Retour sur le grand oublié du Jack Adams 2019

Il y a deux jours, la LNH a dévoilé l’identité des trois candidats au trophée remis annuellement au meilleur entraîneur du circuit :

D’entrée de jeu, je suis assez perplexe d’y découvrir Craig Bérubé. En plus d’être entré en fonction avec le quart de la saison (19 matchs) déjà joué, en remplacement de Mike Yeo, les Blues doivent en grande partie leur participation actuelle aux séries à un certain Jordan Binnington. Sans le nominé au trophée Calder, je ne crois pas un instant que St-Louis serait du bal printanier… En conséquence de quoi, rien n’indique que Bérubé aurait été même seulement considéré. Certes, Binnington n’a pas tout fait tout seul, mais presque ! Après tout, ce sont ses performances individuelles qui ont permis d’inspirer et de redonner confiance à ses coéquipiers.


Ensuite, du côté de Jon Cooper, je comprends bien qu’on doive récompenser la meilleure équipe du calendrier régulier et, par conséquent, je n’ai pas d’objection formelle à émettre contre sa nomination.

Cela dit, le grand oublié de la cuvée 2019 est sans conteste Rod Brind’Amour qui, après avoir guidé ses troupes jusqu’au 7e rang de l’Association de l’Est, s’est permis de se payer les champions en titre et vient de remporter le premier duel les opposant à Barry Trotz et ses étonnants Isles.

Parce que si Trotz mérite pleinement sa nomination – surtout en tenant compte des pertes de Tavares et de Haan -, je trouve que Brind’Amour ne reçoit pas la reconnaissance qu’il mérite. Tout comme Trotz, Brind’Amour s’est amené à la tête d’une formation moribonde pour en faire instantanément un club hautement compétitif.



En ce sens, à mes yeux, la nomination de Bérubé à la place de Brind’Amour est pratiquement une aberration. À mon avis, on l’a carrément échappé… 46-29-7 (.604) avec une équipe qui faisait figure de négligée, c’est tout simplement remarquable.

Du côté des Blues, s’ils ont terminé avec un rendement quasi-identique (45-28-9), il faut toutefois préciser que Binnington a remporté 24 de ses 45 gains en seulement 30 matchs amorcés ! C’est donc dire que le cerbère a remporté 53% des victoires de son équipe en amorçant seulement 37% des matchs du calendrier régulier, y maintenant de superbes statistiques : 1.89 et .927. Évidemment, on doit reconnaître que Binnington fait partie de l’équipe, comme n’importe quel autre joueur. En ce sens, on ne saurait reprocher à Bérubé d’avoir eu cette chance, ou su saisir celle-ci.

Toutefois, avec leur formation sur papier, les Blues ont tout simplement terminé là où ils étaient sensés être…


En Prolongation
Le moins qu’on puisse dire c’est que le bon vieux Rod s’implique autant derrière le banc qu’il le faisait à l’époque sur la glace :


Crédit image entête, TheAthletic.com


Tom L.D. MacAingeal
 

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