Marc Bergevin, candidat au titre de DG de l’année ?

Certains le détestent, le trouvent arrogant et ne seront pas satisfaits – temporairement en tout cas – tant qu’il ne sera pas renvoyé. D’autres voient en lui un apprenant rapide, quelqu’un qui a déjà maîtrisé certains aspects du travail de directeur général dans la LNH. D’une manière ou d’une autre, Marc Bergevin est un homme qui n’a jamais eu d’expérience en tant que directeur général et qui s’est jeté directement dans le foyer de Montréal, apprenant à la volée. Il a montré qu’il était capable de gérer les médias montréalais et un marché exceptionnellement difficile. Il a une grande confiance en lui et on a souvent dit qu’il était l’un des directeurs généraux les plus travailleurs de la ligue. Brian Burke l’a qualifié de l’un des meilleurs évaluateurs de talents qu’il ait eu l’occasion de voir au cours de son séjour dans la ligue.



Bergevin n’a pas peur d’appuyer sur la gâchette lors de transactions importantes. Et à en juger par son bilan, il est difficile d’imaginer qu’il cessera d’en faire ! Mais ce ne sont pas seulement ses transactions que les gens de la LNH remarquent. Il a redressé les Canadiens de Montréal grâce à une réinitialisation opportune et bien orchestrée, et il est maintenant prêt à faire une poussée… du moins, c’est ce qu’il semble.

Ses transactions

Peu de directeurs généraux dans la LNH ont autant de succès dans les transactions que Bergevin. Il n’a pas peur d’appuyer sur la gâchette lors de transactions importantes et force est d’admettre qu’il s’en est très bien tiré.

La seule tache à son dossier en matière de transactions importantes est peut-être d’avoir échangé Mikhail Sergachev contre Jonathan Drouin. L’attaquant des Canadiens a été terriblement inconstant et a lutté contre les blessures depuis son acquisition par Bergevin. Cela a visiblement affecté son développement et, finalement, sa production. Mais quand on a un tel bilan, un échange que l’on ne gagne pas n’est pas si mal, n’est-ce pas ?

Le plus récent échange de Bergevin, Eric Staal, a joué son premier match contre les Oilers d’Edmonton et a marqué le but gagnant en prolongation. Les Canadiens ont donné à Buffalo un choix de 3e et 5e tour pour Staal et les Sabres prennent en charge la moitié du salaire du grand centre.



La gestion des actifs

La gestion des actifs de Bergevin est en partie remarquable. Il semble obtenir des joueurs à un certain prix et augmenter leur valeur pour en obtenir davantage. En voici quelques exemples :

Simon Bourque
Acquisition de Joel Armia, Steve Mason (racheté), un choix de 7e ronde (Kieran Ruscheinski) et un choix de 4e ronde (Jack Smith) des Jets de Winnipeg pour Simon Bourque. Cette transaction avait pour but d’aider les Jets à libérer de l’espace, mais du point de vue de la valeur, elle est exceptionnelle pour les Habs.

Ilya Kovalchuk
Bergevin a signé l’UFA Ilya Kovalchuk pour 700 000 $ et l’a ensuite échangé contre un choix de troisième tour. C’était plutôt bien, surtout au niveau du salaire, mais ce qu’il a fait ensuite est encore mieux. Il a échangé ce choix de troisième tour avec les St. Louis Blues pour acquérir le gardien Jake Allen.

Marco Scandella
Il a échangé Marco Scandella contre un choix de 4e tour. Quelques semaines plus tard, il a échangé Scandella contre un choix de 2e et 4e tour. Le même joueur, à quelques semaines d’intervalle !



Les signatures

Au cours de la dernière saison, Bergevin a signé :

Josh Anderson (cap hit de 5,5 millions de dollars jusqu’en 2026-27) : Anderson est l’attaquant de puissance dont l’équipe avait tant besoin. Il possède cette rare combinaison de taille, de physique, de vitesse, de tir mortel, de conscience offensive et de responsabilité défensive, le tout dans un seul joueur, et il laissera tomber le gant au besoin.

Joel Edmundson (3,5 millions de dollars de cap hit jusqu’en 2023-24) : Edmundson a transformé Jeff Petry en un candidat au trophée Norris. C’est dire à quel point il est le partenaire idéal de Petry, plus mobile et plus offensif. Le grand défenseur au caractère bien trempé est en tête de la LNH au niveau du plus-moins avec +30, soit six de plus que le joueur suivant !

Tyler Toffoli et Josh Anderson
Tyler Toffoli (cap hit de 4,25 millions de dollars jusqu’en 2023-24) : Que peut-on dire de Toffoli qui n’ait pas déjà été dit ou écrit ? Ses 19 buts le placent au sixième rang de toute la LNH et il est deuxième pour les buts par match joué, derrière Auston Matthews. Tout cela pour un peu plus de 4 millions de dollars.

Corey Perry (1 an – 750 000 $) : Perry est une très bonne surprise. Beaucoup de gens pensaient qu’il passerait le plus clair de son temps dans l’escouade des taxis, mais l’ailier de 6 pieds 3 pouces et 206 livres a forcé la main des Canadiens pour le garder dans l’alignement. Le vétéran compte sept buts et 14 points en 28 matchs, alors qu’il ne joue même pas 13 minutes par match.

Michael Frolik (1 an – 750 000 $) : Frolik n’a joué que deux matchs jusqu’à présent pour les Canadiens, mais il a été solide. Le joueur de 33 ans fournit une profondeur de qualité et ses 862 matchs de saison régulière apportent de l’expérience en cas de blessures. Comme les Canadiens joueront tous les deux jours jusqu’à la fin de la saison, il est probable qu’il verra plus d’action dans les prochains temps.

Bien que ce ne soit pas cette saison, Bergevin avait signé l’espoir de la KHL Alexander Romanov qui, après avoir pratiqué avec l’équipe dans la bulle des séries éliminatoires, a fait partie de l’équipe en tant que régulier à sa saison recrue.



Candidat au titre de DG de l’année

Avec un tel palmarès, il serait difficile de me convaincre que Bergevin ne mérite pas d’être un candidat sérieux au titre de GM de l’année. Il a fait tout cela tout en remplissant les armoires d’espoirs de qualité et en réorganisant le dépistage et le développement des joueurs de l’équipe. Cole Caufield a récemment été signé et jouera bientôt pour le Rocket de Laval, l’équipe-école des Canadiens. Et si l’on en croit le commentateur Anthony Marcotte, il ne passera pas beaucoup de temps dans la AHL. L’avenir est prometteur à Montréal et si une partie du crédit revient au président de l’équipe Geoff Molson lorsqu’il a soutenu le nouveau plan de son GM en 2018, Bergevin a tenu sa promesse. Go Habs Go !

Par JD Lagrange


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Crédit image entête, JDLagrange.com



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