Les meilleurs candidats pour le poste d’entraîneur-chef du Tricolore

Recherché : Entraîneur-chef. Équipe : Les Canadiens de Montréal. Les tâches comprennent : S’occuper de quelques vétérans en fin de carrière, de quelques vétérans plus récents en milieu de carrière et de nombreux jeunes talentueux. Faire face et jouer avec un univers médiatique à l’attitude de requin sur une base quotidienne. Qualifications : Être capable de gérer les médias et les fans souvent déraisonnables qui pensent en savoir plus que l’entraîneur sur tous les aspects du jeu, même s’ils n’ont pas de CV et d’arguments pour étayer leurs affirmations. Doit parler français. Salaire : à négocier, en fonction de l’expérience. Les personnes au cœur fragile ne doivent pas postuler.

Lorsque les Canadiens de Montréal prendront une décision sur leur prochain entraîneur-chef à la fin de cette saison, l’annonce pourrait ressembler à ce que l’on voit ci-dessus. Beaucoup se demandent si c’est le directeur général Marc Bergevin qui prendra la décision d’enlever le titre d’intérimaire à Dominique Ducharme ou si le président de l’équipe Geoff Molson sera également à la recherche d’un nouveau directeur général. Comme les chances des Canadiens de participer aux séries éliminatoires (légitimement cette fois) sont de plus de 95 %, je crois sincèrement que Bergevin sera encore présent l’an prochain. En fait, ne soyez pas surpris s’il obtient une prolongation de contrat aussi. Malgré quelques contretemps dus à une saison très inhabituelle remplie de COVID, il a fait un travail remarquable depuis l’été 2018, son fameux reset.



Les candidats en lice

Mettons les choses au clair avant de commencer : comme Bergevin l’a déclaré, c’est à Ducharme de gagner ou de perdre. Donc, s’il réussit, il y a de fortes chances que le but de cet article ne soit plus d’actualité. Je l’écris uniquement pour montrer que ce ne sont pas les candidats bilingues ou la qualité qui manquent, rien de plus. Donc… La liste des bons candidats entraîneurs s’allonge au fur et à mesure que la saison avance. Bien sûr, la toute première décision de Bergevin en ce qui concerne son poste d’entraîneur-chef sera de décider s’il veut poursuivre les entrevues pour le poste ou simplement le donner à Ducharme.

Dominic Ducharme (Entraîneur-chef par intérim – Canadiens de Montréal)

  • Prix Brian Kilrea de l’entraîneur de l’année (LCH) 2012-13
  • Entraîneur adjoint de l’équipe nationale des moins de 18 ans du Canada au Tournoi commémoratif Ivan Hlinka 2013.
  • Entraîneur-chef de l’équipe nationale du Canada au Championnat mondial de hockey sur glace junior 2017 (médaille d’argent).
  • Entraîneur-chef de l’équipe canadienne du Championnat du monde junior de hockey sur glace 2018 (médaille d’or).

J’ai l’impression que Ducharme subit beaucoup trop d’abus et de critiques injustifiées. Compte tenu de la façon dont il a hérité de l’équipe et du moment où il l’a fait, de l’horaire extrêmement chargé avec peu de temps d’entraînement, du fait que l’équipe a été soumise au protocole COVID de la LNH (sans entraînement) et de l’horaire encore plus serré qui a suivi… puis ajoutez les blessures de joueurs clés. Il a reçu plus que tout autre entraîneur depuis longtemps à Montréal. Pourtant, son équipe est à deux doigts de se qualifier pour les séries éliminatoires. Il sera en considération pour le poste même s’il déplaît aux foules.



Joël Bouchard (Entraîneur-chef – Rocket de Laval)

  • Directeur général du Championnat du monde junior de hockey sur glace Canada 2017 (médaille d’argent)
  • Directeur général du Championnat du monde junior de hockey sur glace Canada 2018 (médaille d’or)

J’aime Bouchard, vraiment. Je pense qu’il fait un travail remarquable à Laval et il semble sincèrement apprécier son rôle dans l’organisation. Mais si une équipe lui proposait un poste d’entraîneur-chef ou de gestionnaire, que dirait-il ? Pour cette raison, il doit être dans les discussions si les Canadiens décident d’aller avec quelqu’un d’autre que Ducharme comme entraîneur-chef à Montréal. Idéalement, il reste à ce poste pour une autre saison, car plusieurs excellents espoirs commencent à devenir professionnels.

