Les salaires à Vegas, une histoire drôle…
Depuis quelques jours, il circule sur la Toile un sujet chaud : le fait que le top6 des arrières des Gloden Knights empochent – réunis – moins que le salaire total de Brent Seabrook à lui seul en argent réel (9M), sans tenir compte du cap-hit. Bien qu’il s’agisse d’un fait assurément très intéressant, il faut regarder encore un peu plus profond dans la structure salariale de la formation du Nevada pour trouver un autre fait très drôle… Car, si souligner ceci – le côté cocasse entourant l’état financier de la brigade défensive – est drôle, tout comme l’est le fait de soulever que les 4 gardiens utilisés cette saison par les Knights empochent moins que ce que Price gagnera la saison prochaine (15M, dont 13 en bonis, dans une de ces multitudes de méthodes permettant de contrecarrer les effets de l’imposition québécoise… en plus de le protéger contre un éventuel lock-out qui approche), il y a également une situation cocasse au niveau du salaire de certains de leurs attaquants.
On pourrait parler du salaire de Tomas Tatar, qui vient avec un cap-hit de 5.3M pour encore trois autres campagnes… sans avoir un salaire à proprement parler faramineux, il faut dire qu’il n’en donne pas pour son argent, alors qu’il ne passe pas beaucoup de temps sur la surface glacée…. Et ça, c’est lorsqu’il joue ! En 2 rondes, on a fait appel à ses services à seulement 4 reprises jusqu’à maintenant (2x vs les Kings, 2x vs les Sharks). Pas exactement ce qu’on pourrait être en droit d’attendre de la part d’une acquisition qui a coûté pas moins de 3 choix de repêchage à l’équipe (1ere ronde 2018, 2e ronde 2019, 3e ronde 2021).
D’ailleurs, parlant de salaires qui ne jouent pas… outre Tatar, les deux autres plus haut salariés de l’équipe – exception faite de Marc-André Fleury (5.75M) – sont David Clarkson (5.25M) et Mikhail Grabovski (5M, à égalité avec Neal et Smith). Bien sûr, ces deux derniers ont été acquis précisément dans l’optique d’absorber leurs salaires…
Pour Clarkson, McPhee a reçu William Karlsson (!), un choix de 1ere ronde 2017 et un choix de 2e ronde 2019 (!!!), tandis que pour Grabovski, il a soutiré Jake Bischoff, un choix de 1ere ronde en 2017 et un choix de 2e ronde en 2019, (en plus de Bérubé, qui a toutefois profité de son autonomie pour se joindre ultérieurement au Hawks). Alors, sans conteste, c’était bel et bien la chose à faire… Mais, tout comme c’est drôle de souligner que leur défensive au complet empoche moins que l’arrière numéro 1 de bien d’autres équipes, c’est tout aussi drôle de souligner que les trois attaquants les plus payés des Knigths ne jouent même pas….
Il y aurait également le salaire de Brassard (40%, 2M pour une autre saison), et on pourrait ajouter le fait d’absorber ce qui reste au contrat de Ryan Reaves (1.125M), à ajouter parmi ceux qui ne jouent pas (1 seul match éliminatoire, avant la joute de ce soir, pour Reaves, alors que Brassard a subi l’élimination en s’alignant avec les Pens)… Mais, dans ce cas-ci, pour éponger ces salaires, McPhee a « cédé » l’espoir des ligues mineures, Tobias Lindberg (pas une grosse perte, avouons-le), pour recevoir en retour une vulgaire sélection de 4e tour 2018…. Disons simplement qu’il est assez inhabituel de voir une équipe « payer » pour soulager la masse salariale d’un adversaire… sauf quand c’est pour recevoir un gros morceau, inclus dans le tas de salaires indésirables, en retour…
Il faut croire qu’ils ont à l’œil un solide prospect qui sera toujours disponible en 4e ronde, ou que, comme pour Tatar, ils s’attendaient à recevoir de précieux services de la part de Reaves pour consentir à cette transaction pour le moins étrange… Remarque, ils retournaient peut-être tout simplement le balancier aux Pens, après avoir vu ces derniers céder un choix de 2e tour (2020) afin de s’assurer que Fleury soit le choix des Knights au repêchage d’expansion… Mais, ça, c’est une autre histoire…
Toujours est-il que ça commence à faire pas mal d’argent qui dort (il y a également le 1.18M de rétention du salaire d’Emelin, mais bon… on a fait le tour !… Quoiqu’on pourrait également parler des 4.6M (3.6M en argent réel) payés à Jason Garrison, qui a fait valoir ses talents dans la Ligue américaine… Mais bon, tout comme pour Grabovski et Clarkson, l’objectif était de soutirer le gros lot, en l’occurrence : Nikita Goussev, ainsi que des sélections de 2e ronde 2017 et 4e ronde 2018)… En même temps, tout ça est vain, puisqu’une fois les séries débutées, la masse salariale ne veut plus rien dire. Kaput, finish, elle ne compte plus… Alors, on en fait un grand cas pour rien… Mais c’est drôle !
D’autant plus drôle, lorsqu’on constate qu’il y a près de 20M dormant sur la masse, tout en ayant terminé la campagne avec un autre 6M d’inutilisé (!) – les empreintes salariales de Clarkson et Grabovski sont cependant soustraits de l’équation, puisqu’ils sont tous deux placés sur la liste des blessés à long terme… -, alors que rien ne semble pouvoir arrêter les Golden Knights… Peut-être les Jets ? … Peut-être !
Crédit image entête, Benjamin Hager/Review-Journal via Reviewjournal.com