Canadiens | Une simple question de perspective…
Depuis le congédiement de Paul Fenton, on a pu voir plusieurs publications venant de différents médias qui annoncent le congédiement de Marc Bergevin au terme de la prochaine saison. Selon certains, si les Canadiens devaient rater les séries pour une 4e fois en 5 ans, il faudrait absolument montrer la porte au DG qui tient les rênes de l’équipe depuis le 2 mai 2012.
Look at the #Habs roster & tell me how it looks like a squad that’s going to do any damage. & if they do miss the playoffs, that will make Bergevin’s era officially one of the worst eras in the over 100-year history of the Canadiens. What the Puck! https://t.co/ikL8BrBHyH
— Brendan Kelly (@brendanshowbiz) July 28, 2019
Bien sûr, si on se contente de regarder la chose sous cet angle, on finira inévitablement par en venir à un constat d’échec. Il faut pourtant savoir élargir ses horizons et chercher d’autres perspectives avant d’établir un bilan plus précis. Oui, le Canadien a raté les séries 3 fois au cours des 4 dernières saisons. Oui, il est possible de voir l’équipe rater le rendez-vous printanier pour une 4 fois en 5 occasions. Mais, malgré quelques erreurs de parcours, le compte rendu est loin d’être aussi négatif que certains semblent le croire…
2012 – top 5 older forward of the NHL. 30 rank prospect pool.
2019 – top 5 youngest forward team. Top 5 in prospect pool. #NotBadHey 😉😎— Yanick.G. #HockeySansLimites (@YanickDjYunik) July 28, 2019
Bien sûr, il y a eu des hauts et des bas avant d’en arriver à ce dernier résultat. Bergevin a d’abord tenté de mener à bon port l’équipe qu’il avait sous la main à son arrivée, guidant tout de même celle-ci jusqu’à la finale de l’Est à sa deuxième année en poste. Ensuite, après une jolie campagne de 50 victoires et 110 points en 2014-15, tout a commencé à s’écrouler. Il est devenu de plus en plus évident que le noyau en place n’avait pas ce qu’il fallait pour aspirer aux grands honneurs. Si Carey Price ne demeurait pas en santé ou n’offrait pas des performances étincelantes, le manque de caractère et de passion du groupe ressortait de façon alarmante. L’ajout de joueurs comme Alexander Radulov et Shea Weber n’a pas suffit à redresser la situation, malgré une belle saison de 103 points en 2015-16.
Puis, ce fut l’hécatombe. La pire saison de l’histoire des Canadiens de Montréal. Le DG du Tricolore a alors fait la chose à faire à ce moment-là; il a fait table-rase au terme de la campagne 2017-18, envers et contre tous. Critiqué pour avoir échangé Pacioretty et Galchenyuk, ses deux meilleurs marqueurs, force est d’admettre qu’il savait parfaitement ce qu’il faisait. La nouvelle édition du Canadien a terminé le calendrier régulier avec une moyenne de 3 buts par match… une chose inhabituelle à Montréal.
Alors qu’on se moquait de lui lorsqu’il affirmait qu’il voyait parfaitement son équipe se battre pour une place en séries, c’est précisément ce qui s’est produit. Oui, sa formation a raté les séries pour une 2e fois de suite. Néanmoins, on était bien loin du désastre anticipé suite au carnage de la saison précédente, alors qu’il manquait seulement 3 petits points pour atteindre ce but. On parle d’une amélioration de 25 points en un an. Par-dessus tout, alors que la date limite des transactions battait son plein, Bergevin a refusé de sacrifier l’avenir de son équipe pour, peut-être, parvenir à se qualifier et, peut-être, remporter une ou deux rondes de séries. Il a refusé de faire passer ses besoins personnels avant ceux de la concession.
Il est possible, certes, que Molson finisse par céder à la pression et décide de renvoyer Marc Bergevin au terme de la campagne à venir. Alors, Montréal viendra de perdre son meilleur DG depuis les beaux jours de Serge Savard… et son successeur pourra le remercier pour lui avoir laissé une équipe en bien meilleure posture qu’à son arrivée ! Il pourra se frotter les mains d’avoir la chance de miser sur une telle banque de jeunes joueurs talentueux :
Make the best 23 yrs and under #Habs team :
Ylonen – Kotkaniemi – Suzuki
Ikonen – Poehling – Caufield
Teasdale – Olofsson – Evans
Fonstad – McShane – Hillis
(Khisamutdinov – Vejdemo)Romanov – Brook
Mete – Juulsen
Struble – Fleury
(Harris)Primeau
McNiven— Noix JouleSon (@AbsCoverage) August 8, 2019
Sans parler des joueurs qui sont déjà avec l’équipe. On ne parlera jamais assez de Max Domi. Bien sûr, d’autres préfèrent parler de Karl Alzner…
Supposons maintenant que celui-ci, l’homme qui succédera à Bergevin, finisse par remporter la Coupe Stanley, grâce en bonne partie au bon travail de son prédécesseur, il se fera tout de même indéniablement critiquer. Parce que c’est ainsi que fonctionne Montréal. Tout ce qui est mal est mal. Et tout ce qui est bon est mal aussi.
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Crédit image entête, Ryan Remiorz/La Presse Canadienne via Ici.Radio-Canada.ca