Quand Serge Savard l’échappe…

Ce n’est pas un secret, Serge Savard a agi à titre de conseiller à Geoff Molson lors de l’embauche de Marc Bergevin en tant que successeur à Pierre Gauthier en 2012. En clair, Savard a eu son mot à dire, et un gros à part ça, dans ce choix. Qui sait, s’il n’avait pas donné son aval, on se serait peut-être retrouvé avec un Patrick Roy ou Pierre McGuire comme DG. Il va sans dire que, dans un cas comme dans l’autre, ils n’auraient pas fait long feu… En tout cas, pas moyen d’imaginer qu’ils seraient encore en poste après huit ans.

Certes, Bergevin a dû passer par un chemin difficile. Après l’échec retentissant de son équipe en 2018, l’architecte du Tricolore a pris la décision de faire un reset. De remettre les compteurs à zéro en échangeant ses deux meilleurs compteurs. Ainsi, à peine deux ans après le départ de Subban, c’était au tour de Pacioretty et Galchenyuk de se faire montrer la porte. S’en est suivie une jolie saison où, menée par un Max Domi en feu, l’équipe a raté les séries par un cheveu. Puis, n’eût été événements déclenchés par la COVID, Bergevin aurait vu son groupe rater les séries pour une troisième saison de suite. Une situation causée en grande partie par deux gênantes séquences de huit revers consécutifs.


L’équipe manquait alors cruellement de cohésion, jouant avec une confiance gravement affectée et un Carey Price qui ne parvenait plus à faire opérer sa magie. Quelques mois de vacances forcés, une confiance renouvelée et un Price pleinement reposé sont venus tout changer. Exit les Pens, le Canadien parvenait à se qualifier en séries pour s’y frotter aux puissants Flyers. Faisant fort bonne figure, Kirk Muller a néanmoins vu sa troupe s’incliner en 6 matchs.

Même s’il a dû payer cher sa décision de ne pas plier face aux exigences de Radulov et Markov, on s’aperçoit aujourd’hui que Marc Bergevin a fait du bon boulot, du gros boulot. Malgré tout, malgré le fait que l’équipe mise sur l’un des meilleurs bassins d’espoirs de la ligue, même si l’alignement peut compter sur son meilleur groupe d’attaquants depuis les belles années de Koivu, alors qu’on avait greffé Lang et Tanguay à l’attaque, ça ne semble pas être assez pour Serge Savard, qui continue de critiquer Bergevin aussi souvent qu’il le peut…

Je ne sais pas trop ce qu’il se passe dans sa tête… Tout comme notre ami Marco, j’ai beaucoup de respect pour le travail que Savard a fait en tant que DG (et comme joueur, évidemment… impossible de faire autrement !). Et je lui suis aussi reconnaissant d’avoir contribué à l’embauche de Bergevin, sans nul doute le meilleur DG de l’équipe depuis les belles années du Sénateur. Mais, sérieusement, en critiquant encore Bergevin, après que nous ayons eu la preuve lors des dernières séries qu’il allait dans la bonne direction et après l’avoir vu connaître un aussi gros et bon été, même après que ses plus grands détracteurs se soient rangés derrière lui, Savard l’échappe royalement.

L’ancien DG des Canadiens, incapable de comprendre la nouvelle réalité du monde d’aujourd’hui, trouve encore le moyen de se plaindre de l’absence joueurs québécois. Il considère que Bergevin est toujours en train de « reconstruire » et juge que Molson le traite inéquitablement…

Il aussi dit que pour Trevor Timmins, un gars de Rimouski n’est pas plus important qu’un autre de Mouse Jaw. C’est vrai, et on s’en contrefiche. Il faut repêcher le meilleur joueur disponible, peu importe sa nationalité. Point. Comme j’ai dit, il l’échappe encore, encore et encore. Heureusement qu’il échappait moins souvent la rondelle alors qu’il était joueur. Sinon, il n’aurait jamais connu une aussi belle et éclatante carrière sur la glace.


En Prolongation
On recommande respectueusement cette petite lecture au Sénateur : 

Habstérix | Savard doit revenir à la réalité

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Crédit image entête, NHL.com



Tom L.D. MacAingeal
 

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