Crosby-McDavid, après 5 saisons, qui a eu le dessus ?
Le débat McDavid-Crosby a déjà fait couler beaucoup d’encre et continuera d’en faire couler en quantité industrielle pour encore longtemps. Ces deux joueurs sont considérés comme étant le joueur de leur génération. En 2015, alors que McDavid était sur le point d’être repêché, on savait qu’il allait chauffer le derrière de Crosby éventuellement. Pour tout le monde, il est le meilleur joueur dans la LNH depuis Crosby. Va-t-il dépasser le maître ? Il est trop tôt pour s’avancer sur ce terrain glissant. Cependant, si l’on compare les 5 premières saisons de chacun, qui a eu le dessus ?
Regardons tout d’abord la situation de Sid the kid. Crosby a vu le jour en 1987 en Nouvelle-Écosse. C’est donc dire qu’il est présentement âgé de 32 ans. Il fêtera son anniversaire en août.
Au moment d’effectuer son stage junior, il s’est rendu à Rimouski, alors que l’Océanic en avait fait leur premier choix au repêchage de la LHJMQ quelques mois auparavant. Avec 303 points en 121 matchs dans l’uniforme de l’organisation de Rimouski , Crosby a complètement brûlé la ligue. Une simple division nous fait comprendre qu’il inscrivait plus de 2 points par joute en moyenne.
Le 30 juillet 2005, à Ottawa, il n’y avait pratiquement aucun doute que les Penguins de Pittsburgh en feraient leur tête d’affiche et le coeur de l’équipe. Lors de cette journée, la logique fut respectée. À ce moment, Crosby allait devenir la plus grande vedette des Pens depuis Mario Lemieux. Au final, il accomplit ce rôle à merveille. Même s’il a été ralenti un bon moment par les commotions cérébrales, il a accumulé 984 matchs dans la LNH inscrivant 1263 points. Voici un portrait un peu plus intime sur le capitaine.
À ses cinq premières saisons dans la LNH, Crosby a disputé 371 matchs pour une récolte de 183 buts et 323 mentions d’aide pour un total de 506 points. Donc, cela fait 1,36 points par match. Il a également mis la main sur plusieurs honneurs individuels en plus de remporter une coupe Stanley. Un excellent gardien de but en Marc-André Fleury et un coéquipier talentueux en Evgeni Malkin l’auront aidé à réaliser cet exploit.
Dans le cas de Connor McDavid, il est encore très jeune. Âgé de seulement 23 ans, le meilleur est à venir pour le natif de Richmond Hill en Ontario.
Ce dernier a disputé 3 saisons dans la ligue junior de l’Ontario (OHL). Au niveau des statistiques, il aura été moins dominant que Crosby, mais son impact sur la glace se faisait tout autant ressentir. Au cumulatif, il a inscrit 285 points en 166 matchs. Si l’on calcule la moyenne de points par match, le résultat est de 1,72 pts/match. Ce chiffre est nettement en dessous de celui de Crosby. Il faut cependant prendre en compte que McDavid a joué à une époque dans laquelle les gardiens sont beaucoup plus imposants avec leur équipement.
Encore une fois, il n’y avait pas vraiment de débat quant à savoir qui serait repêché au premier rang en 2015. Tous s’entendaient pour dire que McDavid était LE choix numéro 1 de cet encan. Malheureusement pour lui, les Oilers ont remporté la loterie cette année-là. Il est donc resté prisonnier de la malédiction qui plane sur les Oilers d’Edmonton. Même s’il peut compter sur un Leon Draisaitl et Ryan Nugent-Hopkins, Connor est pratiquement seul dans cette galère. La difficulté des Oilers à être dans le portrait des séries peut détruire le moral de n’importe qui. Néanmoins, après 5 saisons en Alberta, McDavid a inscrit 469 points en 351 rencontres.
That face you make when you realize your NHL career ended as soon as it began. #PrayersForMcDavid #NHLDraftLottery pic.twitter.com/RQIv7ooMfd
— Tim Williams (@realtimwilliams) April 19, 2015
Personnellement, je ne peux pas nommer un gagnant. Dans ma tête, McDavid n’est que le successeur de Crosby tout comme Kobe Bryant a succédé à Michael Jordan. Après 5 saisons, McDavid a encore des croûtes à manger, mais il les mange très rapidement. Ce duo, réuni avec Team Canada, risquerait de faire des explosions lors du tournoi.
L’affrontement McDavid-Crosby en chiffres…
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Crédit image entête, Perry Nelson-USA TODAY Sports
