Une nouvelle ère pour le hockey à Trois-Rivières
Bien que la Ligue nationale de hockey soit, sans contredit, la plus prestigieuse ligue de hockey au monde, il ne faut pas oublier le fait qu’il existe une kyrielle d’autres circuits capables, eux aussi, de faire rêver les spectateurs, et ce, partout dans le monde.
Le journaliste Jean-François Plante, pour le quotidien « Le Droit », le 18 décembre dernier, a dressé son palmarès des sept plus grandes ligues de hockey au monde… Après le circuit Bettman
Et loin de moi l’envie de reprendre le gag de l’humoriste Martin Petit qui disait : » la Ligue canadienne de football est formée à 100% de joueurs refusés par la NFL. », mais, sans tomber dans l’outrecuidance, disons qu’on a de quoi être fiers du niveau de hockey qui nous est on-ne-peut-plus accessible.
Une de ces ligues toujours un peu dans l’ombre de la LNH, où évoluent les meilleurs joueurs au monde, est la East Coast Hockey League.
La ECHL a été créée, en 1988, par Henri Brabham, et son siège social est situé à Princeton dans l’État du New Jersey.
Généralement, cette ligue de niveau professionnel est considérée comme la troisième ligue en importance, après la fameuse LNH et la Ligue américaine de hockey à l’intérieur de laquelle évolue la filiale du Canadien, le Rocket de Laval. Si, à sa création, la Ligue de la Côte-Est comptait cinq équipes, elle en compte, aujourd’hui, 27.
… Mais, au risque de me répéter, ça n’implique en rien que cette ligue ne soit pas aussi divertissante que ses illustres homologues.
Puisqu’on est dans le vif du sujet, je travaille pour le Distribution Payeur HC d’East-Angus, dans la Ligue régionale de hockey, et, même si on n’évolue pas dans la LNH, je vous assure que le spectacle demeure d’une grande qualité… Quand il est permis, bien évidemment.
Si, aujourd’hui, par ce beau mardi de février, je vous parle de la ECHL, c’est que, il y a quelques mois, les Glorieux ont fait l’annonce officielle attestant qu’ils allaient s’affilier à une équipe de la ECHL, et que cette dernière évoluerait à Trois-Rivières, en Mauricie.
Depuis d’aussi loin que je me souvienne, la formation montréalaise n’a compté, comme club-école servant à développer ses joueurs prometteurs, qu’une équipe évoluant dans la Ligue américaine de hockey.
À brûle-pourpoint, dans ce rôle, je peux nommer, mais je peux en oublier: les Canadiens de Sherbrooke, les Canadiens de Fredericton, les Citadelles de Québec, les Bulldogs de Hamilton et le Rocket de Laval.
Peu de temps auparavant, la ville trifluvienne avait réussi à obtenir une équipe, mais aucun partenariat avec une formation de la LNH n’avait été annoncé. Voilà qui est maintenant chose faite.
C’est l’ancien défenseur du CH, Marc-André Bergeron, qui assurera le poste névralgique de directeur général.
L’ex-défenseur, aujourd’hui âgé de 40 ans, a évolué pour pas moins de sept équipes dans la Ligue nationale. Il a également défendu les couleurs de quatre équipes dans la Ligue américaine de hockey. Comme bien d’autres, il a tenté sa chance en Europe, soit en Allemagne et en Suisse.
Toujours avec la même ardeur, il a fièrement porté les couleurs du Caron et Guay de Trois-Rivières. Bergeron, qui a joué, dans l’un ou l’autre des circuits professionnels, entre l’impressionnante période de 2001 à 2017, semble l’homme tout indiqué pour mener à bien ce colossal projet, car ne s’associe pas qui veut, à la Sainte-Flanelle.
Un avantage non négligeable d’un club-école à Trois-Rivières est que les joueurs ne seront pas bien loin de Montréal ou Laval… Évidemment, s’il n’y a pas trop de trafic ou de chantiers routiers…
Ce n’est pas tous les jours qu’un joueur de la ECHL devient une vedette de la plus grande ligue au monde, mais ça reste une excellente façon de développer de jeunes talents locaux et d’amorcer leur carrière professionnelle.
Comme le rapportait Ken MacMillan, pour le journal sportif « awinninghabit.com« , dans l’éventualité d’un surplus de gardiens de but, comme l’an dernier, avec : Lindgren, Primeau, McNiven ou un certain Kinkaid, il ne serait pas surprenant que l’un d’ eux protège la cage trifluvienne.
