Canadiens | Regardons les choses sous un autre angle…

Évidemment, après la raclée encaissée hier soir, le moral est au plus bas. L’enthousiasme emmagasinée en début de saison, surtout grâce aux performances inspirées de Jonathan Drouin, est à sec, ou presque. Avec 5 défaites de suite, dont deux très gênantes, on est à un cheveu d’entendre les Gaulois d’Astérix – ne pas confondre avec notre ami Habstérix – nous crier que le ciel va nous tomber sur la tête.

Pourtant, même si la situation n’a rien de plaisante, les creux de vagues, aussi désastreux soient-ils, font partie du cycle normal d’un lourd calendrier de 82 matchs. Les Bolts y sont passés. Les Leafs aussi, quoique pas pour les mêmes raisons… Les Panthers viennent d’en échapper deux grosses et ils ont alloué 13 buts au cours de leurs 3 derniers matchs, et ce, malgré qu’ils misent également sur un gardien à 10M pour défendre leur cage. On ne peut pas encore parler d’une mauvaise séquence dans leur cas, mais ils ont également subi plusieurs ratés en début de saison. Les Sabres, bien qu’on ne puisse pas parler d’une surprise, sont embourbés dans une désastreuse séquence de 2-7-1 au cours de leurs 10 dernières sorties. Ça, ce n’est que pour la division Atlantique… Ailleurs, les Stars et les Sharks se sont ressaisis avec brio après un départ cahoteux. Les exemples ne manquent pas. Avec 3 défaites consécutives et une fiche de 2-6-2 au cours de leur dernière tranche de 10 matchs, les Golden Knights sont en plein dedans, et ça n’ira pas en s’améliorant avec la perte, pour une durée indéterminée, de Marc-André Fleury.



À travers la ligue, pas plus tard que l’année dernière, plusieurs puissances sont passées au tordeur :

Certes, on ne saurait comparer l’édition actuelle du Tricolore à ces formations qui misent, pour la plupart, sur plus de talent. Néanmoins, je crois que l’équipe n’est pas aussi mauvaise que ce qu’on a pu voir depuis 5 matchs. De même qu’elle n’était pas aussi bonne que ce nous avions vu au cours des 10 matchs précédents.

Même s’il manque définitivement encore de talent et que l’attaque rencontre ses premières difficultés de la saison, alors qu’elle est parvenue à générer 3 buts ou plus à seulement deux occasions au cours de cette malheureuse série de revers, il y a encore de l’espoir de la voir rebondir. Le plus gros problème, à mon avis, se retrouve derrière.

Échapper une avance de 4 buts, puis en accorder 8 lors du match suivant nous mène à un constat sans équivoque : le jeu défensif, celui à court d’un homme en tête, doit impérativement se resserrer. De plus, n’en déplaise à ses irréductibles – encore cet Astérix -, Carey Price doit en donner plus. Certes, hier soir, il y avait un corridor ouvert dans l’enclave, et les hommes de Bruce Cassidy n’ont pas manqué de s’y éclater en toute liberté :

En ce sens, je n’oserais jamais pointer Price comme étant la cause principale de tous les malheurs récemment rencontrés par l’équipe. Néanmoins, depuis son gros match contre les Capitals, le cerbère du Bleu-blanc-rouge est complètement méconnaissable :

Avec un peu de chance, il devrait rebondir sous peu, lui qui est un habitué aux mois de novembre douteux… Parlant de « déjà-vu » :

Avant de terminer, pour revenir sur le sujet de l’attaque, je pense qu’on devrait se souvenir que ses succès sont loin d’être éphémères. Après tout, cette même offensive, même avec un Drouin en panne sèche et un Byron abonné à l’infirmerie, est parvenue à maintenir une moyenne de 3 buts par match la saison dernière – avec un powerplay qui n’avait rien de puissant, de surcroît -, et elle a entamé le nouveau calendrier de la même manière. Bien que j’aimerais certainement voir du renfort débarquer dans un avenir rapproché, j’ai encore confiance. Plusieurs joueurs peuvent prendre la relève. Je pense à Domi et Suzuki, entre autres.

Parlant de ça, je ne suis pas du même avis que ceux qui croient Kotkaniemi devrait évoluer sur la 2e ligne en ce moment. En ce qui me concerne, je considère comme un mythe l’idée voulant que Claude Julien n’aime pas les jeunes. D’une part, il n’a pas hésité à placer Nick Suzuki sur son 2e trio, aussitôt que ce dernier a commencé à s’adapter avec plus d’aisance au niveau supérieur. De l’autre, Cale Fleury doit évoluer derrière Jeff Petry et Shea Weber. Par conséquent, Jesperi Kotkaniemi, tout de même utilisé au centre de la 3e (ou est-ce la 4e?), est le seul qui semble éprouver des difficultés à gagner la confiance de son entraîneur. Et pour cause, il connaît un début de saison désastreux. Néanmoins, je tiens à répéter qu’il faut faire preuve de patience avec lui. Il n’a que 19 ans et il est bourré de talent. Je ne suis pas convaincu que le faire jouer plus est la solution idéale. En ce qui me concerne, il doit d’abord le mériter. Exactement comme Suzuki l’a fait.


Bref, bien qu’évidemment aussi déçu que vous par la mauvaise séquence en cours, je tiens à vous rappeler où les experts plaçaient le Canadien avant que la saison débute : au mieux, en chaude lutte pour l’un ou l’autre des deux 4e As… Si cette équipe consent – enfin – à travailler en unité de cinq en zone défensive, au moins le temps que l’attaque retrouve ses repères, c’est encore possible. D’une façon ou d’une autre, dites-vous bien que Marc Bergevin n’éprouve aucun plaisir à voir sa troupe se démener de la sorte. Sans le moindre doute, il sacrifie de nombreuses heures de sommeil, en quête d’une solution. Mais le DG n’est pas en poste depuis aussi longtemps pour rien; il ne sacrifiera pas l’avenir de l’équipe, qu’il a si brillamment reconstruit au cours des trois dernières campagnes, pour sauver son poste. Donc, s’il ne bouge pas, c’est qu’il considère que les offres sous ses yeux n’en valent pas la peine. En ces temps difficiles, souvenez-vous seulement que le meilleur est encore à venir; Caufield, Poehling, Primeau, Brook, Romanov et tous les autres ne sont pas encore prêts… mais ça viendra. Et serait-ce vraiment si mal d’avoir une nouvelle occasion de repêcher plus haut ?

C’est le prix à payer, pour avoir une formation compétitive, vraiment compétitive, pour plusieurs années. Vous vouliez un DG qui arrête de patcher et qui pense aux succès à long terme de son équipe, c’est ce que vous avez obtenu.

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En Prolongation
Tenu à l’écart du jeu depuis aussi loin que le 19 octobre, Christian Folin ira se dérouiller à Laval :

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 N’attendez pas que la malchance frappe en premier… 

Crédit image entête : Ryan Remiorz/La Presse canadienne via JournalMetro.com




Tom L.D. MacAingeal
 

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