Une débandade qui tombe à point…

On le sait, le jeu défensif du Tricolore est à peu de choses près aussi brouillon que son avantage numérique. Hier, toutefois, plutôt que d’être frustré par ce que je voyais, je me disais que cette leçon de hockey qu’offrait gracieusement les Flames à leurs visiteurs tombait à point nommé, au fur et à mesure que Carey Price multipliait les arrêts. Dans quelques temps, on pourra peut-être identifier cette rencontre comme étant le point tournant de la saison du Canadien. Peut-être…


Je m’explique : relégué à un rôle de spectateur sur le banc des siens au cours des deux derniers matchs, Carey Price revenait au jeu avec une confiance on ne peut plus fragile… Dans de telles circonstances, quoi de mieux pour se refaire une confiance que d’être le facteur déterminant d’une victoire à l’arrachée de 3 à 2 ?

Quoi de mieux pour mettre Carey Price à l’épreuve, que de lui envoyer 19 tirs, dont 16 (!) de l’enclave, en une seule période ? Quoi de mieux pour un gardien en difficulté que de rebondir avec une performance de 43 arrêts pour reprendre confiance en ses moyens ?

Pour bien saisir la particularité de la chose; il s’agit de la première fois depuis le 27 octobre, c’est-à-dire depuis son jeu blanc à Boston, que le Canadien Carey Price a accordé moins de 3 buts dans un match ! 8 longs matchs, dont 3 avec Niemi en tant que partant, durant lesquels le Canadien a alloué 4 buts ou plus, à l’exception de la joute contre les Islanders (3)… Il était temps ! :

Certes, il n’y a pas de quoi être fier d’avoir accordé 45 tirs contre 22… mais je me dis que ça ne pouvait peut-être pas mieux tomber. Est-ce que cette excellente performance sera suffisante pour relancer le célèbre gardien ? Il est bien trop tôt pour le dire, mais il s’agit certainement d’un bon départ. On saura déjà mieux à quoi s’en tenir, dès demain, alors que le Tricolore ira se mesurer aux étonnants Canucks ! Une contre-performance et tout sera à recommencer. Une chose est sûre, s’il est relancé pour de bon, le Canadien aura de biens meilleures chances de se qualifier pour les séries. Tout de même, il serait grand temps que ses coéquipiers se réveillent et commencent à resserrer le jeu… Bien sûr, le jeu offensif est généralement plus susceptible d’offrir des revirements à l’adversaire, mais il faut trouver le juste équilibre entre les deux. Resserrer le jeu, sans nécessairement tomber dans des matchs sans saveur. Shea Weber ne pourra quand même pas tout faire à lui seul, bien que son retour, et celui de Ti-Paul, aideront certainement.



Fait à noter, grâce à ce gain, Carey Price a rejoint Jacques Plante et Ken Dryden pour le plus de victoires à l’étranger par un gardien du Canadien (127)…. et Jesperi Kotkaniemi a profité de ce match pour obtenir son 10e point. Ce faisant, le jeune attaquant est devenu le 4e meilleur pointeur de l’histoire du Canadien, chez les recrues de 18 ans de l’organisation. Il lui manque 30 points pour dépasser Mario Tremblay au tout premier rang (39 points en 1974-75). Avec encore 63 matchs au calendrier régulier, cette marque est certainement encore à sa portée.

Évidemment, Max Domi n’allait pas rester à l’écart des projecteurs, pendant que ses coéquipiers récoltaient les lauriers, et il a porté sa séquence active de match avec au moins un point à 8… une première pour un nouveau-venu du Canadien depuis Martin Rucinsky en 1995-96 !


En Prolongation 
Contrairement à ce que rapporte un mythe très répandu, les récents ennuis de Carey Price ne remontent pas au 16 décembre :

Pricey, la cause derrière le mal… je ne crois pas qu’il faille cibler les événements du 16 décembre.

… et Andrew Shaw continue d’exceller ! :

El Shaw !




Crédit image entête, compte Twitter des Canadiens de Montréal



Tom L.D. MacAingeal
 

%d blogueurs aiment cette page :