Habstérix | Que faire avec Kovalchuk?
Au beau milieu d’une saison où les partisans des Canadiens de Montréal n’ont pas eu beaucoup de raisons de célébrer, la signature de l’ancienne star de la LNH Ilya Kovalchuk par le Directeur Général Marc Bergevin a fait office de véritable bouffée d’air frais. Amené en renfort pour assurer la relève alors qu’un fléau de blessures frappait le Tricolore, l’ailier droit d’origine russe a jusqu’à présent livré des performances qui vont bien au-delà de que ce quiconque aurait pu espérer.
Nous connaissons l’histoire. Kovalchuk, désirant revenir dans la LNH, a signé un contrat de 3 ans à hauteur de 6.25 millions $ par saison avec les Kings de Los Angeles. À sa première saison avec ces derniers, l’ailier de 6’3 et 222lb a produit 16 buts et 34 points en 64 matchs, avec une moyenne de 16:14 minutes de temps de jeu par match, et cumulant le pire différentiel chez les attaquants de son équipe (-26). Cette année, à sa deuxième saison avec les Kings, Kovalchuk n’a pas connu un bon départ avec seulement trois buts et un différentiel de -10 en 17 matchs, ce qui a poussé son entraîneur à le laisser de côté. Les Kings alors décidé de le tenir à l’écart de l’équipe jusqu’à ce qu’ils décident, d’un commun accord, de résilier son contrat après que ce dernier ait encaissé son boni de 2.65M. Il a disputé sa dernière partie avec Los Angeles le 9 novembre et son contrat a finalement été résilié le 17 décembre.
The last step in the process was receiving the official termination letter from the Kings, which the Kovalchuk camp now have in hand. As for talks with other NHL teams, none yet but plan is for agent J.P. Barry to start that process this afternoon.
— Pierre LeBrun (@PierreVLeBrun) December 17, 2019
Montréal
Le 3 janvier dernier, Marc Bergevin et les Canadiens ont annoncé la signature du vétéran de 36 ans pour le reste de la saison d’un contrat à deux-volets qui rapportera à Kovalchuk 700 000$ (pro-rata) dans la LNH et 70 000 dans la LAH.
Il s’agit de sa dernière chance et il le sait. Je n’ai rien entendu de mal à propos de Kovy, il travaille dur et est une bonne personne. On n’a rien à perdre. Peut-être que ça marchera, peut-être pas. Mais la balle est dans son camp.~ Marc Bergevin
Et ce serait un euphémisme de dire que jusqu’à présent, il a saisi sa chance. En huit matchs avec les Canadiens, Kovalchuk s’est effectivement avéré être un exemple de travail acharné dans les deux sens de la patinoire, enregistrant quatre buts et huit points au passage, tout en maintenant un différentiel de +3. L’entraîneur-chef Claude Julien n’a pas peur de lui donner du temps de glace, l’utilisant en moyenne 19:36 minutes par match, ce qui représente un plus haut total que la moyenne de la saison de Phillip Danault (19:03) qui est son homme de confiance.
Amour mutuel
Sa signature avec Montréal est le résultat d’une longue série d’événements malencontreux. Regardons la réalité en face. Kovalchuk a signé avec les Canadiens parce que les autres équipes ne faisaient pas la file pour lui offrir un contrat. Les blessures s’accumulaient chez les Canadiens, qui venait d’ajouter Brendan Gallagher au sommet de la pile de leurs joueurs placés sur la liste des blessés. Le Rocket de Laval devait composer avec ses propres blessés et donc, les Habs avaient besoin de sang neuf. Les conditions étaient gagnantes pour Kovalchuk, qui savait qu’il aurait l’opportunité de jouer sur les deux premières lignes à Montréal, au moins pour un certain temps. Donnons lui le crédit qui lui revient; il a saisi l’opportunité qui s’offrait à lui et en a profité… jusqu’à présent.
“C’est une incroyable ville de hockey. Je n’avais jamais joué dans un environnement de la sorte. Je l’apprécie et nous allons continuer. Nous allons continuer de nous battre.” ~ Ilya Kovalchuk après la victoire contre Vegas
Il semble aimer Montréal. Les partisans l’aiment aussi. Ça sonne familier, n’est-ce pas? Alexander Radulov est un rappel qu’il faut prendre le tout avec un grain de sel. La plupart des joueurs iront où est l’argent et on peut se demander combien les Canadiens seront prêts à dépenser sur un gars qui aura 37 ans en Avril.
La date limite approche
Pour Bergevin, la meilleure décision demeure d’échanger Kovalchuk malgré tout. Il y aura beaucoup de profondeur au prochain encan, et si l’équipe pouvait obtenir un choix de deuxième ronde (ou plus, qui sait?) pour lui, c’est un pensez-y bien. Ce choix pourrait s’avérer très important advenant que l’équipe décide de bouger pour repêcher plus tôt ou pour acquérir un jeune joueur prêt à faire le saut dans la LNH via un échange. Les Canadiens transformeraient alors quelque chose qu’ils n’avaient même pas quelques semaines plus tôt et qu’ils ont obtenu gratuitement en un atout de taille. Une gestion intelligente, encore une fois.
Peut-être pourrait-il y avoir une entente verbale comme ce fut le cas avec Tomas Plekanec? Si les deux clans ont le même intérêt l’un envers l’autre, Kovy pourrait avoir la chance de participer aux séries tout en sachant que Montréal sera toujours une option en Juin, et plus important encore, en sachant ce que c’est que de jouer avec les Canadiens de Montréal… et il adore ça. Avec l’équipe qui est en vacances et la Direction qui doit choisir la voie à emprunter à l’approche de la date limite des transactions, il sera très intéressant de voir ce qu’ils décideront de faire.
La question qui revient partout à Montréal c’est… Combien lui donner? Suite à un sondage que j’ai mené auprès de mes abonnés sur Twitter, on constate que les gens seraient prêts à lui offrir entre 1.5 et 6 millions$. Pour être honnête, considérant qu’il faisait 6.25 millions $ avec les Kings, je serais surpris de le voir accepter moins que 5-5.5 millions $. Est-ce plus que ce que les Canadiens seraient prêts à lui offrir? Je pense que oui, mais comme on dit… le temps nous le dira. Go Habs Go!
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Crédit image entête, Habsterix.com