Josh Archibald, le Brandon Tanev des pauvres ?

Arrivé dans une situation peu enviable, conséquence des bourdes répétitives du légendaire Peter Chiarelli, Ken Holland a pratiquement les mains liées à Edmonton. Avec une formation déjà complète, et un peu moins de 4M sous le plafond, les options se font rares. Ainsi, la signature de Josh Archibald, pour un an et un million, revêt tout son sens.



Coincé avec une pléthore de joueurs dont personne ne veut, le DG des Oilers devra prendre grand soin de bien réfléchir à ses prochains mouvements lorsque viendra le temps d’impliquer l’un ou l’autre de ses plus gros morceaux. Il semble d’ailleurs déterminé à faire preuve de patience, en ne lâchant pas le morceau avec Jessie Puljujarvi. Malgré tous ses ennuis, Holland refuse en effet de donner le joueur récalcitrant. Chiarelli l’aurait probablement déjà échangé avec un choix de 1ere ronde pour Mike Reilly. 10 points pour Griffondor ! 

D’ici-là, en attendant de régler les plus gros dossiers, il semble avoir fait un bon petit pari en se tournant vers Archibald, un ailier de 26 ans qui arrive tout droit du désert de l’Arizona, là où le talent ne fleurit pas. Au sein d’un groupe moribond, dont le meneur a terminé le calendrier régulier avec seulement 47 points (Clayton Keller), Josh Archibald a trouvé le moyen de clôturer la dernière saison avec un total de 22 points en 68 matchs. Ceci, alors qu’il passait moins de 14 minutes par match (13:34) sur la glace ! Il a également conclu la saison avec un différentiel de +1… Toujours pas convaincu ?

Ce n’est pas grave, regardons un peu plus avant ! Pas le plus gros (5’10 et 176lb), il s’agit néanmoins d’un joueur qui ne s’en laisse pas imposer, comme en font foi ses 161 mises en échec distribuées durant la dernière saison. En plus de ses 39 tirs bloqués, Archibald s’est également démarqué par son ratio revirements provoqués/reçus : 18/8. Bien sûr, on pourrait toujours arguer qu’il est assez difficile de perdre la puck lorsqu’on ne joue pas… Mais le fait demeure qu’il s’agit d’un bon petit joueur de profondeur. Le genre absolument nécessaire pour qu’une bonne équipe parvienne à connaître du succès. Profondeur.


En quoi ressemble-t-il à Brandon Tanev, plus grand et plus robuste ? Outre le fait que les deux joueurs pourraient terminer la prochaine campagne avec des chiffres similaires, c’est au niveau de leurs productions à force égale qu’on retrouve la plus grande similitude :

Intéressant…

Autre chose à savoir sur Archibald : il possède un bon tir, tel que l’indique son taux de conversion de 12-13% en carrière… s’il parvient à décocher plus de tirs – par exemple, en profitant de plus de temps de glace -, il pourrait très bien en surprendre plus d’un. Il a d’ailleurs augmenté la cadence en 2018-19, passant le cap du tir par match pour la première fois avec 92 tirs en 68 matchs (1.32), inscrivant 12 buts au passage. Bien sûr, quand on regarde sa feuille de route, on se rend compte que l’échantillon est mince (121 matchs). Néanmoins, en cas d’échec son passage n’aura laissé aucune trace. Mentionnons que l’année d’avant, en 2016-17, Archibald a offert des performances similaires : 5 buts et 11 points en 39 matchs, avec un temps de jeu encore plus restreint (12:04). Je considère qu’il s’agit là d’un bon petit pari. On verra ! 

Pourquoi, alors, les Coyotes l’ont-ils laissé aller ? Je ne sais pas. Chayka n’a même pas jugé bon de le qualifier… Mais je sais qu’ils voyaient en Alex Galchenyuk un premier centre pas plus tard que l’année dernière – je n’ai même pas besoin de vous rappeler ce qu’ils ont cédé en retour ! -, alors je vais me garder une petite gêne face à leurs compétences à bien évaluer leurs joueurs !

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Crédit image entête, Getty Images via RDS.ca



Tom L.D. MacAingeal
 

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