Poile la poisse, l’impoilesteur
Par les temps qui courent, tout ce que David Poile touche semble vouloir se transformer en or m*rde… Récipiendaire du trophée Jim Gregory en 2017, prix remis annuellement au meilleur DG de la ligue, Poile a reçu une énorme vague d’amour après avoir vu sa formation atteindre la grande finale cette année-là. Avec une formation dominante pour les deux campagnes suivantes – du moins, durant la saison régulière -, le DG des Preds a maintes fois été utilisé en guise d’exemple pour jauger le travail de Marc Bergevin des autres architectes de la LNH.
Et pourtant ses succès furent bien éphémères et après plus de trois décennies à la tête d’une équipe de la Ligue nationale, il était grand temps qu’il connaisse un peu de succès… Maintenant, il est déjà l’heure de payer le prix pour certaines décisions.
D’entrée de jeu, en janvier 2016, Poile a voulu modifier le visage de son équipe en monnayant Seth Jones dans le but de mettre la main sur un bon jeune centre en Ryan Johansen. Si le joueur de centre venait de connaître une superbe saison de 71 points avec les Blue Jackets et qu’on pouvait comprendre les motivations derrière cette transaction, il n’en demeure pas moins qu’il a coûté cher. Jones est un véritable monument à la ligne bleue et il pourrait fort bien mettre la main sur un trophée Norris ou deux au cours de sa carrière. Certes, Nashville ne manquait pas de bons arrières, mais quand même… Aujourd’hui, Jones vaut bien plus cher que Johansen.
Dans la même lignée de pensée, Poile a conclu plusieurs ententes contractuelles et transactionnelles afin de transformer son attaque. Entre autres choses, il a profité de l’ouverture du marché des joueurs autonomes 2017 pour signer Nick Bonino (4.1M par saison pour 4 ans). À l’heure actuelle, ce 3e centre est leur 2e pivot… Pendant ce temps, Kyle Turris, qui a coûté Samuel Girard, Vladislav Kamenev et choix de 2e ronde (devenu Filip Hallander), pilote la 3e ligne et est un candidat pour un éventuel rachat au cours des prochaines semaines.
Toujours à l’attaque, Poile a profité de la date limite des transactions 2018 pour sacrifier encore un peu plus d’avenir pour du court terme, en se délestant de son 1er choix, en compagnie de Victor Ejdsell et d’un choix de 4e ronde (Philipp Kurashev), pour mettre la main sur Ryan Hartman en provenance des Blackhawks. Avec ce choix de 1re ronde, Chicago a pas la suite mis la main sur Nicolas Beaudin, un défenseur québécois.
Un an plus tard, ce même Hartman passait aux Flyers, en compagnie d’un choix de 4e ronde, dans ce qui se voulait une tentative d’ajouter un peu de caractère et de leadership à la formation. Malheureusement, Wayne Simmonds n’a pour ainsi dire eu aucun impact avec l’équipe.
Que dire de l’échange Kevin Fiala vs Mikael Granlund ? Sur le coup, plusieurs d’entre nous ont cru que Poile venait de frapper un bon coup. Et pourtant, plusieurs intervenants et partisans nous mettaient en garde; le jeune Fiala, alors âgé de 22 ans, allait devenir tout un joueur. Un an plus tard, avec 54 points en 64 matchs, l’ailier terminé le calendrier régulier au sommet des meilleurs pointeurs de son équipe. Pendant ce temps, Granlund a été limité à 30 points et il se dirige actuellement vers l’autonomie…
On ne saurait parler des mauvais coups de Poile sans aborder le dossier Subban. Certes, le flamboyant arrière a contribué à faire briller l’équipe au niveau médiatique et à augmenter l’intérêt des fans de Nashville. Mais, on le voit très bien aujourd’hui, Shea Weber est bien meilleur. C’est encore pire quand on prend compte du fait que Poile a dû se résoudre à « donner » Subban l’été dernier… Deux espoirs marginaux, Steven Santini et Jérémy Davies, ainsi que deux choix de deuxième tour pour un joueur qui avait coûté le Man Mountain trois ans plus tôt ? C’est une véritable honte !
Une chance qu’il a la transaction Filip Forsberg sur son CV parce que sinon, son palmarès n’est pas très impressionnant. Il lui reste à espérer que Matt Duchene retrouve un peu de lustre avant la fin de son long contrat à 8M par saison… En fait, il doit être en train de prier pour que son attaque au grand complet se réveille.
Après la récente élimination de son équipe et les déboires de cette dernière au cours de la saison régulière, David Poile a promis du changement. Peut-être que le changement en question devrait venir de tout en haut. Parce que, jusqu’à présent, toutes les décisions qu’il prend semble porter la poisse. Ce n’est pas l’acquisition de Michael McCarron qui va lui sauver les fesses.
On remercie Roger pour l’inspiration !
Tirage !
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Crédit image entête, NHL.com