Claude Julien doit se regarder dans le miroir
C’est lui qui a fait le choix, hier, d’insérer Jordan Weal sur son premier trio alors même que Kovalchuk y avait connu ses meilleurs moments durant l’absence de Gallagher. B’en oui, Weal a servi une superbe passe à Suzuki sur le jeu de puissance. Tant mieux, sauf que ça ne change rien. Weal est passé des gradins à la première ligne en un temps record.
C’est aussi lui qui semble ressentir un malin plaisir à perpétuellement jeter Nick Suzuki sous le bus à chaque fois que ça va mal. Et ça va mal assez souvent, c’est le cas de le dire… À chaque fois que Julien s’amuse à désigner Suzuki comme l’un des principaux responsables des déboires de l’équipe, je ressens un profond malaise qui se creuse de plus en plus avec le temps.
C’est encore une fois Claude Julien qui était derrière le banc pour voir son équipe échapper une (autre) avance pour s’incliner une nouvelle fois face aux Wings.
Depuis le début de l’année, c’est comme ça. L’équipe sort fort et s’écrase. Ou bien c’est l’inverse, rien pendant deux périodes et ça sort en monstre en 3e…
N’est-ce pas le travail de l’entraîneur que de s’assurer que ses poulains soient prêts et que l’effort soit là, de manière constante, durant 60 minutes (ou plus, le cas échéant) ?
Qu’on se comprenne, autrefois j’étais fan de Julien. J’étais fâché quand le vieux Lamo lui a montré la porte au NJ. J’étais content pour lui lorsqu’il a soulevé la coupe Stanley avec les B’s, même si je n’ai jamais vraiment digéré le but volé à Gionta. Je me suis très souvent porté à sa défense au cours des dernières années… Même cette saison, après les deux premières séries de huit revers consécutifs. Tic, tac, tic, tac, on attend la 3e.
Mais la vérité, c’est que Claude Julien paraît complètement dépassé. Incapable de s’adapter à la nouvelle réalité. Bien que ses joueurs n’ont jamais semblé le lâcher, Julien se permet pourtant de le faire lui. Quand un coach est rendu à déclarer qu’il ne peut quand même pas jouer à la place de ses joueurs, pour moi, c’est le son du glas.
Julien a fait son temps. B’en oui, il fait ce qu’il peut avec ce qu’il a sous la main. Sauf que Therrien avait quoi sous la main, lui ? À part Pacioretty et un ailier mystère à chaque année (Radulov, Semin, Ryder, Cole, Vanek, etc…), ce n’était pas très joli. Ok, Therrien avait Markov, du moins quand ce dernier était en santé, mais sinon Claude Julien peut miser sur bien plus de pions de qualité en général que son prédécesseur. Michel Therrien aurait sans doute aimé pouvoir compter sur des joueurs comme Drouin, Domi, Armia, Suzuki et cie.
Pour Claude Julien, ses troupiers manquent de confiance. À qui la faute, sinon au coach ? S’il n’a plus de solution, il est peut-être temps de se tourner vers un entraîneur avec une approche et des idées différentes.
Pour moi, le constat est simple. Je n’attendrais même pas à l’été… Je profiterais du fait que les séries sont définitivement hors de portée pour placer Ducharme à la tête de l’équipe, par intérim, afin de voir tout de suite ce qu’il a dans le ventre en prévision des prochaines années.
Après tout, Claude Julien, pour défendre certaines de ses décisions, a souvent répété que la LNH était une ligue de résultats :
…. et les résultats parlent d’eux-mêmes.
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Crédit image entête, Awinninghabit.com