La saison de la dernière chance pour Galchenyuk ?
3e choix au total lors du repêchage de juin 2012, l’attaquant russo-américain Alex Galchenyuk a fait la pluie et le beau temps depuis son arrivée dans la LNH. Très souvent critiqué pour son manque de constance et ses activités à l’extérieur de la patinoire, Galchy devra se prendre en main à Pittsburgh. Après 6 saisons dans la métropole, l’attaquant avait fait ses bagages à l’été 2018 pour se diriger en Arizona. Le passage dans le désert fut de courte durée puisqu’il est déjà un membre des Penguins de Pittsburgh depuis quelques mois. En 490 matchs dans la grande ligue, l’ancien joueur du Tricolore a accumulé un total de 296 points.
Lors de ses années à Montréal, il n’a jamais été en mesure de s’établir comme le joueur de centre #1 que l’on voyait en lui à un certain moment. Malgré quelques belles séquences, il ne semblait jamais pouvoir maintenir une bonne cadence sur une longue période. Ses difficultés récurrentes sur la patinoire ont forcé ses entraîneurs à l’essayer à diverses positions. C’est donc en se faisant pitcher d’un bord pis de l’autre que l’ancien #27 des Canadiens tentait de trouver sa place.
Malheureusement, le début de la nouvelle ère Julien derrière le banc a sonné la fin d’Alex. Depuis l’embauche de Claude Julien, on sentait Galchenyuk de plus en plus près du départ. En plus d’avoir dû regarder quelques matchs dans les estrades, il a vu son temps de jeu diminuer continuellement de jour en jour.
À l’été 2018, les rumeurs entourant le départ du principal intéressé se sont finalement concrétisées. Dans la transaction, Marc Bergevin a reçu ce qu’on annonçait comme un jeune prometteur en Max Domi. Suite à 2 saisons décevantes en Arizona, les attentes des partisans n’étaient pas très élevées envers la progéniture de Ty. La grande majorité critiquait fortement cet échange. Il faudrait cependant avouer que le DG des Canadiens de Montréal a fait preuve de clairvoyance. Dès le début de la saison, le nouvel arrivant s’est assuré de faire taire ses détracteurs. Avec une saison de 72 points dont 28 buts, une fougue remarquable et une implication irréprochable, Max a rapidement donné raison à son supérieur en plus de se faire une place bien au chaud dans le coeur de la totalité, ou presque, des fans du club.
L'analyste politique Luc Lavoie, un grand fan de hockey, a été très critique l'an dernier envers Marc Bergevin : 6 ans d'échec, l'accuse-t-il. Le DG a su lui répondre. Voyez un extrait de #tlmep de dimanche. pic.twitter.com/YreJ7TFeOZ
— Tout le monde en parle (@OFF_TLMEP) September 28, 2018
Pour le clan Galchenyuk, l’histoire s’est encore une fois répétée. À un point tel que John Chayka a pris la décision de refiler le problème à son homologue de Pittsburgh, Jim Rutherford. Celui qui en sera à sa 3e équipe devra sans aucun doute saisir cette chance.
Heureusement pour l’état-major des Pens, l’attaquant, maintenant âgé de 25 ans, semble vouloir mettre les bouchées doubles afin de connaitre une saison à la hauteur de son talent. Ce dernier a passé la saison estivale avec un ancien joueur de ligne défensive des Alouettes, Marc Megna, qui agit maintenant comme préparateur physique. Galchy est l’un des travailleurs parmi les plus acharnés avec qui Megna a travaillé. Espérons maintenant que cela se reflète sur la glace cette hiver.
Dans mon livre à moi, on pourrait bien voir le meilleur d’Alex Galchenyuk en 2019-20. Avec un contrat qui vient à échéance l’été prochain, il y a fort à parier qu’il aimerait conserver un bon salaire et avoir quelques options supplémentaires advenant qu’il devienne agent libre le 1er juillet. De plus, plusieurs projections de différents intervenants le place à la gauche d’un trio pivoté par un certain Evgeni Malkin. Avec le talent de Malkin, on est en droit de s’attendre à de magnifiques jeux de la part de ce duo à saveur russe.
Ce qui est dommage dans le cas de Galchenyuk, c’est que sa place se situe actuellement sur les 2 premiers trios ou un 3e trio offensif. Il n’est malheureusement pas assez responsable défensivement pour qu’on lui donne un rôle sur un Bottom-6 à caractère défensif. Il doit donc dominer offensivement afin de conserver un bon temps de jeu.
Cependant, comme je l’ai mentionné dans les premières lignes de ce texte, le talent du Russo-Américain est indéniable. Le problème se situe plutôt au niveau de sa constance et de son attitude. Même si je doute qu’il soit en mesure de régler cela en un simple claquement de doigt, j’ose croire que son éthique de travail se sera amélioré un minimum au cours de l’été. De toute manière, en étant entouré de vétérans comme Crosby, Letang et Malkin, il n’aura d’autre choix que de se plier aux règles ou de faire à nouveau ses bagages.
Bref, Alex Galchenyuk doit se prendre en main cette saison. Jusqu’à maintenant, il est bien parti, mais saura-t-il maintenir le cap ? Je l’espère pour lui, car il est sur la corde raide, et il pourrait s’agir de la saison de la dernière chance pour notre Galchy s’il souhaite avoir un certain pouvoir de négociation pour son prochain contrat.
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Crédit image entête, Matt Sunday via DKPS