Dossier Kotkaniemi | Le karma frappe Dundon et les Hurricanes…
Ils n’étaient pas heureux… Je veux dire vraiment pas heureux quand, à l’été 2019, les Canadiens de Montréal se sont entendus avec l’agent libre avec restriction Sebastian Aho sur une entente de cinq ans d’une valeur de plus de 42 millions de dollars. Les Hurricanes ont râlé et gémi pendant une semaine avant de finalement s’aligner sur l’offre des Canadiens, en faisant de leur mieux pour minimiser les ennuis qu’ils leur avaient causés. En effet, Montréal disposait d’informations selon lesquelles le propriétaire Tom Dundon, bien que très fortuné, n’avait pas forcément accès à sa fortune et l’équipe a donc structuré le contrat de manière à ce que la majeure partie du contrat soit payée en prime de signature. Comme les Canes n’ont pas pour politique de verser des primes à la signature, Marc Bergevin, avec l’accord de Geoff Molson qui paie les factures, a structuré l’offre de telle sorte que plus de 21 millions de dollars du contrat devraient être payés dans un délai d’un an environ.
Cela a tellement irrité les Canes qu’ils ont planifié leur vengeance depuis lors. Cela a pris deux ans, mais à la première occasion, ils ont préparé leur vengeance. Alors que les Canadiens insistaient pour obtenir un contrat de transition pour le jeune centre Jesperi Kotkaniemi, les Canes se sont faufilés et ont offert au jeune Finlandais 6,1 millions de dollars pour un an. Contrairement à Aho qui était déjà un marqueur de 30 buts et avait une moyenne d’un point par match, la meilleure saison de Kotkaniemi n’a été que de 11 buts et 34 points lors de sa saison recrue. Cette offre n’a pas seulement surpris les Canadiens (non pas parce qu’ils l’ont signé, mais en raison du montant), elle a également choqué le monde du hockey. Les directeurs généraux de la ligue n’ont PAS été impressionnés, car les Canes venaient de relever la barre pour les joueurs sortant de leur contrat d’entrée (ELC). Et ils l’ont fait dans une année où le plafond salarial était stagnant en raison de la stagnation des revenus due à la pandémie qui frappe la planète depuis bientôt deux ans.
Contrairement à la direction et aux propriétaires des Hurricanes, les Canadiens sont restés muets par rapport à l’offre. Pas un seul commentaire pendant toute une semaine et tout le monde s’est demandé s’ils allaient s’aligner ou non. Il a même été dit que les appels de Dundon à Molson n’ont pas été retournés. La plupart des gens étaient convaincus que les Canes avaient fait cela en pensant que Montréal ne risquerait pas de perdre Kotkaniemi et s’alignerait. Ils voulaient simplement mettre des bâtons dans les roues des Canadiens et exercer leur vengeance. Personne ne les a crus lorsqu’ils ont prétendu être heureux lorsque les Canadiens ont annoncé qu’ils n’allaient pas égaler l’offre. Personne ne les a crus non plus lorsqu’ils ont dit que ce n’était pas une vengeance… alors que c’en était clairement une.
Un bon départ, mais…
Heureusement pour eux, l’équipe se porte très bien. Au moment d’écrire ces lignes, ils occupent la première place de la division Métropolitaine et font partie des meilleures équipes de la LNH. Ils sont portés offensivement par Andrei Svechnikov, Sebastian Aho, Tony DeAngelo, Vincent Trochek et Teuvo Teravainen qui ont tous plus de 0,80 point par match joué. Seuls quatre Hurricanes ont un différentiel négatif, soit Brendan Smith, Josh Leivo, Brett Pesce et… Jesperi Kotkaniemi.
L’ancien troisième choix des Canadiens ne connaît pas du tout une bonne saison. Ses trois points (2G-1A) en 15 matchs jusqu’à présent le placent sur un rythme d’une saison de 16 points en plus de jouer à l’aile avec la formation de Raleigh au lieu de sa position naturelle au centre. Il a une moyenne de 12:10 minutes de temps de glace par match, ce qui représente presque une minute de moins que lors de sa saison recrue à Montréal. Et dire que chez les Habs, avant de signer son contrat avec les Canes, il était prévu qu’il devienne le centre de deuxième ligne de l’équipe après le départ de Phillip Danault. Cela montre bien que prendre l’argent facile pour une seule saison n’est pas toujours la chose la plus intelligente à faire.
Un contrat qui compliquera bien des choses…
À la fin de la saison, Martin Necas voit son contrat venir à échéance. Necas est déjà plus productif que KK, obtenant 41 points en 53 matchs l’an dernier (0,77 Pts/GP) et il a neuf points en 13 matchs jusqu’à présent (0,69 Pts/GP). Comme sa propre équipe a fixé la barre avec Kotkaniemi à 6,1 millions de dollars pour une production bien moindre, on peut s’attendre à voir les Canes débourser beaucoup d’argent pour le signer, ou à des négociations difficiles à tout de moins… avec le risque qu’une équipe (dont Montréal) se faufile avec une offre.
Alors que les Canes pourraient laisser partir le capitaine Jordan Staal et Vincent Trochek (13 points en 15 GP cette saison) en tant qu’agents libres, ils doivent encore faire signer Kotkaniemi. Ils n’ont également que trois de leurs défenseurs actuels sous contrat pour la saison prochaine. Et selon Capfriendly, les Canes ont déjà déboursé plus de 57 millions de dollars en salaire pour seulement 12 joueurs la saison prochaine, avec les joueurs mentionnés précédemment qui restent à signer.
Le directeur général de l’équipe, Don Waddell, aura donc fort à faire. Tout cela à cause de l’ego de son propriétaire et patron qui voulait se venger. C’est se tirer une balle dans le pied… L’équipe sera en difficulté, Kotkaniemi n’est pas content… Tout cela aurait pu être évité si le jeune homme avait pensé à regarder plus loin que son propre nez. Verra bien qui rira le dernier… et il ne semble pas que ce soit KK et les Canes.
– Par Cheering The Logo
Pour vous abonner au Herald, suivez ces liens : Facebook , Instagram et Twitter. Si vous avez aimé cet article, n’hésitez pas à le partager !
En Prolongation
Le retour éventuel de Joel Edmundson risque de faire un grand bien à Jeff Petry :
Tirage !
Pour avoir une chance de remporter un superbe chandail autographié de Ryan Poehling, consultez le lien ci-dessous :
Crédit image entête, cheeringthelogo.ca