Predators | Laviolette/Hynes, ce que j’en pense…
Avec le rendement offert par les Preds depuis le début de la saison, un changement devenait inévitable. Comme c’est presque toujours le cas, c’est le coach qui a payé le prix. Cela dit, le message de Peter Laviolette ne semblait clairement plus passer. Cette formation n’est pas du tout pas à sa place à l’avant-dernier rang de la division Centrale en vertu d’une fiche de 19-15-7 après 41 matchs… Pas avec les éléments mis en place.
Sans être le plus grand fan de David Poile, j’ai l’impression que Laviolette ne parvenait tout simplement pas à soutirer le meilleur de ses meilleurs éléments offensifs. J’adore Roman Josi (44 points en 41 matchs), sans conteste l’un des meilleurs défenseurs de la ligue, mais il me semble anormal que ce soit lui qui trône au sommet des meilleurs pointeurs d’une équipe qui regroupe un certain nombre d’attaquants intéressants. Des attaquants qui produisent tous sous les attentes :
Filip Forsberg : 28 points en 35 matchs
Matt Duchene : 28 points en 38 matchs
Ryan Johansen : 26 points en 41 matchs
Viktor Arvidsson : 18 points en 29 matchs
Mikael Granlund : 14 points en 35 matchs
Bon, il y avait bien Calle Jarnkrok, 28 ans, qui, avec 27 points en 41 matchs, se dirigeait vers la meilleure campagne de sa carrière, mais… au volume, ça n’allait pas du tout. Également, en route vers une autre saison de plus ou moins 30 buts et 60 points, je suis probablement un peu sévère d’inclure Peter Filip Forsberg dans cette liste. Néanmoins, à sa 6e saison avec l’équipe, je dois admettre que je me serais attendu à une certaine progression dans son jeu. Après tout, il y a deux ans de cela, en 2017-18, n’eut été des blessures, Forsberg se dirigeait vers une campagne de 78 points.
Si, au moins, le jeu défensif serré pouvait servir à justifier le tout… Mais non; au moment de son congédiement, la troupe de Laviolette accordait pour ainsi dire à peu près autant de buts qu’elle en marquait (142 buts marqués vs 137 buts alloués). Mais bon, en général, c’est une situation qui revient un peu partout. Rares sont ceux qui y échappent… À la longue, les joueurs semblent toujours finir par avoir besoin d’un nouvel entraîneur pour relancer la machine.
Bref, ça allait mal. Il fallait prendre une décision, malgré une fiche de 5-3-2 au cours des 10 derniers matchs. Je ne suis simplement pas tout à fait convaincu que John Hynes soit la solution. Son passage d’un peu plus de quatre saisons à la tête des Devils ne m’a pas franchement impressionné. Mais bon, laissons la chance au coureur, et attendons de voir la suite. Qui sait, si on n’aura pas un nouveau Craig Berube – sans le facteur Binnington (il y a un an déjà) – sous les yeux…
À tout le moins, je m’attends à ce qu’il y ait une sorte d’électrochoc temporaire avec ce changement. Heureusement, malgré leur position peu avantageuse au classement, Nashville accuse seulement 5 points de retard sur les Jets et la 2e et dernière Wildcard donnant accès aux séries. Par conséquent, rien n’est joué. En tout cas, Hynes n’aura pas beaucoup de temps pour bien préparer ses troupes, puisqu’ils recevront la visite des B’s, dès ce soir, à 20h00.
Enfin, avec tout ça, les Preds embauchent donc le 3e entraîneur de leur histoire, après Barry Trotz (1998-2014) et Peter Laviolette (2014-2020). Reste à voir si David Poile, après 21 ans à la tête de l’équipe, survivra à un autre entraîneur après Hynes… Pour le moment, il semble toujours bien en selle.
En Prolongation
Quand même, Laviolette aura réussi le tour du chapeau de force d’amener trois formations différentes en finales :
Ce n’est pas rien ! Et ne soyons pas triste pour lui. Sans le moindre doute, il trouvera un nouvel emploi sous peu.
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Crédit image entête, Gene Puskar/The Associated Press via CBC.ca