Un candidat unique pour un marché unique
2022 à la poubelle
Enfin, 2021 est derrière nous. Après une finale de la coupe Stanley des plus surprenante, nous voilà en train de penser à une reconstruction complète chez nos « un peu moins » Glorieux. Depuis ce fameux été 2021, bien des événements se sont produits : congédiement de Bergevin, la très possible fin de carrière de notre « Man Mountain », les problèmes de santé physique et mentale de Carey Price, les nombreuses blessures et bien sûr la foutue COVID. En résumé, le négatif est derrière nous, regardons de l’avant et apprenons de nos erreurs passées.
Jeff Gorton, l’Anglo dont les Francos avaient besoin
Après les multiples congédiements et départs au sein de l’organigramme de l’équipe, Jeff Gorton fut embauché. Celui-ci trimbale une réputation qui n’est pas à remettre en doute, autant chez les Bruins que chez les Rangers où il a fait un travail colossal en montant ce club pièce par pièce de la bonne façon. Par contre, New York n’est pas Montréal. Les contraintes ne sont pas les mêmes. La métropole québécoise est un marché unique où la passion des fans et des journalistes n’a pas d’égal en Amérique du Nord quand il s’agit de Hockey, ici le hockey c’est plus gros que la politique. Gorton devra essayer d’imiter le travail effectué dans « la grosse pomme », mais le travail ne pourra pas se faire de la même façon. À New York, les joueurs autonomes de renom accourent vers cette destination. Ici, c’est plus difficile à ce niveau, mais ça n’empêche pas d’arriver au même résultat. La première étape pour y arriver sera de trouver le successeur de Bergevin.
Montréal mérite mieux que le Muppet Show
Le choix du prochain directeur général devra répondre à quelques critères de base : francophone, connaître le marché, avoir une expérience en gestion d’équipes professionnelles ou amateures. Par contre, étant donné le marché unique qu’est Montréal, ça prend aussi des qualités uniques pour arriver à un résultat unique.
Il y a 5 qualités qu’on devra retrouver chez le prochain chef d’orchestre de la Sainte-Flanelle :
1-Être bon communicateur, non seulement avec son équipe de gestion et ses joueurs, mais aussi devant les journalistes.
2- Capable de gérer la pression énorme que ce marché impose
3- Avoir une bonne tête de hockey et être conscient des besoins de la nouvelle génération autant du point de vue développement que encadrement.
4- Avoir cette personnalité unique que ce marché nécessite
5- Faire preuve de transparence (à la limite de ce qui peut être dit bien sûr)
Si je résume, les Montréalais méritent plus qu’une marionnette qui fait ce que Gorton lui demande, le VP aura besoin de quelqu’un qui pourra le challenger, mais aussi travailler en équipe avec lui pour prendre les meilleures décisions possibles pour l’organisation. Dans ce marché, les compétences ne sont pas suffisantes pour y arriver. Ça prend une personnalité unique pour un marché unique.
Pour les points mentionnés plus haut et mon impression personnelle, on élimine déjà quelques bons candidats de l’équation qui pourrait très bien faire ailleurs, mais pas ici.
Pour ma part, 2 candidats ressortent du lot : Marc Denis et Patrick Roy.
De la passerelle vers les hauteurs du Centre Bell
Tout le monde connaît Marc Denis, le réputé analyste à RDS et l’ex-gardien de but de la LNH, mais peu savent qu’il était entre autres vice-président aux opérations hockey chez les Saguenéens de Chicoutimi dans la LHJMQ, poste qu’il occupa de novembre 2015 jusqu’à tout récemment. La raison de son départ ? Le gouvernement du Québec avait besoin de ses qualités pour être à la tête du comité de relance du hockey dans la belle province. Outre le fait qu’il gravite dans le hockey professionnel ou amateur depuis plus de 20 ans, il a des qualités indéniables pour un futur rôle de directeur général : communicateur hors pair, un homme qui aime travailler en équipe, il est probablement l’une des meilleures têtes de hockey au Québec actuellement, il connaît autant les joueurs actuels de la LNH que la prochaine génération, il a des contacts partout, il comprend le marché et ce dont il a besoin et il semble être quelqu’un d’intègre et transparent.
Montréal mérite son Roy
Son curriculum vitae est connu de tous : comme joueur, il a tout gagné ce qui pouvait être gagné. Son nom est synonyme de victoire partout où il est passé que ce soit comme joueur dans LHJMQ et LNH, dirigeant dans la LHJMQ et dans la LNH (vice-président aux opérations hockey au Colorado). Pourquoi donc est-ce un choix si controversé ? Et oui, son caractère bouillant et ses convictions lui auront peut-être mal servi à quelques occasions, mais sommes-nous réellement au courant du comment et du pourquoi de son départ du Colorado ? Pas vraiment, plus de suppositions que de faits. Ne restons pas dans les ouï-dire et ne nous privons pas d’un candidat de cette qualité. Le marché de Montréal est fait pour Roy autant que Roy est fait pour Montréal, la pression n’est même pas un enjeu pour lui, il la gère à sa façon et la plupart du temps il redirige tout celle-ci vers lui pour libérer en partie ses joueurs, car il carbure à ce type de défi. Niveau connaissance, développement, recrutement, gestion d’une équipe, travailler en équipe (tous ses proches et moins proches, à par quelques exceptions vous le diront, il coche toutes les cases.
Roy n’est pas parfait, mais il ramènera la passion qui s’est énormément estompée à travers les années chez le peuple québécois, les fans autant que les journalistes sont à bout de la langue de bois et de la fameuse cassette, on veut un maître à bord vers qui ont sera en mesure de s’identifier, on veut quelqu’un de compétent, mais qui a une personnalité unique pour un marché tout aussi unique, Roy correspond parfaitement à cette description.
Si je résume, il y a plusieurs bons candidats, mais très peu sont faits pour ce marché et c’est un aspect qu’il ne faut pas négliger. Ne répétons pas les erreurs du passé et ramenons le dernier réel Glorieux de la Mecque du hockey.
Vive Montréal et longue vie à son Roy !
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En Prolongation
Crédit image entête, La Presse Canadienne
