Ma rencontre avec le Commissaire | LNAH
Ceux qui me connaissent savent que lorsque je publie une photo de moi en compagnie de quelqu’un d’autre, j’aime accompagner ladite photo d’un petit texte, ou au moins quelques mots, sur la vedette de la photo, soit l’autre personne. Et bien voici:
Cette photo a été prise en douce par mon ami Hugo Cotnoir lors du premier match local des Draveurs, dont j’étais à ce moment le nouveau relationniste. Nommé commissaire de la #LNAH quelques mois plus tôt après y avoir été coach depuis un an et quelques matchs, Richard Martel m’avait appelé plus tôt en journée, car il souhaitait me rencontrer le soir même, au Colisée. Bien que, sachant que nos visions du produit que doit offrir la ligue diffèrent grandement (visions assez bien connues à travers la ligue), je n’étais pas très enthousiasmé à l’idée d’entendre ce qu’il avait à me dire, j’ai acquiescé et suis allé vers lui pendant la rencontre. On a jasé et ça ressemblait pas mal à ceci:
M. Martel tenait à me faire part de sa vision et de sa volonté de réduire le nombre de combats, de promouvoir le hockey de finesse et sortir de la ligue les « goons » comme Mirasty, Laferriere et autres Lacroix, qui selon lui ne « savent même pas patiner ». Également, il s’agissait de me faire comprendre qu’en tant qu’employé d’un club de la ligue, je devais maintenant emboîter le pas.
Après l’avoir écouté poliment et attentivement, j’ai pris la parole:
« Si vous permettez, M. Martel, j’aimerais aussi vous faire part de ma vision: la LNAH doit offrir un parfait équilibre entre finesse et robustesse pour se démarquer. Du hockey pour tous les goûts. Si je veux juste de la finesse, je vais regarder la NHL du confort de mon salon; si je veux juste des combats, je vais regarder la boxe ou d’autres ligues senior. Pour survivre, la LNAH doit offrir du hockey pour tous les goûts, rassembler les deux publics sous un même toit. »
Tout en parlant, je voyais que M. Martel m’écoutait de façon distraite et désinvolte, regardant un peu partout. Puis, il a clos la discussion en me coupant la parole:
« Écoute, Serge, j’apprécie et respecte que tu me donnes ton opinion (Note: Mon opinion n’est pas mieux que celle d’un autre, mais elle reflète celle de la grande majorité des fans de cette ligue, dont il devait à peine connaître l’existence avant d’y faire son entrée fatidique.) , mais ça reste que le commissaire, c’est moi, pis ça va marcher comme je le décide. »
On voit ce que ç’a donné.
Hockeyment vôtre,