Canadien jusqu’au bout, l’origine des déboires du Tricolore !
Je viens de terminer le livre sur Serge Savard intitulé Canadien jusqu’au bout écrit par Philippe Cantin. Ça l’air que j’ai appris à lire quand j’étais jeune parce que j’ai compris plusieurs choses dans ce livre. Un livre très bien écrit par monsieur Cantin. Vous voyez, on peut complimenter quelqu’un même si on n’aime pas sa façon de faire du journalisme. Ceci dit, ça m’a mené à écrire ce texte par rapport aux années difficiles depuis la dernière coupe Stanley.
Serge Savard est, selon moi, le meilleur directeur général de ces trente dernières années. Marc Bergevin est, toujours selon moi, le meilleur depuis celui-ci. Vous lirez mon texte sur Marc Bergevin pour mieux comprendre. Seul Bob Gainey a été bon entre les deux, avant que Pierre Gauthier ne vienne tout gâcher.
Serge Savard a été congédié en 1995 lui qui avait débuté en 1983. Donc, un règne de plus de dix ans avec deux coupes Stanley en trois finales, trois trophées Prince-De-Galles comme champions de la saison de l’association de l’Est, onze saisons d’affilée en séries éliminatoires et quatre fois champions de division. Malgré tout, Ronald Corey en avait assez. Tout ce temps à donner quelques succès à l’équipe et conclure plusieurs bons échanges pour se faire congédier aussi bêtement. Monsieur Savard nous dit qu’il croit que si les Nordiques existaient encore, il n’aurait pas été congédié de peur qu’il se joigne au club ennemi.
C’est à partir de ce moment-là que la Sainte-Flanelle a commencé à perdre des plumes. Ronald Corey y a été de sa pire décision en carrière. Il congédie Serge Savard et embauche son ami Peanut, Réjean Houle. Dès son arrivée, ce dernier effectue un échange majeur qui est pour beaucoup d’entre nous le pire échange de l’histoire de l’équipe. Il échange Patrick incROYable ainsi que le capitaine Mike Keane à l’Avalanche du Colorado en retour du jeune gardien plein de potentiel Jocelyn Thibault, de Martin Rucinski et de Andrei Kovalenko. Serge nous dit dans son livre qu’il travaillait déjà sur un échange avec Pierre Lacroix du Colorado et que les joueurs visés étaient Stéphane Fiset et Owen Nolan. Fiset n’a jamais été un numéro un dans la LNH, mais Savard l’aimait bien. Aurait-il mieux fait que Thibault ? On ne le saura jamais. Quant à lui, Owen Nolan aurait sûrement pu aider l’attaque du Tricolore qui était déjà potable à cette époque avec les Turgeon, Recchi, Damphousse et le jeune Koivu. Sans oublier TURNERRRRR STEVENSONNNN. Réjean Houle termine son séjour avec le CH en 2000, après avoir anéanti l’équipe avec plusieurs mauvaises transactions. Il a fait quelques bons échanges, comme le troc de Jocelyn Thibault pour Jeff Hackett. Mais, nous retiendrons surtout ses nombreux échanges manqués et les signatures de joueurs très ordinaires pour de trop gros salaire.
Pierre Boivin qui a succédé à Ronald Corey en 1999 engage un nouveau directeur général en André Savard. Boivin change beaucoup l’image du Canadien durant ses années au sein de l’organisation, surtout sur le plan marketing. De son côté, André Savard a du pain sur la planche. Il hérite d’une équipe qui a été détruite par son prédécesseur. Il n’aura pas assez de temps pour ramener celle-ci dans le droit chemin. Après seulement trois saisons, Boivin imite Corey et congédier lui aussi un Savard pour engager cette fois-ci un ancien porte-couleurs du grand club, Bob Gainey.