Bob Hartley (Entraîneur-chef – OMSK Avangard)

  • Coupe Gagarine – 2021
  • Trophée Jack Adams – 2015
  • Coupe Stanley – 2001
  • Coupe Calder – 1997
  • Champion de la NLA – 2012

En 2012, Hartley était l’un des principaux candidats pour le poste à Montréal et avait été interviewé par Bergevin. Les Flames de Calgary étaient également à la recherche d’un entraîneur-chef et le DG de l’époque, Jay Feaster, était un bon ami de Hartley, qui est le parrain d’un des enfants de Feaster. Le DG de Calgary a mis la pression sur son ami pour obtenir une réponse et comme les Habs n’avaient pas terminé leur processus de sélection, Hartley a choisi les Flames. Il vient de remporter la Coupe Gagarine et parle de retraite dans un futur proche. Une dernière chance d’entraîner les Canadiens pourrait-elle être tentante ? Je pense que oui.



Alain Vigneault (Entraîneur-chef – Flyers de Philadelphie)

  • Prix Brian Kilrea de l’entraîneur de l’année (LHJMQ) – 1988
  • Gagnant du prix Jack Adams (entraîneur de l’année de la LNH) – 2007
  • Nommé co-entraîneur du 58e Match des étoiles de la Ligue nationale de hockey – 2011
  • Entraîneur des Canucks de Vancouver ayant remporté le plus de victoires de tous les temps – 313

Au moment d’écrire ces lignes, Vigneault est toujours l’entraîneur-chef de Philadelphie, mais comme l’équipe a raté les séries éliminatoires, beaucoup pensent qu’il se retrouvera sans emploi peu après la saison. Comme Julien, Therrien et quelques autres, Montréal lui a donné sa première chance dans la LNH et il n’est plus le même entraîneur dont se souviennent les fans des Habs. Je l’ai vu s’adapter à différents styles, ici, à Vancouver. Il devrait définitivement être un candidat solide.

Guy Boucher (Analyste – RDS)

  • Assistant-entraîneur pour le Canada U-18 en 2006, 2007 et 2008
  • Entraîneur adjoint des U-20 du Canada en 2009 (médaille d’or)
  • AHL Louis A. R. Pieri Memorial Award (entraîneur de l’année – Hamilton Bulldogs) en 2009
  • Championnat de la Coupe suisse (SC Bern) en 2015
  • Entraîneur-chef de l’équipe canadienne Coupe Spengler (médaille d’or) en 2015

Boucher est un brillant esprit du hockey. Cependant, pour certaines raisons, sa durée de vie dans chaque organisation est courte. Après un succès précoce, les choses dérapent rapidement. Pour cette raison, je ne le vois pas comme un candidat solide pour devenir entraîneur-chef à Montréal. Mais en tant qu’entraîneur adjoint ? On aurait du mal à me convaincre qu’il ne serait pas un grand atout pour l’organisation. Mais que veut-il ?



Pascal Vincent (Entraîneur-chef – Moose du Manitoba)

  • Prix de l’entraîneur le plus remarquable de la LAH en 2018

Vincent est une possibilité. C’est un autre entraîneur franco-canadien auquel le CH pourrait envisager de donner une chance, si l’organisation choisissait d’opter pour quelqu’un qui n’a pas d’expérience dans la LNH. Il est jeune, proactif, moderne et saurait comment gérer les jeunes espoirs qui arrivent… trop comme Ducharme ? Peut-être. Quoi qu’il en soit, il devrait recevoir un appel téléphonique pour un entretien.

Benoit Groulx (Entraîneur-chef – Crunch de Syracuse)

  • Trophée Ron Lapointe – Entraîneur de l’année de la LHJMQ 2003-04
  • Entraîneur de la division nord au Match des étoiles de la AHL 2016-17, 2018-19

Tout comme Vincent, Groulx serait un projet relativement inexpérimenté qui mériterait d’être interviewé. Il est passé de la LHJMQ à la AHL et il est probable qu’on s’intéresse à lui pour un poste dans la LNH plus tôt que tard. Serait-ce avec les Canadiens ? Le temps nous le dira. Pour l’instant, il semble qu’il y ait des candidats plus forts que lui.

