de celui-ci ? Très dur à évaluer en fait, car il n’aura pas la même valeur partout et il n’a pas joué régulièrement cette saison.
J’ai ciblé 2 équipes pouvant s’y intéresser.
– Prédateurs :3e choix+ Luke Évangelista
– Wild : Viktor Rask(mauvais contrat)+ Marat Khusnutdinov ou Adam Beckman
3- Jeff Petry (contrat de 6.25M fini en 2025): Le bon vieux Jeff, même s’il connaît sa pire saison en carrière, en partie parce qu’il joue blessé depuis une longue période et qu’il ne joue pas dans la bonne chaise, reste un défenseur top 4 pouvant évoluer en avantage numérique et capable de jouer de grosses minutes. Pour certaines équipes, il peut avoir une grande valeur, mais son âge et son « caphit » peuvent en effrayer certaines. J’ai listé seulement 1 équipe pouvant se permettre un défenseur de ce type.
– Prédateurs : 2e choix+ Luke Évangelista
4- Carey Price (contrat de 10.5M fini en 2026) : Et oui, Carey Price figure sur cette liste ! Sera-t-il échangé cette année ? Nul ne sait. Veut-il quitter Montréal ? Si on lui annonce un « reset », il y a de fortes chances qu’il veuille quitter et lever sa clause de non-mouvement. Carey a tout gagné ce qui pouvait être gagné à tous les niveaux où il a évolué, un seul trophée lui manque à sa collection : la coupe Stanley. Probablement vu comme le plus grand gardien de sa génération, il n’a malheureusement pas eu de grandes équipes devant lui pendant son séjour à Montréal. Son désir de gagner le Saint Graal du hockey est passé à un autre niveau au dernier printemps après une performance légendaire de sa part, mais malheureusement lui et son équipe ont échoué. Price, même s’il ne lui reste plus beaucoup d’années devant lui, reste un gardien élite dans la LNH et est encore considéré comme l’un des 2 meilleurs de sa profession selon les joueurs du circuit Bettman. Sa réputation de « Gamer » dans les grands moments n’est plus à faire. Oui son contrat est énorme pour n’importe quelle masse salariale, mais il a toujours moyen de retenir un certain montant. Pour l’exercice à laquelle on se prête actuellement, nous allons retenir 4 millions de son impact sur la masse, donc on transigera Price à 6.5 millions et non 10.5 millions.
J’ai évalué que 2 formations pourraient s’intéresser au numéro 31, l’une d’elles ferait de cette formation la favorite aux grands honneurs et la 2e passerait d’une bonne équipe à l’une des favorites.
– Oilers : 1er choix+Mikko Koskinen (mauvais contrat) +Kyle Turris (contrat)+Dylan Holloway ou Philip Broberg
– Avalanches :Carey Price vs 1er choix+Samuel Girard+ Darcy Kuemper (contrat)
En résumé, je ne m’attends pas à ce que le quatuor quitte cette année, mais je serais très surpris de les revoir dans l’uniforme bleu-blanc-rouge au début de la saison 2023. Si nos atouts sont maximisés convenablement et qu’on repêche du talent élite, je crois sincèrement qu’on peut revenir une équipe faisant partie de l’élite plus tôt que tard.
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Crédit image entête, Radio-Canada.ca