Nous aurons tous un bon souvenir de Gainey en pensant à L’ÉCHANGE que les gens se souviendront toujours de cette époque. Gainey fait l’acquisition d’une icône du hockey. Pour son tout premier gros coup, il obtient les services du fameux AK27, Alex Kovalev, en retour de l’excellent Jozef Balej et un choix de 2e ronde. L’artiste soulèvera beaucoup d’émotions chez les partisans. Il nous donnera beaucoup de bons matchs même s’il ne jouait qu’un match sur 3 ou 4 selon plusieurs. Après, il nous quittera pour aller jouer à Ottawa. La pire gaffe de sa carrière selon ses propres dires. Ensuite, il réussira quelques bons coups et d’autres moins bons. Vous vous souviendrez sûrement du MYTHIQUE défenseur Janne Niinimaa, qui a été obtenu en retour de 4e meilleur pointeur du CH de la saison précédente, Mike Ribeiro. Néanmoins, depuis le départ du premier Savard, il a été le meilleur DG jusque-là. Mais, une tragédie familiale l’a empêché de continuer son règne. RIP Laura Gainey !
C’est alors MONSIEUR Pierre Gauthier qui prendra sa place, lui qui était déjà adjoint au directeur général. MONSIEUR Gauthier travailla sur le rajeunissement de l’équipe. Ce qui réussit quelque peu, mais sans trop de succès. Malgré tout, l’équipe est loin des belles années de Savard. Une équipe qui a eu de la difficulté à trouver un autre gardien #1 depuis Roy. Gainey a repêché un certain Carey Price au 5e choix de l’encan Crosby. Selon Guy Carbonneau, avec qui je suis entièrement d’accord, Price aurait dû faire au moins une année dans la Ligue américaine avant de monter avec le grand club. Mais, nous avons enfin notre gardien #1. Il faut maintenant trouver un centre #1. Jesperi Kotkaniemi ? Nick Suzuki ? Nate Thompson ? Nous le serons seulement dans quelques années.
Revenons à nos moutons… Geoff Molson devenu propriétaire de l’équipe en 2009, remercie alors MONSIEUR Gauthier. Il fait appel à un ami de la famille Molson et le dernier à avoir eu du succès avec le Tricolore, un grand défenseur du Big Three, roulement de tambour, vous allez être surpris, SERGE SAVARD, dans le processus d’embauche du nouveau directeur général. Il y a eu plusieurs noms qui ont été nommés et quelques-uns sont venus plus près de décrocher le poste que d’autres. On a entendu le nom de Julien Brisebois et même d’un certain gardien légendaire pour ses colères avec les Remparts, Patrick Roy. Néanmoins, le choix de Savard et Molson s’arrête sur un dirigeant des Blackhawks de Chicago, Marc Bergevin. En 8 ans à la barre de l’équipe, il a fait plusieurs bons échanges en allant chercher plusieurs joueurs de profondeur à son arrivée. Par la suite, il a fait d’autres bons coups comme Vanek, Weber, Danault, Petry, Drouin, Domi, Suzuki, Tatar et Armia. Pour ce qui est des agents libres, le marché est plus difficile pour le Tricolore. L’acquisition de Karl Alzner étant sa pire signature. Après une saison non complétée, on peut avouer que la signature de Ben Chiarot en a été une bonne, lui qui aurait accepté un moins gros contrat pour jouer à Montréal.
En conclusion, je crois que Réjean Houle a été et est encore aujourd’hui le tournant de la belle histoire de la Sainte-Flanelle. Ronald Corey a grandement contribué à ces troubles en congédiant Serge Savard qui connaissait beaucoup de succès. Par la suite, l’équipe n’a jamais réussi à retrouver ses lettres de noblesse. Bob Gainey aura été un bon DG, mais pas assez pour remettre l’équipe sur les rails. Je sais que plusieurs ne seront pas d’accord avec moi, mais je crois que Marc Bergevin est le meilleur que nous ayons eu depuis le départ du Sénateur. Il est patient et ne fait pas trop d’erreurs et surtout ne le fait pas sur le coup de l’impulsion. Il ne fait pas d’échange pour sauver son poste. Il continue son plan de rajeunir l’équipe et d’y aller avec l’avenir. Maintenant, il a une des équipes les plus jeunes du circuit Bettman et l’une des cinq meilleures banques d’espoirs de la LNH. C’est à lui de ramener l’équipe sur le bon chemin et d’en faire une formation compétitive pour plusieurs saisons.
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Crédit image entête, CHANTAL POIRIER/Journal de Montréal/Agence QMI via TVASport.ca