À éviter

Les fans (et certains membres des médias) ont cet engouement pour les héros de leur enfance, pensant qu’ils peuvent apporter les mêmes compétences en tant qu’entraîneurs
que celles qu’ils avaient en tant que joueurs. Ce n’est souvent pas le cas. En fait, certains des meilleurs entraîneurs n’étaient pas les joueurs les plus talentueux, pour qui le succès venait de leur immense talent et de leur instinct sur la glace. Les meilleurs entraîneurs sont souvent ceux qui ont dû penser le jeu, l’analyser et appliquer des systèmes afin de réussir et de conserver leur emploi en NHL. Voilà Wayne Gretzky n’a jamais pu réussir en tant qu’entraîneur.

La première personne que les Canadiens doivent tenir à l’écart d’une position de pouvoir dans l’équipe est Patrick Roy. Ce n’est pas pour rien qu’il est sur la liste noire de la LNH. C’est un individu égoïste, égocentrique, vindicatif et revanchard qui a abandonné son équipe non pas une, mais deux fois. Il y a beaucoup plus de risques avec lui aussi.

Maintenant nous lisons que certains médias et fans veulent Alex Kovalev comme entraîneur-chef. S’il vous plaît. Pouvez-vous imaginer que Kovalev aille voir un joueur pour lui demander d’être régulier ou de faire des efforts ? Quel genre de crédibilité aurait-il, après avoir fait une carrière de paresseux et d’arriviste tous les trois matchs ? Et si Kovalev est bilingue, le russe n’est pas le français.

J’adore Gérard Gallant, mais comme on l’a dit à maintes reprises, il ne parle pas français, malgré son nom. Pourrait-il être un entraîneur adjoint ? Accepterait-il ce poste ? Cela vaudrait peut-être la peine de se renseigner. Vous pouvez taper, crier, pleurer et faire une crise de colère tant que vous voulez, c’est vous qui aurez l’air mauvais car, que vous soyez d’accord ou non, savoir parler la langue de Molière est un prérequis pour le poste. Et ce n’est pas comme s’ils réduisaient la sélection autant que certains le pensent.



Préférence personnelle

Il ne s’agit que d’une opinion, et la mienne n’est pas meilleure que la vôtre. Comme indiqué ci-dessus, il y a beaucoup de très bons candidats à interviewer si Bergevin le veut. Il y en a peut-être plus cette saison qu’au cours des dernières années.

Si ce n’est pas Ducharme, j’aimerais qu’on donne une chance à Bob Hartley comme entraîneur-chef. Bien que j’apprécie le fait que le Canadien soit la force motrice pour donner aux Canadiens français leur première chance de devenir entraîneur dans la LNH, nous arrivons à un point où l’expérience est nécessaire pour amener l’équipe à la prochaine étape. Ceci étant dit, Hartley est de la vieille école et avec les joueurs d’aujourd’hui, vous avez besoin d’une approche plus moderne avec les jeunes.

Pour ces raisons, il y a deux personnes que j’aimerais voir rejoindre l’équipe en tant qu’entraîneurs adjoints : Guy Boucher pour ses tactiques et sa psychologie sportive, et Gerard Gallant pour son expérience et sa grande connaissance du hockey. Gardez également Alex Burrows. Vous auriez donc Hartley et Gallant, avec leurs nombreuses années d’expérience, soutenus par Boucher et Burrows. À mon avis, ce serait une équipe très forte et complète derrière le banc, et un bon mélange.



Le plan ?

En passant, je crois que les Canadiens ont un plan pour les hommes en place. Appelez ça une intuition, rien de plus, rien de moins. Mais je vois très bien M. Molson créer éventuellement un poste de président des opérations hockey, comme c’est le cas dans plusieurs équipes, et que ce poste soit occupé par nul autre que… Marc Bergevin. Pour cette raison, je crois aussi que l’organisation a préparé Joël Bouchard à devenir le prochain DG des Canadiens, ce qui explique pourquoi il a eu plus de responsabilités avec le Rocket de Laval depuis le départ de Larry Carrière. À mon humble avis, c’est quelque chose qui se produirait à la fin de la prochaine saison, à l’été 2022. Vous me suivez ? Mais d’abord, gagnons une ou deux rondes des séries éliminatoires, d’accord ? Go Habs Go !

Par JD Lagrange


Pour vous abonner au Herald, suivez ces liens : Facebook , Instagram et Twitter. Si vous avez aimé cet article, n’hésitez pas à le partager !




Tirage !
Pour avoir une chance de remporter un superbe chandail autographié de Ryan Poehling, consultez le lien ci-dessous :


Crédit image entête, JDLagrange.com


Invité Spécial
 

%d blogueurs aiment cette page :