Je pense à ça… Ce n’est pas tous les jours non plus qu’un conducteur de surfaceuse bat les Maple Leafs, mais c’est néanmoins arrivé, donc tous les espoirs sont permis, ou, comme dirait l’autre… Why not, coconut?
Un peu plus tôt, j’ai brièvement mentionné le nom du Caron et Guay de Trois-Rivières. Avec des amis de cette région, j’ai, par le passé, assisté à un match de ce club. Il affrontait alors le Saint-François de Sherbrooke.
Quelle ambiance il y régnait! Circuit professionnel ou pas, les belligérants des deux formations y ont laissé leur coeur sur la glace, et la foule, en admiratrice insatiable, en redemandait bruyamment, de la mise en jeu jusqu’à la sirène annonçant la fin des hostilités.
L’histoire du hockey est riche à Trois-Rivières.
On n’a qu’à penser aux Draveurs de Trois-Rivières qui ont été sacrés champions de la Ligue de hockey junior majeur du Québec, avec 101 points en 1977-1978, ainsi qu’en 1978-1979. Par la suite, lors des deux suivantes, ils se sont inclinés en finale. Pour leur présence subséquente, en grande finale, il a fallu attendre en 1991-1992, et ce fut malheureusement leur dernière année d’existence… À Trois-Rivières, car le club déménagea ses pénates, à Sherbrooke, où il devint celui des Faucons de Sherbrooke.
Un peu à l’image des Nordiques qui ont été couronnés, immédiatement après avoir été relocalisés, les Faucons de Sherbrooke de l’édition 1992-1993 ont remporté le trophée Jean Rougeau remis aux champions du calendrier dans la LHJMQ, mais ils ont finalement plié l’échine en finale de la Coupe du Président, contre le Titan de Laval.
À l’intérieur d’un autre circuit, je ne pourrais passer sous le silence les Patriotes de l’Université du Québec à Trois-Rivières. Je n’étais pas bien vieux, mais j’ai le souvenir de quelques-uns des triomphes nationaux de leur équipe de hockey, parmi ceux de: 1987, 1991, 2001 et 2003.
Là, je vous parle surtout de triomphes appartenant maintenant au passé, mais, en plus de l’équipe affiliée au CH, la Ligue régionale de Hockey, dont je vous parlais un peu plus tôt, va, elle aussi, élire domicile, en Mauricie, avec l’arrivée du Laviolette de Trois-Rivières, qui, au cours de la saison précédente évoluait sous le nom du Boum de Saint-Boniface…
Lorsque ce sera possible de le faire…
Si le club évoluant dans la même ligue que « mon » équipe d’East-Angus a choisi son nom et son logo en fonction du fondateur de la ville, le Sieur de Laviolette, qui fonda la ville, le 4 juillet 1634, le nom et le logo lié aux Glorieux n’ont pas encore été dévoilés.
Peu importe, l’engouement est déjà palpable, autour du nouveau Colisée de Trois-Rivières. Le président du club de la Mauricie, Mark Weightman, a notamment déclaré: » Nous sommes fébriles à l’idée de penser que nos partisans applaudiront très bientôt les exploits de jeunes joueurs qui pourraient, un jour, joindre l’organisation des Canadiens de Montréal. »
L’excitation et l’effervescence sont notamment vécues par les hockeyeurs universitaires qui, bien souvent, finissent leur cursus plus tard que ceux ayant passé par la ligue de hockey junior majeur.
Selon le vice-président du CH, John Sedwick: » C’est une voie de plus qui s’ajoute, pour eux (les joueurs universitaires). L’ECHL va devenir une bonne option, pour les joueurs locaux qui veulent entamer leur carrière professionnelle. Les joueurs d’ici auront maintenant l’option de le faire, sans trop s’éloigner. »
Je ne suis pas Nostradamus, ni même Jojo Savard, mais je serais prêt à gager un « petit deux »..
… Ouin, je suis un peu fauché…
Que ces deux nouvelles arrivées, soit celle du Laviolette et celle de cette équipe toujours sans nom, mais liée à une formation au passé glorieux et plus-que-centenaire, seront une nouveauté merveilleuse, et pas juste aux abords de la rivière Saint-Maurice.
Si la fortune sourit aux audacieux, je pense bien gagner mon pari… Avec mon « p’tit deux ».
Tirage !
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Crédit image entête, Le Nouvelliste via LaPresse.ca
Sources: